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Publié par JACQUES ALLARD

Nous n'oublierons jamais. Un an s'est écoulé depuis le terrible crime que l'armée d'occupation israélienne a commis contre le jeune palestinien "Muhammad Al-Naem " de la bande de Gaza.
Poème
Le bulldozer de la haine
Ziad Medoukh
Arbitrairement,
Le soldat a fait démarrer
Son bulldozer meurtrier
Pour rouler sur le corps,
Le corps déjà cadavre.
Il a l'esprit tranquille.
Personne ne va le blâmer,
Ni le dénoncer.
La fumée noire de ce maudit bulldozer a caché l'aube.
Elle a empêché l'horizon d'embrasser la vie.
Elle a dépassé les barbelés imposés sur les frontières,
Sur les remparts du crépuscule,
Au-delà des étoiles absentes,
Elle a écarté les ombres de la nuit
Et a épargné le soleil à cette ville assiégée
Qui décompte ses morts jour et nuit.
Les larmes métalliques du bulldozer ont frappé partout,
Avec leur puissance incroyable.
La terre seule a pu résister pour protéger un corps déjà déchiqueté
La terre de Gaza, en toute fierté et dignité,
A dit non, une fois, deux fois et mille fois
A l'humiliation.
Mais les frappes étaient plus fortes que les sables
Et la voix de cette ville millénaire.
Et le bulldozer commence sa salle besogne.
Il a fait l'aller-retour
Il a manipulé, il a retiré le corps,
Il l'a ramassé à l'aide de la pelle.
Il a saisi le cadavre et l'a balancé d'avant en arrière dans les airs,
Innocente victime de cette abjecte corrida,
Il a soulevé le jeune assassiné en guise de trophée de guerre !!!
Un crime odieux !
Honte, honte et honte !
Aucun respect pour l'être humain même mort.
Il a crucifié le martyr sur le mur de notre déception,
Devant les pauvres cris mouillés de larmes des secouristes
Et le sang qui coulent
Les soldats roulent dessus,
Ils ne sont pas prêts d'arrêter leur infamie,
Ces criminels !
Hier, Rachel Corrie, écrasée vivante
Et ce matin, le jeune Mohamed écrasé mort.
Dans le même lieu
Et de la même manière.
Les années passent, et les atrocités demeurent.
On ne laisse pas en paix les colombes de la paix,
On ne les laisse pas cultiver l'espoir.
Toujours des exactions,
Et des crimes innombrables,
L'horreur continue dans le silence
Et les réactions frileuses,
L'injustice devient loi
Et l'oppression, doctrine.
Ils sont abominable,
Aucune âme.
La barbarie a franchi un nouveau cap
Quelle cruauté !
Ni leur haine,
Ni la haine de leurs macabres militaires
Ne nous empêcheront de nous battre,
Encore et encore
Contre tant d'inhumanité et d'injustice,
De poursuivre nos espérances
En tout courage !
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