JEAN FERRAT NOUS A QUITTE : MA FRANCE A MAL (REEDITION)
Je viens de l'apprendre et je vous l'avoue, mon coeur a saigné ce soir: Jean Ferrat nous a quitté. Ce fut un grand poète mais aussi un homme d'action à travers ses chansons et il est pour moi le modèle idéal auquel j'ai pensé en créant ce blog.
J'ai aimé sa montagne un peu sauvage mais tellement belle sans oublier ce vin peut-être aussi rude que le climat mais qui fait des centenaires (hélas pas lui) sans oublier sa touche écologique dont nous est resté ce fameux poulet aux hormones qui sans doute a influencé la gastronomie.
J'ai adoré, interprétés par lui, le poèmes d'Aragon : "Que serai-je sans toi", "Aimer à perdre la raison"... qui a même permis au grand poète communiste de redécouvrir avec admiration sa propre poésie.
Mais j'ai une ferveur toute particulière pour ses autres chansons où il a laissé éclater son coeur épris de justice aux côtés notamment des communistes, Potemkine, si détesté par la droite en son temps, ma Môme qui est encore le sort de tant de femmes et Ma France.
J'ai remarqué aussi que dans l'émission d'Antenne 2, et dans beaucoup d'autres, on a évité soigneusement de faire entendre MA FRANCE qui est un peu le Credo auquel il a été fidèle toute sa vie. Heureusement à ses funérailles, cette chanson a eu sa grande place aux côté du merveilleux "C'est beau la vie" interprété par Isabelle Aubray.
C'est vrai que le texte de cette chanson est impitoyable pour l'idéologie à laquelle s'identifie la droite et, pourquoi le nier, son incarnation actuelle, l'UMP de Sarkosy.
J'ai été heureux de réentendre cet hymne vibrant et fervent à cette France que je considère toujours comme ma deuxième patrie, celle d'Hugo mais aussi des luttes ouvrières qui ont amené cette harmonie sociale que les politiciens voyous d'aujoujourd'hui qui caporalisent la France visent à faire disparaître à petit feu au profit de ces milliardaires voleurs dont Proudhon et Marx ont si bien parlé.
A propos de communisme, j'avoue avoir été agacé par tous ces journalistes insistant sur le fait que si Ferrat avait plus que cotoyé le communisme, il n'avait jamais pris sa carte comme si prendre la carte du parti communiste avait été ou était encore une infamie. Rappelons-nous la résistance !
J'ai trouvé aussi que Michel Drucker, ami sincère de Ferrat mais, je crois, d'une tout autre sensibilité politique a tenté à partir de certaines révélations plus que fâcheuses sur l'URSS dans les années 90 de remettre en question ses engagements antérieurs concernant la condamnation du capitalisme.
Jean Ferrat a alors condamné la déviation communiste de l'URSS mais au nom de ce véritable communisme pour lequel il a lutté toute sa vie et qu'il espérait toujours. S'il a plus que regretté ce qu'il a appelé le "zoo", nul doute qu'il a gardé toute son horreur de la jungle qui mutile tant le monde où nous vivons.
Quand Michel a tenté de minimiser en son oeuvre "Potemkine" comme si cette chanson était dépassée par le "naufrage" de l'URSS, avec vigueur, le poète lui a répondit que Potemkine était un écrit contre l'injustice et qu'il gardait ajourd'hui toute sa valeur.
L'éloge de la droite à Ferrat a été plus que tiède, c'est normal; ainsi le ministre de la Culture n'a pas changé ses rendez-vous en son honneur, tant mieux car aucun lien n'existe entre le lumineux et franc Ferrat et ce ministre qui a mangé a un peu trop de rateliers à mon goût.
Le premier ministre nous a confié que cette mort lui avait donné une émotion, j'espère que c'est une émotion de honte pour lui comme pour son patron car toutes ces réformes de la droite consistent à recontruire une nouvelle aristocratie celle du fric au détriment des pauvres gens dont les malheurs émaillaient quotidiennement nos journaux parlés.
Adieu, Jean, grand poète, sincère camarade et merveilleux chantre d'une humanité solidaire et d'une France généreuse et juste. Continuons ta lutte plus nécessaire que jamais maintenant que la France est sous la férule d'un banquier dévoué au bien-être des plus rihes.
Aujourd'hui, sous la férule de Macron, ce que j'ai écrit à propos d'un premier Ministre, passé au tamis de l'histoire, vaut tellement plus pour ce scelerat qui, aidé par une femme au solde du patronat, a déchiqueté le droit du travail pour favoriser la main-mise des riches sur l'Etat qui devrait être le bien commun de tous et l'est de moins en moins.
Yvan Balchoy
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