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Publié par BALCHOY

 

 

 

 Ce matin d'une voix guillerette


vous m'avez recommandé


 de ne pas trop m'arrêter


devant les jolies filles en goguette,


 mais la première dont la beauté me séduisit


en me laissant tout saisi


ce fut votre fille qui charmante


 m'ouvrit votre porte si accueillante.


Vous m'avez offert en toute simplicité


la chaleur de votre foyer


où les joies d'aujourd'hui


transfigurent tant de blessures enfouies.


 La soirée fut parfaite,


un vrai jour de fête,


où le vin chatoyant,


le jambon succulent


ressuscitait sous notre ciel un peu triste


 aussi bien qu'une main guitariste


 l'Espagne joyeuse


et sa cuisine généreuse


Quand les enfants s'éclipsèrent


pour retrouver leur sphère


le passé se fit envahissant


 et nous avons partagé bien des souvenirs engrangés


larmes et joies mélangées


 Je m'en voulus aussitôt


de faire resurgir en vous celui qui trop tôt


vous a quittée


 en rejoignant l'éternité


et que je recherchais,


à travers les traits de celui et celle


qui les portaient mêlées aux vôtres


dans leur chair


Dans vos yeux


que de lumière


quand avec autant de gentillesse


que de délicatesse,


 vous avez tenté d'exprimer cette souffrance


 toujours si présente


 à supporter qu'elle en est devenue indicible


et presque inaccessible.


 Voilà pourquoi même vos éclats de rire


 sont empreints d'un certaine mélancolie.


 Puis vous avez bien voulu m'écouter


vous narrer mon itinéraire tourmenté


 de la recherche si absorbante de la Divinité


 à la découverte de cette altérité


si riche du masculin et du féminin


don extrême de la vie


 que je tente en termes parfois sibyllins


de célébrer dans ma poésie


où le moment pour moi est venu de vous introduire,


un peu ému.


 Au fil de ce partage,


 sans ambages ni dérapages


votre charme de femme


se fit un instant flamme


mais le poids des ans,


 le respect dû au présent absent


eurent le dernier mot


qui fut néanmoins un allégro.


Quand vint bien tard


 le moment d'un départ


quelque peu prématuré


à mon gré


si je vous ai redit " vous ",


il faut que je vous l'avoue,


 désormais en mon cœur à nu,


 vous serez " tu ".

 

 

Yvan Balchoy

balchoyyvan13@hotmail.com

http://poete-action.ultim-blog.com

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