29-08-25- GAZA : TRUMP SE MET AU SERVICE DE LA BRUTALITE DE NETANYAHOU (FRANCOIS BOUGON - GWENNAELLE LENOIR- MEDIAPART)
chars, les robots et les troupes au sol israéliens enserrent la ville de Gaza et se préparent à la conquérir. Les frappes s’intensifient, elles préparent le terrain pour les fantassins. Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, le porteur des mauvaises nouvelles pour les Palestinien·nes, a diffusé une nouvelle vidéo mercredi 27 août, dans laquelle il presse les habitant·es de la ville de partir vers le sud.
« L’évacuation est inévitable », martèle-t-il, filmé sur une pelouse. Il dément les « rumeurs mensongères selon lesquelles il n’y aurait pas de place disponible dans le Sud pour le déplacement de la population ». Sans rappeler que 86 % de l’enclave est sous contrôle militaire complet de l’armée de l’État hébreu et donc de fait interdite aux Palestinien·nes, il assure que des zones vides attendent celles et ceux qui vont quitter le nord du territoire. « L’armée israélienne a procédé à un relevé de ces zones, qui vous seront présentées par la suite afin d’aider autant que possible les habitants évacués », poursuit-il en promettant tentes, centres de distribution d’aide et infrastructures de base.
En somme, Avichay Adree annonce la concrétisation imminente du projet du gouvernement Nétanyahou : la mise en place de camps de regroupement de la population gazaouie sur sa propre terre.

Il douche aussi un peu plus les espoirs soulevés dans les ruines de Gaza par le « oui » du Hamas à la dernière proposition des médiateurs qataris et égyptiens pour un cessez-le-feu. Le mouvement islamiste a en effet accepté le 18 août un plan décrit par le Qatar comme très proche de celui que les émissaires états-uniens avaient précédemment élaboré avec l’aval d’Israël.
À ce jour, le gouvernement israélien n’a pas répondu à cette proposition de cessez-le-feu. Pas de « oui », pas de « non », mais l’exigence, émise par Benyamin Nétanyahou, d’accélérer les opérations terrestres de conquête de la ville de Gaza.
Tony Blair et Jared Kushner à la Maison-Blanche
Pendant ce temps, pour Donald Trump, le « jour d’après » à Gaza se prépare activement avec des hommes d’avant. En l’occurence son gendre Jared Kushner – conseiller lors du premier mandat et dont le fonds de capital-investissement Affinity Partners est soutenu par les pays du Golfe – et l’ex-premier ministre britannique Tony Blair. Ils ont tous deux participé à une réunion mercredi à la Maison-Blanche présidée par Donald Trump, dans une discrétion rare qui déroge aux canons trumpiens.
La veille, sur Fox News, son émissaire « pour les missions de paix » Steve Witkoff avait expliqué qu’il s’agissait de discuter d’un « plan global ». « Beaucoup de gens vont voir à quel point il est robuste et bien intentionné. Et il reflète les motivations humanitaires du président Trump », avait-il souligné, jugeant par ailleurs que la guerre pouvait s’arrêter d’ici la fin de l’année.
Mais, pour l’heure, la Maison-Blanche a peu communiqué. Juste avant la réunion, un responsable cité par les médias états-uniens affirmait que « le président Trump avait clairement indiqué qu’il souhaitait la fin de la guerre et qu’il voulait la paix et la prospérité pour tous les habitants de la région ». « La Maison-Blanche n’a rien d’autre à ajouter concernant cette réunion pour le moment », a-t-il poursuivi.
