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Publié par YVAN BALCHOY

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« Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »

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29 août 2009

Les chemins qui n’ont pas été pris.

https://www.legrandsoir.info/local/cache-vignettes/L250xH186/arton9047-3d72a.jpgMichel PEYRET

J’aime bien Jean-Claude Guillebaud que je retrouve régulièrement, notamment le dimanche, avec l’édition du jour de Sud-Ouest.

Sa langue est habituellement claire, son ton rafraîchissant, il se distingue avantageusement des lourdeurs et de la permanence d’un « tout-à -penser », reflet d’un répertoire argumentaire, de toute une artillerie, voire d’un attirail, mis au point dans les officines étatistes de la communication, plutôt de la propagande, officialisée et promulguée par ce que Althusser nommait « les appareils idéologiques d’Etat ».

Sans doute, sa foi profonde, son humanisme assuré, triomphent-ils de ces pesanteurs systémiques pour laisser percevoir en lui une aspiration à une civilisation supérieure et que je ne saurais définir à sa place, même si j’en avais une connaissance plus approfondie.

Toujours est-il que je situe son dernier « papier » de Sud-Ouest Dimanche dans cette lignée progressiste.

LE FONDAMENTALISME EN CACHE UN AUTRE

Sous le titre : « Le fondamentaliste en cache un autre », il répond à un de ses lecteurs qui souhaitait qu’il soit « licencié séance tenante du journal » pour avoir établi le 26 juillet dernier le parallèle « entre le danger ( bien réel ) représenté par le terrorisme et celui que fait courir à notre système politique l’irresponsabilité des « cinglés de Wall Street », et se demandait si, à terme, la deuxième folie n’était pas aussi dangereuse, sinon plus, que la première.

Sans doute conviendrait-il de préciser qu’il existe aussi un « terrorisme d’Etat », lequel a pu fournir, également à New-York mais dans d’autres tours, les preuves de son immense duplicité, ou de son machiavélisme insensé, surpassant celui de Hitler en son temps qui avait eu recours à l’incendie du Reichstag pour discréditer les communistes et faire condamner Dimitrov et la 3eme Internationale lui résistant.

Sans doute aussi devrais-je dire que pour ma part je ne suis pas un défenseur de « notre système politique » dont je considèrerais plutôt qu’il a largement fait son temps, même si, bien évidemment, je n’envisage nullement de recourir au terrorisme sous quelque forme que ce soit pour y mettre fin, mais me prononçant résolument pour rechercher avec la majorité du peuple français les voies de cette fin dans le cadre plus général d’un changement de société.

LES BANQUIERS ET LES GOINFRES DE WALL STREET

Mais Jean-Claude Guillebaud a parfaitement raison de le dire avec cette force : le « péril ultralibéral », personnifié par « les banquiers et les goinfres de Wall Street »... « prend aujourd’hui une allure « réactionnaire » ( au sens étymologique du terme ) plus inquiétante encore. »

Et il poursuit : « La crise, disait-on avant-hier, a définitivement changé le paysage économique. Elle a modifié la « donne » en matière de libéralisme. Plus rien à coup sûr, ne sera comme avant. Cette analyse butte à nouveau sur le noyau dur des ultralibéraux qui, becs et ongles, continuent de se faire les prédicateurs du « tout marché ». D’un côté et de l’autre de l’Atlantique, on voit ressurgir ces « vieux croyants » qui n’en démordent pas.

« Pour n’évoquer que le cas français, des militants comme l’essayiste Nicolas Baverez, le journaliste Philippe Manière, les économistes Pascal Salin ou Jacques Marseille se déclarent convaincus que la crise n’a pas entamé le credo capitaliste de base : moins d’Etat, moins de régulations, plus de finances, plus de flexibilité du travail, etc... « Ils se disent persuadés que ladite crise n’est pas le résultat d’une absence de règles mais d’un excès d’interventionnisme-brouillon de l’Etat.

« A leurs yeux, cet « accident » correspond à une de ces purges que le capitalisme s’impose régulièrement.

« Elle sera surmontée, non point contre la logique libérale mais grâce à elle.

« Ils répètent donc que l’Etat joue actuellement le rôle d’un pompier venu éteindre l’incendie, mais qui devra rentrer illico dans sa caserne sitôt le péril conjuré... »

LE TOUT ETAT, LE TOUT MARCHE, OU BIEN QUOI ?

A ce stade de la démonstration de Jean-Claude Guillebaud, je dois, et je veux dire que je n’ai aucune sympathie pour ceux qu’il dénonce, qu’il s’agisse des banquiers ou des goinfres de Wall Street ou de leurs thuriféraires et théoriciens français, lesquels se prononcent, ainsi que le laisse entendre Jean-Claude Guillebaud, contre le « trop d’Etat » qui limiterait les potentialités du « tout marché » !

En conséquence, je dois interroger Jean-Claude Guillebaud : serait-il, pour faire face à la crise du capitalisme, partisan d’un rôle accru de l’Etat ?

Si cela est le cas, si je conçois qu’il puisse dénoncer chez « nos fondamentalistes du capitalisme pur et dur, des dogmes aussi rigides, des convictions aussi bétonnées », en ajoutant que « tout cela participe d’un forum pathologique de la croyance », je pose la question : « L’Etat serait-il contre le capitalisme, et le « tout Etat » le remède à la crise du capitalisme ? »

Si tel était le cas, je m’interrogerais quand-même sur le fait que Jean-Claude Guillebaud ajoute que ces « fondamentalistes du capitalisme pur et dur » lui font songer « aux anciens théoriciens du communisme » quand ils assuraient que l’échec du régime soviétique - comme celui des « démocraties populaires » d’Europe de l’Est - venait du fait qu’on était pas allé assez loin sur le chemin communiste. »

Comprenne qui pourra !

 

 

 

Lire la suite de l'article de Michel Peyret à l'adresse suivante ;

https://www.legrandsoir.info/les-chemins-qui-n-ont-pas-ete-pris.html

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