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Publié par BALCHOY

 

 

Les différents groupes sociaux diffèrent entre eux non tant à partir des hommes qui les composent que du principe qui préside à leur unité. Parmi ces groupes, celui du peuple, en russe: « NAROD », occupe une grande place. « La question du peuple, écrit-il, est aujourd’hui pour nous le problème le plus pressant, celui qui contient notre avenir. » (1)

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« Journal d’un écrivain », fév. 1876, page 284

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De fait, le peuple joue un rôle considérable en son œuvre. C’est le fond sur lequel se nouent et se dénouent la plupart des intrigues de ses romans et il n’est pas rare de le voir surgir au premier plan de l’action. Fédor Mikhaïlovitch s’est attaché à en décrire la genèse autant que le destin, sans négliger les conséquences pratiques qui en découlent au plan tant communautaire qu’individuel.

 

Dans un carnet personnel, il nie tout d’abord que le besoin de vie communautaire, si vrai soit-il, puisse présider à l’existence de communautés durables et permanentes ? D’où pourraient venir ces caractères si nettement absents de notre monde terrestre ? Non, écrit-il, au commencement de chaque peuple, ce fut toujours une grande « idée morale » (2), une pensée unifiante (3) qui préside à l’éveil de la nationalité.

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»Journal d’un écrivain », éd. Russe, tome III, 1888, page 552 et « Carnet de Dostoïevski » publié par Miller et Strakhov, page 552.

« Carnet des démons », page 910

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lL existe en effet des idées non formulées, le plus souvent inconscientes, mais dont les influences se font sentir fortement ; beaucoup d’entre elles sont comme fondues avec l’âme de l’homme. Il en est de même dont un peuple tout entier, toute l’humanité est dépositaire. Une nation ne vivra d’une vie intense et active que dans la mesure où ses idées circulent et fermentent en son sein. (4) Pour ce qui est de la nature de ces idées, l’écrivain précise :

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« Journal d’un écrivain », 1873, le citoyen n° 3, page 114-115

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     -« L’idée morale a toujours pris naissance des idées mystiques et de l’assurance que l’homme est éternel et n’est pas un simple animal terrestre, mais qu’il est lié avec les autres mondes et l’éternité (5)

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(5) « Journal d’un écrivain », tome III (russe) 1880, page 552.

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( à suivre) 

 

 

 

  Yvan Balchoy

  yvanbalchoy13@gmail.com  

          http://poete-action.ultim-blog.com

 

 

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