En février, Trump avait suggéré que les Gazaoui·es pourraient être déplacé·es de manière permanente vers les pays voisins, les États-Unis prenant le contrôle du territoire pour le transformer en « Riviera du Moyen-Orient ». En juillet, le Financial Times avait fait état d’un projet de développement économique imaginé par des hommes d’affaires israéliens et développant l’idée de Donald Trump, auquel a participé l’institut de l’ancien premier ministre britannique Tony Blair, l’Institute for Global Change (TBI). Il s’agirait de payer les Gazoui·es en échange de leur exode pour faire venir des investisseurs…
Un porte-parole de TBI, cité par le Guardian, a affirmé que l’institut n’était pas impliqué et a déclaré : « Le personnel de TBI a participé à deux appels téléphoniques, comme il l’a fait avec de nombreuses autres personnes ayant des “projets pour Gaza”, mais le fait d’interagir avec elles ne signifie pas pour autant que nous approuvons ces projets. » « Bien sûr, nous nous opposons à tout projet visant à faire partir les Gazaouis de Gaza. Nous voulons qu’ils puissent rester et vivre à Gaza », a-t-il ajouté.
Selon le site états-unien Axios, Witkoff discute avec Jared Kushner et Tony Blair depuis des mois. Il a reçu ce dernier à la Maison-Blanche en juillet, le jour même d’une rencontre entre Donald Trump et Benyamin Nétanyahou. Quelques jours après, toujours selon Axios, l’ancien premier ministre britannique rencontrait le président palestinien, Mahmoud Abbas, pour l’informer des discussions en cours.
« Blair est proche de Nétanyahou et de son conseiller le plus proche, Ron Dermer, qui est chargé de la planification de l’après-guerre en Israël, écrit le site d’information. Dermer est arrivé à Washington avant la réunion de mercredi et a rencontré des hauts responsables de la Maison-Blanche, selon deux sources. »
Pressions sur Paris
Si Jared Kushner est de retour dans les coulisses, c’est son père, Charles, qui a défrayé la chronique comme ambassadeur états-unien en France, dans ce qui est considéré comme une tentative de déstabilisation de Paris après qu’Emmanuel Macron a fait part de son intention de reconnaître l’État de Palestine.
Le 24 août, le Wall Street Journal a publié une lettre de l’ambassadeur états-unien adressée à Emmanuel Macron, s’inquiétant de « la montée spectaculaire de l’antisémitisme en France » et du « manque d’action suffisante » du gouvernement français.
Le père du gendre de Donald Trump – qui a passé plus d’un an en prison après une condamnation pour fraude fiscale au début des années 2000 et a été gracié par le président républicain à la fin de son premier mandat en 2020 – a repris l’argumentaire de Benyamin Nétayanhou en affirmant que « les déclarations publiques condamnant Israël et les gestes en faveur de la reconnaissance d’un État palestinien encouragent les extrémistes, alimentent la violence et mettent en danger la vie des juifs en France ».
C’est ce qu’avait écrit quelques jours auparavant le premier ministre israélien, dans un courrier du 17 août adressé à Emmanuel Macron et transmis à l’AFP : « Votre appel à un État palestinien alimente ce feu antisémite. Cela récompense la terreur du Hamas, renforce le refus du Hamas de libérer les otages, encourage ceux qui menacent les juifs français et favorise la haine des juifs qui rôde désormais dans vos rues. »
La semaine dernière, Charles Kushner s’était d’ailleurs rendu en Israël pour dîner avec son collègue Mike Huckabee et sa femme, Janet. « Nous sommes très fiers de Mike et Janet, qui représentent l’Amérique et défendent avec ferveur Israël », a-t-il posté en légende d’une photo de groupe.
Cette prise de position n’a bien entendu guère été apprécié par l’Élysée. Le ministère des affaires étrangères a convoqué Charles Kushner pour lui faire part de son indignation face à une telle ingérence dans les affaires intérieures. L’ambassadeur états-unien ne s’est pas rendu au rendez-vous mais a délégué son numéro deux, a indiqué mardi Jean-Noël Barrot, ministre des affaires étrangères français.
La lutte contre l’antisémitisme ne saurait être un sujet d’instrumentalisation.
« Nous lui avons dit que ses déclarations étaient injustifiables et injustifiées. Injustifiables parce qu’il n’appartient pas au représentant d’un pays étranger de venir donner des leçons de gouvernement à la France dans son pays. Et c’est injustifié, parce que peu de pays dans le monde sont aussi radicalement, farouchement opposés à l’antisémitisme, et ce depuis la Révolution française », a dit le chef de la diplomatie française à RTL.
