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Publié par YVAN BALCHOY

Pour Joseph Stiglitz, prix 

Invité jeudi de la matinale d'Europe 1, l'économiste américain a notamment salué les initiatives du président français pour le climat, estimant toutefois que les politiques n'ont pas encore pleinement pris conscience de l'urgence de la situation.

INTERVIEW

Il rêve d’une réforme globale de l’économie de marché qui permette une meilleure redistribution des richesses. Dans son dernier ouvrage, Peuple, pouvoir & profits, Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie en 2001, plaide pour un rééquilibrage du capitalisme et une plus grande régulation des marchés financiers. Surtout, cet ancien conseiller économique du président Clinton égratigne Donald Trump, qu’il accuse de creuser les inégalités. Invité jeudi de Sonia Mabrouk, dans la matinale d’Europe 1, Joseph Stiglitz a également déploré le manque d’investissement des Etats-Unis face aux enjeux climatiques.

"Emmanuel Macron fait beaucoup plus de choses que le président Trump", estime cet économiste. "Son initiative One Planet est très bonne, il s’agit de dérèglement climatique, mais il s’agit aussi de s’attaquer à toutes les questions liées à l’environnement", salue Joseph Stiglitz. "Mais la question est : est-ce que nous agissons suffisamment vite face à l’urgence climatique ?", nuance toutefois celui qui est également enseignant à l’université Columbia de New York. "Cette urgence climatique n’a pas encore retenti dans l’esprit de pas mal de responsables politiques, notamment aux Etats-Unis", constate-t-il.

Note d'Yvan Balchoy

Joseph Stigliz se montre très critique face à un capitalisme qui concentre aux mains de quelques uns les richesses des USA et du monde, qui accroit les inégalités sans cesse mais lorsqu'on lui demande où il se situe par rapport au libéralisme et au socialisme, il préfère de définir comme un capitaliste progressiste. C'est là toute la limite d'une tentative pour améliorer l'économie de marché sans toucher à ses racines nocives. Ce n'est pas pour rien qu'il se considère comme un conseille de Clinton qui fut loin d'être un révolutionnaire en économie.

Si devant le public français, il fait l'éloge d'Emmanuel Macron par rapport à Trump, je crois qu'il s'adapte à son auditoire car tant dans le critique du capitalisme que face aux défis du climat, Macron est loin d'être un rénovateur résolu face aux excès d'un capitalisme qu'il a plutôt accrus en supprimant l'impôt sur la fortune.

Ainsi ce matin, je découvre face à un labo de santé que l'analyse de mon taux d'urée prescrite par mon médecin, qui n'est pas anodine, n'est plus remboursée à 100 % et que je doit régler deux euros pour qu'elle soit faite. Ce même labo est en grève parce que nos marcheurs, sournoisement, cherchent à remplacer les labos de proximité par d'autres plus importants, plus éloignés pour le patient dans l'espoir sans nul doute, de faire baisser le nombre d'examen de santé et donc la protection médicale du public.

Bien entendu, jusqu'à présent ces petites modifications de remboursement (2 euros, c'est pas grand chose surtout pour un député) si nous ne réclamons pas serons suivies d'autres beaucoup plus importantes sauf peut-être pour les représentants de la nation dont la protection sociale est maximale.

Yvan Balchoy