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Publié par BALCHOY

Le dépôt était à environ trois kilomètres de La Richardière, et, malgré tout, nous décidâmes de tenter notre chance. Nous y allâmes à cinq : Monsieur Gils., le docteur Mab., Léon, Henri Claeys et moi-même. C’est ainsi que nous avons pu voir le bombardement. Il y avait là quantité de camions camouflés et garés dans les bois, quand ils le pouvaient. Nous aurions bien voulu partir, mais nous ne le pouvions pas, car il y avait la question de l’essence.

Nous avions du délaisser les autos à une assez longue distance, et nous cheminions avec nos bidons, tout cela pour nous entendre dire quelques instants après que les bons délivrés par l’autorité militaire quelques heures avant, n’avaient plus de valeur. Nous eûmes beau insister, nous arrêter à plusieurs portes, nous fûmes éconduits partout. Tous ces gens étaient agités et j’eus l’impression qu’on vidait les réservoirs ; nous dûmes retourner bredouilles, c’est ainsi que fin juin, nous dûmes quitter a Richardière avec fort peu d’essence dans nos voitures.

A Poitiers, nous avions rencontré plusieurs amis d’Emile, attachés à l’ambassade de Belgique et qui nous annoncèrent avant l’heure la capitulation française, et croyaient même à la fin prochaine de la guerre.

Il arriva même à ce sujet, une bonne aventure à Léon. A un moment donné, il se trouvait avec une dame, qui, quelques instants plus tard, lui expliqua qu’elle voulait conduire sa voiture dans un endroit déterminé de la ville et qu’elle manquait de c chauffeur. Léon, croyant que c’était une connaissance de l’ami d’Emile, accepta d’autant plus volontiers et s’en fut avec elle, mais il s’agissait d’aller dans la banlieue et nous désespérions de le voir rentrer, nous demandant ce qui avait pu lui arriver.

Il nous revint assez fatigué et d’autant plus dépité qu’il apprit par la suite, que l’ami d’Emile ne connaissait même pas la dame en question.

Avant le séjour à Mignaloux, et je pense lors de notre dernier retour de Magnaloux à Millebaux, nous arrivâmes à un endroit de la route où un malheureux garde civil avait été tamponné par une auto.



(à suivre)


Yvan Balchoy
balchoyyvan13@hotmail.com
http://poete-action.ultim-blog.com

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