NOEL, FETE DU TRES HAUT, FETE DU TRES BAS
Le corps un peu lourd, arcquebouté au sol par ses pieds qui n'ont pas peur de la boue et de la glaise le prophète vrai fils de la terre est happé par le ciel qui se reflète sur son visage. Il les relie tous deux vers Dieu.Le prophète, nous dit Charles Hermand, est celui qui marche avec Dieu dans la nuit de l'inexprimable.
"C'était comme une nouvelle naissance de l'homme" (Roger Garaudy)
Reconnaître l'ABSOLU dans un petit bébé réfugié, reconnaître une étincelle de Dieu dans touis les humains les plus puissants comme les plus faibles, les plus saints comme les plus pécheurs voilà ce que me révèle ce mardi la fête de la Nativité.
Si j'ai tenu à faire figure l'admirable tableau du PROPHETE de Charles Hermand c'est, comme le faisait remarquer un vénérable écclésiastique orthodoxe ce matin à l'émission religieuse de "France deux" parce que le phophète était déjà préfiguration du Christ qu'il annonçait.; Un homme collé à la terre et attaché à tous ses bonheurs et à touis ses drames et en même temps par son visage tourné vers le ciel, assoiffé par Dieu, un pont déjà entre l'humain et le divin ce que Jésus réalise en sa personne d'une façon unique et totale.
Noël, fête de Dieu
Noël, fête de l'homme, de tous les hommes
nous parle un langage de chair et de sang.
Le Tout Puissant en se montrant à nous sous les traits d'un petit enfant faible, réfugié et persécuté comme tant d'autres enfants aujourd'hui nous rappelle que se sentir frère de Jésus de Nazareth c'est embrasser pleinement la vie des hommes tout en ne se satisfaisant pas des richesses terrestres, comme le Christ l'a rappelé au désert en refusant de se soumettre devant toutes les formes de pouvoir pour accéder à la vraie liberté, la seule qui nous permet d'être le plus possible nous-mêmes, comme le grand Dostoïevski nous l'a tant rappelé.
Yvan Balchoy
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