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Publié par BALCHOY

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CHAPITRE II : LA PERSONNE HUMAINE

 

 

 

 

 

 

SON EVOLUTION

 

 

 

 

 

 

 PSYCHOLOGIQUE ET SPIRITUELLE

 

 

 

 

 

 

EN FONCTION DE SON IDEAL

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dostoïevski n’écrivait pas simplement pour distraire. En chacun de ses écrits de fiction ou non, il incarne ses préoccupations majeures, désireux certes de les communiquer à ses lecteurs mais avide surtout de s’exprimer à lui-même les pulsions nombreuses et souvent contradictoires qu’il sentait bouillonner en lui.

 

 

 

            Si importante que soit son œuvre, elle ne prétend aucunement nous livrer une vision exhaustive de l’humanité, mais les types d’homme qui y figurent sont à ce point typiques que de leur ensemble se dégage une image assez fidèle du monde où il vivait.

 

 

 

            Un examen attentif de l’œuvre romanesque  m’amène à centrer ce chapitre sur les notions d’idéal et de libre volonté qui régissent, à mon avis,  dans son œuvre la dynamique objective et subjective (1) de la vie humaine. (1)

 

 

 

(1)               par « objectif » je n’entends pas exclure l’intériorité de l’idéal en fonction de la personne ; je veux simplement souligner son lien  intrinsèque avec la nature humaine saisie en sa totalité.

 

 

 

 

 

 

Il n’est pas question de définir ici à priori la libre volonté puisque c’est l’objet de cette étude. Le mot est la traduction littérale d’une expression fréquemment  utilisée par Dostoïevski. En revanche, il me semble indispensable de préciser la notion d’idéal dans l’esprit de notre auteur (2)

 

 

 

 

 

 

(2) L’importance que revêt la notion d’idéal chez Fédor Mikhaïlovitch s’explique tout particulièrement par son engouement de jeunesse pour l’idéalisme schillérien et le piétisme allemand, Böhme en particulier. Plus tard, dans ses œuvre de maturité il redécouvre la grande tradition religieuse orientale remontant jusqu’à l’idéalisme néo-platonicien des Pères de l’Eglise.

 

 

 

 

 

 

Selon lui, tout homme en effet adhère à un idéal ou s’en forge un à partir d’une option souvent implicite ? C’est qu’une des exigences les plus essentielles de l’être humain est précisément la reconnaissance d’un but à atteindre, la vénération d’une idée infinie.

 

 

 

 

 

 

            « Impossible de vivre sans une grande idée, fait remarquer     Stépane Trophimovitch sur son lit de mort. Si l’on prive les hommes d’idéal, ils refuseront de vivre et sombreront dans le désespoir. » (3)

 

 

 

(3) Les démons, page 692-693

 

 

 

 

 

 

          C’est l’idéal qui avant tout donne sens et valeur à la vie humaine sans quoi c’est le triomphe de l’absurde (4)

 

 

 

 

 

 

(4) Il n’est question ici que des relations entre l’idéal et la personne humaine. La nature même de l’idéal sera envisagée plus loin lors de l’examen des rapports entre Dieu et l’univers. (Cf. cette étude page XXX et le Journal d’un écrivain (1876) tome II page 103)

 

 

 

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L’idéal est le stimulant qui pousse la vie individuelle et collective en avant et lui donne la force de vaincre les difficultés de route en faisant entrevoir même si c’est à l’infini un au-delà de ces obstacles. Dostoïevski le compare parfois également à une source d’énergie  qui réchauffe les hommes comme le soleil (5)

 

 

 

 

 

 

(5) Cf. l’adolescent p. 511

 

 

 

 

 

 

L’idéal fait à ce point corps avec la vie et sa dynamique incessante qu’on ne peut jamais le « solidifier » ni l’objectiver abstraitement sans en trahir la vérité profonde. Aussi ne peut-il exister d’idéal « réactionnaire » (6)

 

 

 

(6)Cf. le Journal d’un écrivain tome II (éd. Russe) 1876  page 103 et le texte suivant du même journal (éd. Franc) janv. 1877, p. 433 « Pour être impartial, j’accouple ici de façon ridicule les mots « idéal » et « réactionnaire ».

 

 

 

 

 

 

Pour être authentique, un idéal doit inclure un désir précis d’un bien quel qu’il soit et d’un progrès illimité. (7)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(7) Journal d’un écrivain tome  II (russe) mars 1876 p. 103.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Apparemment il existe bien une multitude d’idéaux, mais selon l’écrivain cette pluralité apparente se réduit en fait à une dualité primordiale.

Yvan Balchoy

balchoy@belgacom.net

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

           

 

 

 

 

 

 

 

 

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