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Publié par BALCHOY

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Xarlo@aol.com
À xarlo



« Sur quel ton et dans quelle langue faut-il  vous le dire ? » demande
Gideon Levy aux Etats-Unis et à l’Europe, dans un  article publié par le
quotidien Israélien Haaretz, exigeant des sanctions contre  Israël, seules à mêmes,
souligne-t-il de parvenir à une égalité des droits entre  Israéliens et
Palestiniens.
« Arrêtez de vous prosterner devant Israël !  »
Les Américains et les Européens ont essayé la voix de la raison et ils ont
échoué. Ils doivent désormais s’adresser à Israël dans le langage qu’il
comprend  le mieux (et ce n’est pas l’hébreu).
S’il y a une communauté internationale,  qu’elle le fasse savoir
rapidement. Car pour le moment il est clair qu’il n’y a  plus aucune intervention
internationale en Israël. les Américains ont plié  bagages, les Européens ont
renoncé, les Israéliens s’en réjouissent et les  Palestiniens sont
désespérés.
De temps à autre, un pape ou un ministère des  affaires étrangères vient
faire un petit tour (celui de la Norvège était ici la  semaine dernière),
prononce du bout des lèvres quelques mots, pour la paix,  contre le terrorisme
et les colonies, puis disparaît comme il était venu. Au  bout du chemin le
roi a été remplacé par un clown (référence à Shakespeare). Ils  abandonnent le
conflit aux soupirs des Palestiniens et l’occupation aux mains  d’Israël,
à qui on peut faire confiance pour la faire fructifier d’une main  encore
plus ferme.
Ce retrait de l’humanité est inacceptable : la communauté  internationale n’
a pas le droit de laisser les choses en l’état, même si c’est  le souhait
le plus ardent d’Israël.
La situation actuelle n’est pas  acceptable au 21ème siècle. Il y a
effectivement de quoi se lasser s’il s’agit  de creuser le même sillon et de faire
les mêmes propositions dérisoires à un  sourd. L’échec américain montre qu’
il est le temps d’adopter une autre méthode,  jamais tentée à ce jour. Le
message, tout comme les moyens de le faire entendre  doivent changer. Le
message doit concerner les droits civiques et l’on doit  recourir aux sanctions
pour le faire entendre.
Jusqu’à présent on a utilisé  la flagornerie à l’égard d’Israël, lui
présentant une carotte après l’autre pour  tenter de lui plaire. Cela s’est
avéré un échec retentissant. Cela n’a fait  qu’inciter Israël à poursuivre sa
politique de dépossession. Le message aussi a  failli : la solution à deux
Etats est devenue fantomatique. Le monde a essayé de  lui redonner vie
artificiellement. Les propositions se sont succédé, étrangement  similaires, d’une
feuille de route à l’autre, du Plan Rogers aux navettes de  John Kerry, et
chacune a fini en poussière dans un tiroir. Israël a toujours dit  non, seuls
ses prétextes et conditions présentant des changements : la fin du
terrorisme ici, la reconnaissance d’un Etat juif là.
Et pendant ce temps le  nombre de colonies en Cisjordanie a été multiplié
par 3 ou 4, tandis que la  brutalité de l’occupation augmentait, au point que
des soldats se mettent à  tirer sur des manifestants par pur ennui.
Le monde ne peut collaborer à ceci.  Il est inacceptable, au 21ème siècle,
de la part d’un Etat qui prétend faire  partie du monde libre de priver une
autre nation de ses droits. Il est  impensable, carrément impensable que des
millions de Palestiniens continuent à  vivre dans ces conditions. Il est
impensable qu’un Etat démocratique puisse  continuer à les opprimer de la
sorte. Et il est impensable que le monde regarde  cela et laisse faire.
La discussion sur les deux Etats doit maintenant se  transformer en une
discussion sur les droits. Chers Israéliens vous avez voulu  l’occupation et
les colonies — eh bien restez enfermés à l’extérieur — Restez à  Yitzhar,
enclavez-vous dans les montagnes et construisez tout votre soul à  Itamar. Mais
vous avez l’obligation d’accorder tous leurs droits aux  Palestiniens,
exactement les mêmes droits dont vous jouissez.
Egalité des  droits pour tous ; une personne, un vote —tel devrait être le
message de la  communauté internationale. Et que pourrait répondre à cela
Israël ? Qu’il ne  peut y avoir égalité des droits parce que les Juifs sont le
peuple élu ? Que  cela mettrait en danger la sécurité ? Les prétextes
seraient vite écartés, et la  vérité nue éclaterait au grand jour : sur cette
terre, seuls les Juifs ont des  droits. Une affirmation qu’il n’est pas
question de prendre pour argent  comptant.
C’est aussi toute la manière de s’adresser à Israël qui doit être
changée. Tant qu’ils n’ont pas à payer le prix de l’occupation et que les
citoyens ne sont pas sanctionnés, ils n’ont aucune raison d’y mettre un terme et
même de s’en préoccuper. L’occupation est profondément ancrée au sein d’
Israël.  Personne n’en est à l’écart, et l’écrasante majorité de la population
 israélienne souhaite continuer à en profiter. C’est pourquoi, seules des
sanctions peuvent nous faire prendre conscience de son existence.
Oui, je  parle des boycotts et des sanctions qui sont largement préférables
aux bains de  sang.
C’est la vérité, même si elle est amère. Les Etats-Unis et l’Europe se
sont suffisamment prosternés devant Israël. Et sans aucun résultat,
malheureusement. Dorénavant le monde doit adopter un autre langage, qui sera
peut-être compris. Après tout, Israël a prouvé plus d’une fois que le langage de
la force et des sanctions est son langage préféré.
Gidéon Lévy, 16 juin 2014  – Traduction par CAPJPO-EuroPalestine
Voir en ligne : L’article en anglais  sur le site de Haaretz
Article publié sur le site de l'UJFP,
http://www.ujfp.org/spip.php?article3278

 

 

 

yvanbalchoy13@gmail.com

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