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Publié par BALCHOY

 

 

 

 

 

 

 

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dedicace alleg

 

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Avant  de publier ce terrible livre-témoignage, LA QUESTION,  Henri Alleg, l'a écrit avec son idéal communiste et anti impérialiste, mais tout autant avec son corps torturé.

 

Si j'ai un ouvrage à vous conseiller aujourd'hui,  50 ans après la naissance de l'Algérie indépendante, pour vous rappeler à quel prix les Algériens et les français qui avaient pris parti avec leur juste lutte ont fini par triompher, lisez ce petit livre, 111 pages, qui révèlent la résistance d'un homme, d'un vrai,  face à des brutes qui trahissaient ignominieusement l'idéal qu'ils prétendent servir.

 

J'ai rencontré, il y a quelques année Henri Alleg lors d'une rencontre évoquant Ché Guevara.  Après son exposé, je lui avais demandé de dédicacer "LA Question" et je n'oublierai jamais ce qu'il m'a dit très fraternellement..

"Vous savez, je trouve qu'être communiste aujourd'hui (autour de l'année 2000) c'est peut-être plus difficile qu'au temps où j'ai écrit cet ouvrage.."

 

Bien sûr, je lui ai répondu que je n'étais pas d'accord et  que si je me sentais communiste et fier de l'être, c'est à cause de la vie et du témoignage d'hommes et de femmes tels que lui.

 

Je ne puis m'empêcher d'opposer ce soir, ce héros, torturé par cette droite française, qui aujourd'hui, à travers Sarkozy, tente de séduire le peuple français  et ce journaliste héroïque qui a sauvé l'honneur de son pays souillé par ceux qui le torturaient.

 

Sarkozy, ce soir, trouve cynique de vouloir imposer fortement les plus riches fortunes, les plus grands accapareurs du bien commun, moi je trouve dégeulasse ce président de toutes les injustices qui d'ailleurs au niveau international  a  fait couler un sang innocent en trahissant une mission de pacification  que lui avait confiée l'ONU.

 

Oui la France que j'aime c'est bien celle d'hommes qui ont servi et honoré l'humanité comme Jean Paul Sartre et Henri Alleg et quelques autres et non celle d'une droite qui, en Algérie et bien ailleurs dans sa grande majorité s'est compromise dans la torture et l'ignominie si bien exprimé dans "LA QUESTION".*

 

 

Voici un extrait de l'article de Jacques Tourtaux et du témoignage d'Henri Alleg qui m'a été communiqué par l'ami XARLO@aol.com.

 

Bien entendu, je vous engage à lire la totalité de l'article de Jacques et du témoignage d'Henri à partir des adresses ci-dessous.

 

* Je sais bien que parmi les socialistes, et même un des plus grand d'entre eux, beaucoup faillirent à ce qui aurait du être leur idéal internationaliste.

 

 

Henri Alleg. Ce n’était pas seulement un livre que j’écrivais. Il fallait faire connaître ce qu’était la guerre en Algérie. Il fallait témoigner des pratiques des colonialistes français, du sort atroce réservé au peuple algérien, de la réalité de cette guerre coloniale.  Les atrocités commises par l’armée française pendant la guerre d’Algérie ne diffèrent pas des atrocités commises par l’armée américaine en Irak, en Afghanistan et ailleurs. Le combat continue.Rétrospectivement, je suis heureux d’avoir écrit ce livre, parce qu’il conserve un sens dans le monde d’aujourd’hui, même si le contexte a changé. La Question a par exemple circulé parmi les détenus dans des prisons turques où était pratiquée la torture.

 

 

ce témoignage faisait un raffut du diable à l’extérieur.

 

 

 

 

Malgré la censure, les saisies, ce livre a circulé sous le manteau. Cette diffusion était-elle organisée par des militants, ou le livre est-il passé spontanément de mains en mains ?

 

Henri Alleg. La seule chose que je sais, c’est qu’à Alger, personne ne l’avait eu, personne ne le connaissait au moment de la parution. C’est en France que La Question a eu une répercussion immédiate et formidable. Cet élan doit sans doute beaucoup à la stupidité du gouvernement français et à sa décision de saisir le livre. Très vite, Nils Andersson, un éditeur basé en Suisse, a pris contact avec Lindon pour lui demander l’autorisation de le publier. Lindon a accepté. Le livre était minuscule, des valises passaient clandestinement la frontière. Immédiatement après sa saisie, La Question a été traduite en anglais et publiée à Londres, puis aux Etats-Unis, ce qui lui a donné un écho international.

