COMBIEN LE VISAGE DU FASCISME EST EPOUVANTABLE (VICTOR JARA)
Encodant des ouvrages marxistes de notre excellente bibliothèque du centre Marxiste de Bruxelles je suis tombé sur un excellent et très émouvant ouvrage écrit par Johan Jara épouse de ce grand poète chilien exécuté par les sbires de Pinochet aux premiers jours de sa dictature en 1973.
Ce même jour en 2007 toute la presse écrite et parlée de France par de ces salauds, grands riches, dont certains proches du Médef sinon du gouvernement français, n'ont pas hésité à vendre les actions de leur entreprise aéronautique juste avant un bond vers le bas de l'action de cette société.Bien entendu la justice tranchera en désignant les coupables parmi ceux qui ne sont pour l'instant que des suspect; n'empêche que ces grands patrons aux salaires démesurément indécents n'hésitent pas à dénoncer le travail au noir condamnable peut-être ? de certains petits salariés qui de toute façon ne pourraient vivre ainsi que leur famille avec les salaires de misère que ces mêmes patrons plus qu'indélicats leur octroyent.En voyant leur photos étalée dans un quotidien, j'ai repensé à la chanson de Jacques Brel : Le diable : "Dans les journaux de partout tous les salauds ont leur photo !"
Mais revenons au grand air de l'honnêteté et de la justice en reparlant de ce grand poète assassiné par des miltaires pourris dirigés par un général félon et ordurier Pinichet mort hélas dans son lit sans avoir vraiment été jugé comme il le méritait.
Arrêté, battu et torturé, parce qu'un miltaire l'avait reconnu comme un chanteur prêchant la justice et ami de Salvador Allende, Victor Jara réussit à écrire sur un bout de papier qu'il réussit à la dernière minute à confier à un ami captif comme lui son dernier poème bouleversant et qui fait honneur à notre humanité.
Je vous en confie ici quelques vers plus vivants que jamais en ces jours où en Birmanie une Junte aussi ignoble que Pinochet continue à persécuter son peuple.
Nous sommes cinq mille
Dans ce petit coin de ville
Combien serons-nous en tout
Dans les villes et à travers le pays ?
Rien qu'ici, dix mille mains qui sèment
et font marcher les usines
...
L'un est mort, l'autre a été battu comme jamais je ne l'ai cru
Qui'on pouvait battre un être humain...
Les quatre autres ont voulu se débarasser de toutes leurs angoisses,
l'un en se jetant dans le vide
L'autre en se cognant la tête contre un mur...
COMBIEN LE VISAGE DU FASCISME EST EPOUVANTABLE !
...
Pour (leurs bourreaux) le sang ressemble à des médailles
Massacrer est un acte héroïque.
Oh, mon Dieu, est-ce donc cela le monde que tu as créé .
Est-ce donc cela le fruit de tes sept jours d'émerveillement et de travail ?
Mexique, Cuba, le monde entier,
Dénoncez cette ignominie !
...
Le sang du camarade Président
Frappe plus fort que les bombes et la mitraille,
Et ainsi frappera de nouveau notre poing.
Ah, mon chant, combien tu es amer
...
L'horreur que je vis; L'horreur que je meurs...
Et ces moments d'infini
où le silence et le cri
Achèvent mon chant.
Ce que je vois jamais je ne l'ai vu
Ce que j'ai ressenti ce ce que je ressens
fera naître le moment..."
(VICTOR JARA)
Oui, comme Victor, je pense qu'il viendra ce grand Soir, ce moment où Justice marchera de pair avec communisme sur les dépouilles du capitalisme inhumain.
Yvan Balchoy