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Publié par YVAN BALCHOY

Hier soir, dans le cadre, de l’année Européenne de Mons, j’ai été scotché à une émission télévisée qui nous parlait du génial Van Gogh en insistant  naturellement  sur l’importance dans sa vie et son art de son séjour, comme évangéliste d’abord, comme dessinateur peintre de la société misérable des mineurs au Borinage ensuite.

 

 

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J’ai été très ému en découvrant le cadre natal et familial de Vincent en son Brabant hollandais. Au petit cimetière les tombes familiales, en particulier celle de son « grand » frère mort-né un an avant sa naissance. La raison pour laquelle ses parents ont choisi  ce prénom : gommer peut-être leur chagrin ou redonner chance de vie à l’enfant disparu. 

 

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De même, la vision de cette petite église de campagne qui n’a, parait-il, pour ainsi dire pas changée depuis le grand siècle qui s’est passé, où son père, pasteur plus pieux que grand orateur, bien apprécié de sa paroisse, commentait l’Evangile du haut de sa haute chaire, les chemin tout voisins de sa maison familiale et de l’Eglise que Vincent devait parcourir si souvent pour écouter son père, tout cela  m’a donné envie d’aller voir sur place ce berceau spirituel sans lequel, je pense, il n’est pas possible de comprendre le grand peintre.

 

 

 

 

 

 

 

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L’émission s’est ensuite approfondie sur le séjour de Vincent dans le Borinage, d’abord, après des études théologiques peu réussies, son acceptation difficile comme évangéliste dans la région de Mons, ce choc pour lui que fut la rencontre de cette grande misère de la vie des mineurs.

Vincent était un homme trop vrai pour assister en redingote ses nouveau misérables paroissiens, son christianisme n’était en rien un intellectualisme bourgeois et il lui fallut vite se rapproche physiquement, vestimentairement de ces mineurs pour non seulement leur partager son message de salut mais recevoir d’eux le témoignage d’une humanité flétrie, blessée par la société capitaliste de l’époque.

Ce dialogue entre ce jeune hollandais, sans doute un peu maladroit comme pasteur et ce prolétariat exploité ne se passa pas très bien. IL reçut sans doute pas mal de  moqueries de ses frères-mineurs qui sans doute n’étaient pas prêts à rencontrer à cette époque un pasteur-ouvrier.

 

Rien d’étonnant dès lors à ce que l’Eglise officielle en lui  retirant son ministère et la maigre pitance qui l’aidait à vivre à Cuesme, le pousse à une orientation fondamentale de vie ou de plus en plus, le dessin puis la peinture, centré souvent  au départ tout au moins, sur le drame du personnel des mines lui semble,  comme un lien entre le Christ crucifié et ses hommes meurtris eux aussi par une société, qui lui semble tout le contraire de celle à laquelle il rêve.

Du peintre dessinateur de plus en plus doué il passe à la peinture réaliste bien représentée par son tableau des mangeurs de pommes de terre qui est sans doute le point de départ de sa nouvelle carrière de peintre qui va le mener au sommet de cet art majeur.

 

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Passant plus rapidement sur les années, relativement courtes de Vincent Van Gogh comme peintre passionné désireux de nous peindre une terre et des humains où homme et nature communient davantage dans la beauté et la bonté ;  l’émission se termine rapidement sur les deux tombes de Vincent et de son frère, avait lequel il a tant correspondu, durant sa vie, à Auvers-sur Oise.

En mettant fin à sa vie, Vincent a peut-être pensé un instant avoir échoué dans sa tentative de réconcilier l’homme au sein d’une nature un peu paradisiaque, version nouvelle de son christianisme familial d’autrefois.

Pourtant sa vie est la parabole vécue et vivante de cette phrase du Christ. » Si le grain ne meurt »...

 

Triste me semble, le rattachement au monde du fric à son œuvre qui en est l’antagoniste mais juste est l’admiration, la vénération le sentiment de fraternité que ressentent tant d’hommes et de femmes devant cet artiste exceptionnel et son œuvre.

Je l’ai ressenti profondément  souvent en cette petite salle-galerie de Vincent au Musée d’Orsay où la communion des visiteurs, le silence quasi religieux semblent permettre à chacun de se dépasser un instant vers ce monde si proche de la vraie nature,  si différent en espérance de celui dans lequel nous vivons,  que Vincent, missionnaire du Beau nous fait vire à travers sa Peinture prophétique.

  (photos saisis de l'émission sur mon écran de T à partir de l'émission de la RTBF)  


A l'automne 1878, Vincent Van Gogh part à pied évangéliser les mineurs les plus démunis qui vivent dans le Borinage en Belgique. Pendant deux années, c'est au coeur de la misère et dans les entrailles de la terre qu'il va décider de son destin : devenir peintre. Un choix de vie qui transformera à jamais son histoire et celle de la peinture. Le film retrace cette période décisive mais peu connue de l'artiste. Les lettres de van Gogh sont lues par le chanteur de Deus Tom Barman

 

Yvan Balchoy