ELLEZELLES
Avec toi à Ellezelles,
Cité de l'inhabituel,
Je retrouve l'éternel
Enfoui sous l'actuel.
Sans doute, jolie gazelle,
La masure n'est ni hôtel
Ni tour de Babel.
Qu'importent ces bagatelles,
Puisqu'à travers le feu de tes prunelles,
Le bonheur m'y interpelle.
Dans le dédale des ruelles,
Telles d'horribles tarentelles,
Des sorcières nous harcèlent.
Tant pis pour toi si tu leur prêtes oreille.
Leur fiel sur toi ruisselle
A la grande joie des jouvencelles.
Dès la sortie du village, l'étrange t'appelle
Sur un sentier aux curieuses stèles
Que veillent de menaçantes sentinelles.
Rassure-toi, ma belle,
Ce ne sont que de simples polichinelles.
Tout en haut le Paradis veille,
Enfoui dans son merveilleux écrin naturel.
Assis sur un vieux banc traditionnel,
Je goûte auprès de ma colombelle
Un bouquet de joies sans pareil.
Yvan Balchoy
yvanbalchoy13@gmail.com