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Publié par YVAN BALCHOY

APPENDICE : LE CHRISTIANISME ET SON INCARNATION DANS LES INSTITUTIONS SOCIALES.

 

Quelle était la position de Dostoïevski face au problème de la « déconfessionnalisation » (1) ou de la sécularisation des institutions sociales.

(1) Ou renoncement à l’appartenance ouverte à une inspiration chrétienne.

 

A la lumière d’un de ses articles du « Journal d’un écrivain » en 1880, il me semble que les arguments avancés en faveur de cette évolution auraient laissé l’écrivain mal à l’aise.

 

Il aurait applaudi sans aucun doute devant les tendances actuelles en faveur d’un renouveau de l’Eglise.

 

Il aurait sans doute été très étonné par le second Concile du Vatican, lui qui avait été si scandalisé par le premier. Le rejet de tout triomphalisme, le retour prôné à la simplicité évangélique par Rome, voilà qui aurait singulièrement mis en question l’athéisme pragmatique de l’Eglise catholique.

 

Bref l’aggiornamento aurait sans doute eu sa faveur. En revanche, il ne se serait sans doute pas rallié de bon cœur, semble-t-il, à la sécularisation des institutions sociales.

 

La morale « Mosaïque », écrit-il, est postérieure à la Foi d’Israël et la nationalité musulmane est postérieure au Coran. (2)

 

(2) « Journal d’un écrivain », édition russe, tome III août 1880, page 552

 

La vie sociale a pour but la conservation par une communauté humaine des valeurs spirituelles reconnues par elles comme essentielles.

Ses membres doivent s’attacher les uns aux autres, travailler les uns pour les autres et les uns avec les autres afin de découvrir ensemble une formule politique qui leur permette de rester fidèle à la valeur reçue, en n’en perdant rien et même en la répandant dans le monde entier pour la plus grande gloire de cette valeur morale. (3)

 

(3) « Journal d’un écrivain », éd. Russe, tome III, août 1880, page 551