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Publié par BALCHOY

 

 

En janvier 1876, parlant de la formulation religieuse des jeunes d’un pénitencier, il regrette de devoir constater que depuis longtemps le clergé ne répond plus à l’attente que le peuple met en eux,  à  part quelques prêtres, consumés d’un amour jaloux pour le Christ, ignorés souvent de tous (1)

 

(1)   « Journal d’un écrivain », juillet-août 1877, page 576-577

 

« On a vu des dizaines de cas affligeants où des prêtres auraient refusé de donner le catéchisme à moins d’une augmentation de traitement.

 

Il est incontestable que « toute peine mérite salaire » mais ces perpétuelles revendications finissent par vous crever le tympan et le cœur… Les journaux réclament et moi bien entendu avec … Mais on ne peut moins faire que de songer à ces anciens ascètes et confesseurs de l’Evangile (2) qui allaient nu-pied, supportaient les coups et la souffrance, prêchaient le Christ sans augmentation de salaire. »

 

(2)   L’idée est chère à Dostoïevski qui l’exprimait déjà en 1873 dans « le journal d’un écrivain », page 165. Cf. également « Les Frères Karamazov » page 314.

 

« Oh, je ne suis pas un idéaliste, je sais trop bien que ces temps ne sont plus ; toutefois ne serait-il pas consolant d’entendre que le don de générosité de notre clergé est en légère croissance et que pour cela on n’a pas attendu la hausse des salaires… Tout le monde sait bien que toute flamme n’est pas éteinte dans nos milieux ecclésiastiques et on y trouve encore des « champions de la Foi » (3)

 

(3)   « Journal d’un écrivain », janv. 1876, page 262-263. L’expression est typiquement orthodoxe. (PODVIG)

 

Dans les « carnets des Frères Karamazov », la critique du clergé  se fait plus acerbe. « Nul groupe social ne serait plus imprégné de matérialisme que le clergé." Les prêtres, pensent Dostoïevski, abandonnent l’esprit de leur charge en même temps que les vêtements liturgiques. (4)

 

(4)   « Carnets des Frères Karamazov », page 884

 

"Le prêtre apparaît au peuple comme un saint personnage quand il est à l’église au cours des Mystères, mais, à la maison, il est exploiteur du peuple… Si cela continue, le peuple se fatiguera de croire"".

 

 

 

 

 

 

Yvan Balchoy

yvanbalchoy13@gmail.com

http://poete-action.ultim-blog.com

 

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