08-04-21- MON FRERE LE GITAN (paru en ce blog le 6 octobre 2009)
Je t'imagine beau comme tes frères et soeurs de partout que j'ai déjà côtoyés
Tu vivais avec ta grande famille dans un triste hangar après qu'un monsieur porteur d'un bel uniforme et d'un grand chapeau t'ait pour la nième fois chassé d'un abri qui sans doute ne valait guère mieux.
Le monsieur au grand chapeau qu'on appelle Préfet dira sans doute qu'il ne faisait qu'appliquer des décisions qui finalement dépendent de cet autre monsieur, souvent sans chapeau qui chapeaute le pays entier à la mesure de ses caprices et qui préfère c'est net les messieurs et mesdames qui vont manger au Fouquet's à ces va-nu pieds venus souvent d'Europe centrale où ils sont encore plus maltraités.
Je veux rendre hommage à Madame le Maire, communiste et non UMP, un hasard sans doute ?? qui avait averti en vain le monsieur au grand chapeau du danger de laisser vivre tant de personnes humaines, même basanées et sans domicile fixe dans un tel taudis.
Une bonbonne qui éclate, une série d'explosions en cascades, un bâtiment qui s'effondre, les pompiers comme d'habitude font le maximum, on pense que tout le monde est sauvé.
Hélas un petit garçon de sept ans paie de sa vie la lâcheté de certains hommes politiques qui refusent d'appliquer aux Gitans dans la vie de tous les jours la devise sacrée "Liberté, Egalité, Fraternité".
Ils portent sur eux, quoi qu'ils disent et pensent, un part de responsabilité dans la mort de cet enfant.
Oh vous, le Monsieur qui se croit comme Louis XIV la légitimité de l'Etat, toi qui aimes te faire appeler "Chouchou" à la radio matinale de France Inter dans un but que je trouve personnellement bassement électoral, il te faut choisir entre les petits dont faisait partie cet enfant et ton sale bouclier fiscal et tout son environnement en faveur des plus riches, des plus injustes souvent qui prive l'Etat de millions d'Euros qui pourraient, par exemple, créer ces terrains convenables pour les gens du voyage que la loi impose mais que tu méprises comme le pourcentage d'habitation sociale imposé par la loi à Neuilly.
Voilà pourquoi, quand je lis dans le journal la mort de ce petit enfant Gitan, à coté de bien d'autres hommes de décisions, de bien des partis hélas, d'aujourd'hui ou d'hier, lâches ou cupides,
Yvan Balchoy