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Soyons fous, puisque le temps est à l'éloge de la folie. Trump va transformer Gaza en spa, éliminer les Palestiniens, voler le canal de Panama et le Groenland pourquoi ne pas imaginer que Retailleau se lance à la reconquête de l'Algérie.
L’armée française, que le monde entier nous envie, a perdu toutes ses batailles depuis 1918, même, ultime avatar, l’offensive du Sahel. Mais pas perdu la guerre d’Algérie. Ici c’est un salaud nommé De Gaulle, qui a volé la victoire de nos héros kaki. Pour l’accorder à ceux que ces distingués linguistes nommaient « ratons ». Cet épisode reste un vol historique et l’on regrette que l’arbitrage vidéo n’ait pas existé à l’époque : la France avait gagné. Ce sont bien nos exemplaires bataillons qui ont triomphé des sous humains, souvent trop bruns de peau.
Avec l’appui d’hommes nouveaux comme Retailleau et ses clones, nous devons être en mesure de remettre les églises au milieu des douars algériens. Au Sacré Cœur de Cholet les oreilles de Bruno n’ont-elles pas été lavées au son du « Veni creator » : « Chasse au loin l’ennemi qui nous menace ».
Voilà ce qui ferait de Bruno un vrai chef, comme le dirait Bocuse. En gladiateur dans les cages du Puy du Fou n’a-t-il pas déjà dompté de féroces boucs et, participé, en 97, à la l’impitoyable bataille d’« Intervilles » (1). Cet homme est aguerri, il ne lui en faut pas plus pour reprendre en main cette Algérie défaite, terrassée par Massu, Bigeard et Aussaresses. Le fruit est mûr, reste donc à poser les clochers.
Ancien soldat, qui fut deuxième classe, puis caporal, puis deuxième classe, parlant donc en expert autant que les guerriers de Bolloré, j’affirme qu’il est urgent de jouir de notre victoire « sur le terrain ». Mieux orphelins de notre douce présence civilisatrice le peuple algérien nous attend.
Reprendre pied sera facile. Et bientôt lors du passage de Retailleau en limousine découverte sur les avenues d’Alger, les opprimés de la Révolution et du FLN agiteront des palmes. Ce ne sera pas une revanche mais une simple justice : l’Algérie appartient au « ventre à choux » vendéen et ses amis. L’Algérie c’est toujours la France.
Commençons par agir à rebours de l’histoire, recréons l’OAS. Ah, voilà des couillus, plaçant sans peur une bombe sur un appui de fenêtre et éborgnant une petite fille sans même décoiffer Malraux. Il ne faudrait pas recommencer une horreur pareille, mais il y a sûrement un max de bougnoules à mettre au pas dans Paris. Je ne dis pas à la nage, comme on l’a vu le 17 octobre 1961 quand le préfet Papon, et ses harkis « calots bleus », ont imaginé noyer la purulence algérienne dans l’eau de la Seine.
L’Arabe, pleutre de nature comme le montre « l’œuvre » du graphomane Kamel Daoud, finira par avoir peur et s’enfuira dans son « bled ». Sans se cacher dans ces grottes encore top pleines des miasmes bruns des enfumades de l’Armée de France, alors commandées par un général ayant perdu son honneur et sa casquette. Mais je suis convaincu qu’anéantis par des années d’oppression totalitaire, traités comme dans un Guatanamo quotidien, épuisés, décérébrés par des télés genre « C’est niouse » (horreur inconnue en France), accablé par cet Islam qui n’est pas la vraie religion voulue par Dieu, affamés et scrofuleux, les Algériens, je me répète, attendent Retailleau les palmes à la main. Comme apporteur de bonheur et sauveur des libertés. Certains affirment, mais je n’ai pas vérifié, que des portraits de Bruno circulent déjà à Alger, dans le but de les accrocher bientôt au côté du crucifix rendu obligatoire.
A ceux qui estimeraient que j’exagère, je signale que la folie nous gouverne. Que tout et son contraire peuvent être dits et imaginés. Exemple : un toqué blond sa parole emboitée par la chaine de télé « France Info », a bien projeté de transformer Gaza en « Riviera », après avoir piqué le canal de Panama et fauché le Groenland. Donc, en Algérie, c’est Retailleau qu’il nous faut.
(1) Après le succès d’ « Intervilles » au Puy du Fou, Retailleau, déjà amuseur public, a été mis en cause. Il aurait participé à une manœuvre frauduleuse facilitant la victoire des « Fous ». (lire Libération du 24 septembre 2024).
https://www.legrandsoir.info/en-algerie-apres-bugeaud-on-attend-retailleau.html