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Publié par YVAN BALCHOY

28_07_20- UN COUP DE PIED AU CUL DE LA FRANCE (INVESTIG'ACTION" DE MICHEL COLLON)

 

   
Dans un rendu à l’unanimité de ses juges le 11 juin 2020, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) met un formidable coup de pied au cul d’une France qui, entre la liberté Républicaine ou la soumission aux désirs de Netanyahou, avait fait le choix du petit monstre. La Cour déclare que les condamnations de la justice française, celles qui ont frappé des militants de la campagne « BDS » (pour Boycott, Désinvestissement, Sanctions), constituent une « violation de leur liberté d’expression ». La lutte a été longue, le chemin douloureux et couteux, mais l’injustice est renvoyée à un enfer qu’elle n’aurait jamais dû quitter. Ceux qui ont mis en œuvre cette politique contre la Palestine sont non seulement les complices de criminels, mais encore des salauds en trahissant le principe de liberté de la République.
Dans le passé, on nous a justement fait sonner le violoncelle des Droits de l’Homme pour nous dire combien il était vital de boycotter l’Afrique du Sud, celui de l’apartheid. Le combat était juste, et ce fût Mandela sans ses chaînes et un pays libéré. Au XVIIIe siècle, treize colonies britanniques d’Amérique obtiennent leur autonomie par le boycott. L’histoire de l’Irlande libre passe aussi par ce refus collectif d’un système. Le boycott est l’arme de ceux qui n’ont rien. Puisque chaque nef à ses fous, en 2011 c’est Martine Aubry qui appelle au « boycott du Mexique » au prétexte qu’une de ses administrées y est retenue en prison. Ces protestations de masse n’ont jamais heurté de conscience. Boycotter était juste. Juste jusqu’en 2005 où un groupe de militants planétaires décide d’appeler au boycott d’Israël. Pour son refus d’appliquer les résolutions de l’ONU et la conduite de sa politique criminelle d’occupation. En France, pays d’Europe où le personnel politique est le plus réceptif aux sanglots de Netanyahou, MAM, fille d’arbitre, va siffler le pénalty imaginaire. Appeler au boycott c’est être convoqué à la barre, licencié, ruiné.

Le problème avec Michèle Alliot-Marie, c’est que, pour décrire ses turpitudes, on n’a jamais assez de noir dans le stylo. Pas assez de cartouches, il faut la bouteille à l’encre. Dossiers immobiliers, dossiers financiers : cette diplômée n’a jamais manqué de mises en examen. On a vu son menton s’allonger sous les jugulaires de ministre de l’Intérieur, de la Défense et s’enkyster à la Justice où elle fût un fléau. Elle se rêvait Présidente, et pourquoi pas puisque, plus tard, Macron l’a fait. Lui c’est Jupiter, elle n’a fait qu’entrevoir son zénith. Puis elle est tombée de son rêve. Le 11 janvier 2011 à l’Assemblée nationale, trois jours avant la chute du président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali, alors que la révolution tunisienne prend de l’ampleur, MAM réagit en proposant que « le savoir-faire de nos forces de sécurité, qui est reconnu dans le monde entier, permette de régler des situations sécuritaires de ce type ». Mieux : ministre des Affaires étrangères, elle propose grenades et matraques au bon général de Carthage. Fin janvier, Le Canard enchaîné révèle qu’en plein chaos Michèle Alliot-Marie a passé ses vacances de Noël 2010, avec vol dans l’avion privé d’un oligarque local, Aziz Miled. D’ailleurs les avisés parents de MAM ont conclu avec lui l’achat d’une résidence. Le 27 février 2011, la dame à tout faire remet sa lettre de démission à Sarkozy président. C’est le retour à la vide rude où le chauffeur n’est pas toujours sous la main, une vie de députée puis de députée européenne. Le bagne de la déchéance. Et l’injustice continue. Le 21 février 2019 elle est mise en examen pour « prise illégale d’intérêt », une histoire de mouvements de fonds « suspects ». Micmac financier entre des associations locales et un hôtel de Chantaco dirigé par le papa de la ministre, elle-même détenant des parts. La bagatelle ne portant que sur 200 000 euros, rien dans ce monde-là, on se demande bien pourquoi le Parquet National Financier a déclenché un tel massacre ?

Voilà donc, chers amis du « BDS » et autres outils de lutte contre le crime fait aux Palestiniens, le visage obscur d’une ministre intègre. Qui n’allait pas supporter que l’on ne puisse digérer des oranges produites par des arbres arrachés par Israël aux mains de « Philistins ».

Vous pouvez lire l'article intégral sur le site "INVESTIG'ACTION" de Michel Collon

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