Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par BALCHOY

La porte de Marthe résistait toujours, malgré les nombreux efforts de Ghislain, insensible aux regards sévères ou méprisants qui l'entouraient. Tout à coup, il sentit une main qui se posait sur son épaule droite. Croyant avoir affaire à ces "curieux" qui l'encerclaient plus entreprenant les uns que les autres, il se tourna brusquement, le visage en colère, pour ... tomber sur son amie, dont le visage, tendu et inquiet, se demandait le pourquoi du comportement brutal de son ami.

 

Ce dernier gêné ne put que bredouiller :

 

     -"Excuse-moi, chérie, mais j'ai eu tellement peur pour toi, et comme je te croyais dans cette pièce, je t'imaginais meurtrie, blessée ou pire encore.

Terrible la cruauté et l'inhumanité de ces pseudo-idéalistes. Si la statue s'était trouvée dans la chambre du Grand Maître, il n'y a pas que lui qui aurait été tué, des dizaines de frères et de soeurs auraient péri avec lui."

 

 

 

     -"Il faut oublier tout cela, Ghislain, terminons nos bagages, je vais me renseigner sur l'heure des bus vers la gare la plus proche et, ce soir ou cette nuit, si tu le veux, nous reprendrons doucement le chemin de la Belgique.

Le frère hôtelier a décidé, pour nous remercier de notre collaboration, de  nous donner un petit pécule, juste de quoi tenir quelques jours et payer nos frais de déplacement. Si tu es d'accord, nous irons prendre congé des responsables de la communauté vers quatre heures, c'est du moins ce que m'a conseillé le secrétaire particulier du Grand Maître."

 

Ils se séparèrent pour terminer leurs bagages. Ce fut vite fait pour Ghislain qui avait déjà commencé tout à l'heure. Il s'en alla faire une dernière promenade dans le parc et, bien entendu, s'approcha de la remise.

En fait de remise, il ne restait plus qu'un sol noirci et brûlé, autour duquel se pressaient frères curieux et policiers nerveux qui fouillaient le sol, prenaient des mesures et faisaient tout leur possible pour écarter les gens non nécessaires.

 

Tous les arbres dans un rayon d'une vingtaine de mètres, étaient totalement ou partiellement par terre, certains d'entre eux, totalement carbonisés. Un banc qui faisait face à la remise avait été projeté à plus de dix mètres et gisait  risé au pied d'un arbre préservé. 

 


 

 

 

(à suivre)



Yvan Balchoy

yvanbalchoy13@gmail.com

http://poete-action.ultim-blog.com

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article