/image%2F1454732%2F20160605%2Fob_e3cc0c_mq0-3452.jpeg)
CHARLES MICHEL ET MAGGIE DE BLOCK DANS L’EMISSION « QUESTION A LA UNE »
CHARLES MICHEL
Hier, la R.T.B.F. a voulu nous présenter « Charles Michel, Kamikaze ou fin stratège, puis « Maggie De Block : une popularité méritée ?
La première partie consacrée à notre actuel premier Ministre ne me semble pas avoir été jusqu’au bout des interrogations que méritait ce libéral pur teint, devenu ministre à la suite de son père, comme c’est de plus en plus tradition en Belgique où la fonction semble devenir souvent une vocation héréditaire.
J’ai un peu l’impression que les auteurs de « Question à la une » ont voulu quelque peu ménager ce jeune premier Ministre, en insistant pas assez sur les contradiction internes et externes de ce fils à papa, richement doté par la vie, qui un peu par chance et adresse, a réussi à atteindre une fonction qui me semble qu, au-dessus de ses possibilités.
Certes l’homme est adroit, trop même sans doute, pour réussir en un temps record, à se contredire totalement sans perdre ses partisans, même si le choix de ses alliances électorales trahit selon moi les intérêts de la Wallonie.
L’émission a bien révélé le brillant passé de Charles Michel, ses qualités indiscutables sans suffisamment éclairer les nombreuses ombres de ce leader politique ambitieux certes au point de sacrifier certaines de ses conviction à l’obtention d’une fonction non certes usurpée mais un peu chanceuse.
Voilà pourquoi mon avis sur le travail journalistique concernant ce nouveau premier ministre pourrait être « pourrait mieux faire ! ».
MAGGIE DE BLOCK.
C’est vrai que selon les sondages ce médecin généraliste des environs de Bruxelles a réussi assez rapidement de se faire une popularité indiscutable dans les trois régions du pays.
Certes, avec son physique déconcertant, ne correspondant en rien aux canons de la modernité civile ou politique, j’aurais parié le contraire, mais j’ai eu tort ; le médecin de campagne, affilié au VNV, parti libéralissime d’Alexandre De Croo, chargé de gérer les sans papier et les émigrés a su apprivoiser les opinions publiques non seulement de sa Flandre natale mais aussi des francophones wallons ou Bruxellois, ce qui n'était pas acquis d'avance..
Cette femme qui semble respirer la joie de vivre n’a cessé d’affirmer sa volonté d’exercer sa fonction avec humanité tout en respectant, comme, dit-elle, elle en a le devoir, toutes les injonctions de la législation belge.
Dans la réalité Maggie, dans ses nombreux interview mêle adroitement quelques gestes sympa, de réquisition en hiver de casernes désaffectées pour abriter les sans-abri, de papiers accordée à quelque famille étrangère méritante avec, par ailleurs, de statistiques d’expulsion en progrès constant au grand plaisir de la droite si active presque prédominante en ce gouvernement présidé par un socialiste raisonnable.
Si « Question à la Une » avait été quelque peu timide dans ses critiques de Charles Michel, l’émission n’a pas hésité à mettre en évidence, certaines lacunes de cette femme, têtue comme un âne dès que loi et humanité se font la guerre.
Je ne citerai qu’une anecdote contée lors de l’émission qui révèle que l’humanité et la sympathie que cultive Maggie face à la presse n’est rien à côté de sa volonté d’aller jusqu’au bout de sa mission de ramener le nombre de migrants à ce que souhaite le monde politique soutenu par une législation qui n’a été créé que pour cela.
A propos d’un Afghan, pays qu’elle considère à tort, comme pacifié par l’OTAN, qui ne peut vivre que dialysé, devant la volonté de l’inhumain Office des étrangers (un ancien responsable de cette organisme qui, je le rappelle, n’est pas pour rien dans la mort que je considère presque comme un meurtre de Semira Adamu, nous a expliqué pourquoi il n’a plus voulu travailler dans un contexte si marqué par d’inhumanité !) de le renvoyer dans son pays, devenu, pour son responsable, un pays sûr, même si ce renvoi était équivalent à une sentence de mort, Maggie De Block reste de marbre et ne veut pas contredire la loi ou l'Office des étrangers.
Je persiste à penser que la décision de renvoyer des Afghans en danger manifeste est une décision contraire aux Droits de l'homme et les responsables de l'Office des étrangers ainsi que le ou la Ministre qui les suivrait pourraient être poursuivis devant une justice indépendan,te.
A ce moment de l’interview, la Ministre des flux migratoires révèle son triste entêtement en se durcissant devant les journalistes au point que sa secrétaire tente d’arrêter le reportage.
Trop tard pour moi ; mon opinion déjà pressentie depuis longtemps est pleinement confirmée par cette émission révélatrice cette fois de la personnalité de la ministre libérale flamande.
Je pense que cette femme ambitieuse qui, sous le couvert de son respect de la loi, n’hésite pas à exercer une sévérité qui frise la cruauté morale, risque bien hélas , comme ça a déjà été le cas d’atteindre un jour ce poste de premier ministre qu’elle a déjà faillé d’obtenir.
Aujourd’hui quel paradoxe de trouver au poste de la santé, cette femme, certes compétente de par sa profession mais je ne suis pas sûr qu’en cette période de crise, elle représente la meilleure solution pour les malades. En revanche je suis sûr que la politique de la santé a toute chance d’obtenir ses prévisions .
Quant au ministre qui lui a succédé dans la gestion des migrants, un N.VA , au passé lourd d'allusions racistes, il risque bien de faire regretter Maggie,malgré sa rigidité souvent excessive passée..
Yvan Balchoy