 

 

La bataille pour la vérité continue

 

Un demi-siècle après son enlèvement par des militaires français, on ne sait toujours pas dans quelles conditions a été assassiné votre ami et camarade Maurice Audin…

 

Henri Alleg. Cette bataille pour la vérité continue. Maurice Audin a été arrêté dans les mêmes conditions que moi.  Dire et répéter, jusqu’à ce jour, que Maurice Audin a été « mal gardé », qu’il s’est évadé et qu’il a « disparu », c’est abject. La vérité, c’est qu’il a été assassiné, comme des centaines, des milliers d’autres. Personne ne peut dire autre chose.

 

 

Que changerait la reconnaissance de la torture comme crime de guerre ?

 

Henri Alleg. La France, les autorités françaises prétendent incarner, aux yeux du monde entier, les droits de l’homme, les libertés, les grandes idées nées de la Révolution française. C'est une façon mensongère de présenter l'histoire. Pendant la guerre d’Algérie, les autorités françaises ont piétiné ces idées, ces principes. Comme ils sont encore piétinés aujourd’hui à Guantanamo et en Afghanistan. Le combat pour la vérité, qui est un combat d’aujourd’hui, doit se poursuivre sans relâche. On ne peut pas tout simplement parler de l'avenir sans respecter la vérité.

 

 

 

 

 

 

Vous communistes, ressentiez de la méfiance à l'égard de ces jeunes nationalistes prônant l'insurrection armée...

 

Henri Alleg. Cela a soulevé chez nous une certaine interrogation. Ce qui ne signifie pas que l’option de la lutte armée était absente de l’imaginaire des communistes algériens. Je me souviens que deux ou trois ans auparavant, cette question avait été évoquée à huis clos, au bureau politique, comme une possibilité, sans que cela ne suscite de scandale. Ce n'était donc pas un sujet tabou pour nous. Je dois reconnaître, toutefois, que les communistes observaient une certaine réserve vis-à-vis de ceux qui voulaient prendre les armes. Il n’y avait pas d’un côté les courageux prêts à prendre les armes, et de l’autre, les timorés acceptant le statu quo. C'était un choix complexe, difficile, qui ne pouvait souffrir l'improvisation. Si lutte armée il devait y avoir, il fallait savoir comment s'y prendre et vers où aller. Toutes ces questions se posaient. 

 

 

Sur le plan idéologique, qu'est ce qui distinguait le Parti communiste algérien du FLN?

 

Henri Alleg. Ce qui nous différenciait, c’était peut-être l'importance que les communistes attachaient à la bataille politique. Les nationalistes portaient peu d’attention à l'idée d'unification des forces progressistes par delà leurs différences, pour rassembler les masses populaires, pour faire avancer les choses. Certaines de nos batailles, pour la liberté de la presse, pour l’augmentation des salaires, etc. apparaissaient secondaires aux yeux des nationalistes qui, pour ainsi dire, les méprisaient. Nous accordions au contraire beaucoup d’importance à ce type de batailles, pas seulement pour les changements concrets qu'elles apportaient. Pour nous ces luttes participaient à la prise de conscience des travailleurs et préparaient un combat futur plus vaste.

 

 

 

Nos militants étaient des ouvriers, des gens exploités

 

Le PCA était un creuset au sein duquel se retrouvaient des hommes et des femmes issus de toutes ces communautés qui vivaient séparément dans la société algérienne. On y retrouvait, ensemble,  des Européens, des juifs, des musulmans... Cela influençait-il votre vision du monde, votre projet de société?

 

Henri Alleg. Oui. Il est certain que l'idée internationaliste était primordiale dans l'engagement des communistes. Avant d'être Arabe, Kabyle, Européen, juif, musulman, nos militants étaient des ouvriers, des travailleurs, des gens exploités. C’était cela l'essentiel à nos yeux. Peut-être cette vision des choses a-t-elle conduit certains camarades à minimiser l’expérience concrète du colonialisme propre aux Algériens dits « indigènes ». Une personne née dans une famille « indigène » avait bien plus de raisons de se lever contre le colonialisme qu’une personne d'origine européenne jamais brimée et insultée comme l'étaient les Algériens.

 

  Henri ALLEG

 

 

 

 

AUJOURD'HUI

 LA FRANCE,

TOUJOURS COLONIALISTE

PRETENDUE SOCIALISTE

ASSASSINE DES INDIENS

DANS UN AEROPORT OCCUPE

AU NOM DE LA LOI DU PLUS FORT !

VIVEMENT DE NOUVEAUX COMMUNISTES

AUSSI HEROIQUES QU'HENRI ALLEG

 

Y.B.
yvanbalchoy13@gmail.com
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