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Publié par BALCHOY

 

 

L’évènement central de l’histoire, l’Incarnation du Verbe de Dieu vint alors révolutionner toute l’existence humaine, puisqu’en Lui s’incarne l’idéal de l’union fraternelle d’une partie tout aussi vaste certes, mais s’appuyant sur de tout autres moyens pour se réaliser. (1)

 

(1)   « Journal d’un écrivain », mai-juin 1877, page 559.

 

Sitôt après la disparition du Maître, quelques disciples décidés se mirent à la recherche de la formule sociale fondée toute entière sur l’espoir moral d’un apaisement spirituel grâce aux principes de l’auto-perfection personnelle. Ce fut alors que commencèrent timidement à apparaître les premières sociétés chrétiennes véhiculant la véritable « image du Christ », léguée par les Pères de l’Eglise, les apôtres et les martyrs. (2)

 

(2)   « Les Frères Karamazov », page 336.

 

Elles allaient engendrer rapidement un nouveau type de nationalité fondée sur la fraternité    -pan-fraternelle- et sur l’humanité -pan-humaine- sous la forme d’une Eglise œcuménique (obchtchi vselenski).

 

Mais l’idée romaine ne demeura pas inerte devant le succès croissant de sa jeune rivale. Entre les deux formulations si différentes de la grande idée de l’unification universelle, le choc était inévitable : le dieu-homme affronte l’Homme-Dieu, l’Apollon du Belvédère, le Christ.

 

L’Empire romain, cette gigantesque fourmilière, s’incarne comme idée religieuse, se donnant pour héritier d’abord de toutes les aspirations du monde antique. Il força l’Idéal-Christ à se terrer sous le coup d’une dure persécution.

 

Mais le dernier mot devait finalement rester au Christianisme. La formule romaine dépérit tandis que l’idée universelle revigorée par l’idéal évangélique donne naissance à une forme de civilisation qui ne subsiste que pour elle. (3)

 

(3)   « Journal d’un écrivain », mai-juin 1877, page 559

 

L’union fraternelle dans le Christ remplace l’idée de la monarchie universelle romaine. Malheureusement l’empire des Césars, en mourant, réussit à imposer à l’Eglise un compromis qui allait se révéler désastreux. Rome accepte le Christianisme et l’Eglise, le droit romain et l’état.

 

Seule une petite élite chrétienne refusa cette alliance contre nature et se réfugia au désert pour continuer l’ancienne tâche.

 

 

 

Yvan Balchoy

yvanbalchoy13@gmail.com

http://poete-action.ultim-blog.com

 

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