Emmanuel Macron a, lui aussi, pris sa plume pour défendre la position française. Cette fois, c’est Le Monde qui en a eu la primeur. « La lutte contre l’antisémitisme ne saurait être un sujet d’instrumentalisation et ne peut nourrir aucun désaccord entre Israël et la France », répond le président français, qui s’inquiète également de l’offensive en cours pour réoccuper Gaza. Pour Emmanuel Macron, « l’occupation de Gaza, le déplacement par la force des Palestiniens, leur réduction à la famine, la déshumanisation haineuse des discours, l’annexion de la Cisjordanie n’offriront jamais une victoire à Israël ».
Il conclut en appelant Nétanyahou – « solennellement » – « à sortir de la fuite en avant meurtrière et illégale d’une guerre permanente à Gaza qui expose [son] pays à l’indignité et [son] peuple à une impasse, à cesser l’illégale et injustifiable recolonisation de la Cisjordanie et à saisir la main tendue des partenaires internationaux disposés à travailler à un avenir de paix, de sécurité et de prospérité pour Israël et la région ».
L’échéance de New York
S’il paraît légitime à l’ambassadeur Charles Kushner de donner des leçons à Paris, Mike Huckabee défend, lui, la non-ingérence dans les affaires israéliennes lorsqu’il est question de Gaza. Deux poids, deux mesures. « Il ne serait pas sage de ma part d’essayer de conseiller Nétanyahou sur ce qu’il doit faire, a-t-il dit à la radio publique israélienne. Il n’est pas approprié de notre part de dicter à Israël ce qu’il doit faire. »
Il a aussi critiqué les pays européens pour leur volonté de reconnaissance unilatérale d’un État palestinien. « Les États-Unis exercent une pression active sur les pays européens contre cette reconnaissance », a-t-il expliqué.
Cette pression ne s’exerce pas seulement sur les pays européens, et le président français n’est pas le seul à subir les foudres des responsables israéliens, premier ministre en tête. Malheur à ceux qui se rallient au projet de reconnaître l’État de Palestine, fussent-ils de vieux et fidèles alliés de l’État hébreu. Le chef de gouvernement australien, Anthony Albanese, a reçu une lettre du même bois que celle adressée à Emmanuel Macron.
NOTE D'YVAN BALCHOY
Après plusieurs année de guerre féroce contre une population de deux millions d'habitants, la plupart désarmés, enserrée dans un camp de concentration, l'entité sioniste qui usurpe le nom d'Israël n'a pas réussi à s'en rendre totalement maître malgré le super-aide du super marchand de canons du monde. PEU CONVAINQUANT !
Le vieillard sénile élu à la présidence des Etats terroristes unis d'Amérique du Nord copain et COMPLICE des crimes et du génocide de voyou Natanyahu, par sa politique immorale et criminelle (volonté de mettre la main sur le Groenland y compris par la force, de transformer Gaza, après en avoir chassé les habitants en lupanar comme le Cuba d'antan soumis aux UTSA, sans oublier Panama ni ses ingérences honteuses dans la politique du Canada etc... etc...)
Je pense que ce Monsieur égocentrique et quelque peu dérangé par l'excès d'estime qu'il a de lui-même devrait être d'office mis à la retraite anticipée par un juge indépendant et ayant l'autorité pour le faire en son pays.
Ce serait un grand "OUF" sinon aux USA et encore ? et ... dans le monde entier !
Le rôle joué par Tony Blair et la famille Kushner, père et fils au service familial du sionisme le plus crado ne m'étonne nullement hélas.
Nul doute que les USA et le monde entier se porteront mieux quand ce criminel yanquee pourra jouer au golf miniature avec ses co-résidenrs d'une maison luxueuse de retraite pour millionnaires et milliardaires, ces abuseurs de l'humanité.
PS. S'il ya un prix Nobel de la paix à accorder en 2025, le donner à un criminel marchand d'armes serait incompréhensible et/ou imbécile. A vous de choisir !