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Publié par YVAN BALCHOY

UN VIEUX JACOBIN (PAUL ARRIGHI)
Paul Arrighi
7 mars (Il y a 4 jours)
 
À moi
 
 
 
 
 

Cher ami Balchoy,

J’ai le contentement de t’offrir à lire ce texte qui bien que portant sur des périodes apparemment éloignées nous permet de retrouver des êtres en chair et en os et des tempéraments humains bien contemporains.
Je t’embrasse.

Un vieux « Jacobin »

(Ce texte est inspirée d'évènements et d’êtres, bien réels. Le « vieux Jacobin » survivant des laves d’un ce volcan social et politique qui resurgit régulièrement s’inspire à la fois de cet attachant homme des lumières que fut le mathématicien Gibert Romme. précepteur du fils Pavel ( Paul) Stroganov dont le père comte était un russe éclairé, franc-maçon et francophile. Gilbert Romme ne survécu cependant pas aux événements.
L’autre inspirateur de mon petit texte est, Marc-Antoine Baudot, représentant en mission à Toulouse et dans le Midi Toulousain, proscrit après les cent. Jours et qui se fit après Barnave l’un des premiers historiens ayant vécu et s’étant efforcé de décrire notre grande révolution.
Puisse ce petit texte vous être de lecture agréable et nourrir votre curiosité qui nous sert de viatique et nous aide à garder la tête haute dans les vicissitudes de l’existence et des inévitables périodes de recul ou l’obscurité semble devoir tout envelopper.
Et puis ce n’est pas rien que de disposer d’exemple de vertu civique et de témoignages d’êtres de conviction, dans nos temps de retournements, de cynisme tranquille, de narcissisme et de médiocrité dont le seul horizon semble se rétrécir dans l’adoration du « veau d’or » et de l’argent corrupteur.

Paul Arrighi

...

« Un vieux Jacobin »

Il avait vu s’écrouler des trônes
et se diviser des géants
Avant de voir tomber leurs têtes
Dans la paille et la sciure.
C’était un vieux « jacobin »
Trainant un sabre trop servi,
Sur tous les fronts de l’Europe en flammes.
Il avait connu la disgrâce au lendemain de «thermidor.»
Mais n’avait nullement peur des « gnomes »,
S’efforçant d’arrêter l’histoire,
Non sans avoir rempli leur cassettes.
Il avait repris du service pour défendre la « grande nation »,
Quand Bonaparte coalisa toutes
Toutes les monarques contre lui,
Financés par l’argent de Pitt.
Des 1815, il fut banni,
Comme « régicide honni. »
Mais si ses forces le lâchaient parfois,
Si ses blessures se réveillaient,
Il ne renia jamais les idées de feu.
Qui avaient éclairées le Monde.
Des Amériques aux neiges de Russie.
Alors que tant, se pavanaient des titres creux,
Et exerçaient des charges à perruque,
Faisant oublier leur passé.
Il savait qu’il faudrait du temps,
Pour que justice soit rendue à leurs
rêves de liberté, d’égalité.
Et a leur travail de géant qui avait créé,
un « nouveau Monde », un vrai qui n’était pas d’artifice ou d’opérette
Il entrepris de raconter,
Les vérités aujourd’hui travesties.
Mais sa plume était moins vive,
Qu’autrefois ne le fut son sabre.
Exilé et toujours espionné,
Ce géant rude conspirait,
avec un naturel sans pareil,
Comme d’autres font des révérences,
Et des courbettes aux « puissants »
C’est en effet l’une des fractures essentielle dans le cœur humain,
Certains ont une échine souple qui les amène à se tortiller comme des vers,
D'autres, l'ont en airain
et n'ont jamais su se courber,
Sous les vents contraires,
Ni devant l’ argent qui cherche à avilir et à flétrir les âmes.
C’était un de ces vieux « jacobins »
Devenu pathétique. d’efforts vains,
Et de tentatives déjouées.
Mais quand ses yeux vifs vous fixaient,
L’on aurait cru passer l’histoire
D’ une charge de hussards sous la
Mitraille,
Et un rêve de volcan réveille.

Paul Arrighi ( Toulouse, le 07 03 2018 )

RÉPONSE D'YVAN

MERCI PAUL !

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