13-07-25- S'IL EXISTAIT LE CONTRAIRE DU PRIX NOBEL DE LA PAIX, DONALD TRUMP POURRAIT LE RECEVOIR - (PAUL O'BRIEN - MEDIAPART)
O’Brien, directeur exécutif d’Amnesty International aux États-Unis, a effectué une visite en Europe, qui l’a mené en Hongrie, en Italie et en Grande-Bretagne. Mais aussi en France. Des pays soit gouvernés, soit menacés par l’internationale réactionnaire soutenue par l’administration de Donald Trump.
Son organisation, qui doit gérer une offensive inédite contre l’État de droit de la part du président des États-Unis, bénéficie selon lui d’un soutien grandissant d’une partie de la population. Il affirme : « 3 000 à 4 000 personnes nous rejoignent chaque semaine comme militants, membres et donateurs. » Et ajoute : « Le peuple américain est un peuple fondamentalement décent, dit-il. Et il n’aime pas être perçu comme soutenant, tolérant voire s’engageant dans la violation des droits humains. »
Nous avons aussi interrogé Paul O’Brien sur l’accueil par Donald Trump, lundi 7 juillet, de Benyamin Nétanyahou, inculpé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Et aussi sur l’obsession du chantre de Maga (« Make America Great Again ») pour l’obtention du prix Nobel de la paix, une distinction qu’Amnesty International a obtenue en 1977 « pour le respect des droits humains dans le monde entier ».
D’ailleurs, pour sa troisième visite à la Maison-Blanche en moins de six mois, le premier ministre israélien a remis à son homologue américain une lettre demandant la nomination de ce dernier pour le prix Nobel de la paix.

Mediapart : Donald Trump ne cesse de dire qu’il mérite le prix Nobel de la paix. Que pensez-vous de cette prétention ?
Paul O’Brien : Je ne pense pas qu’il existe le contraire du prix Nobel de la paix, mais Donald Trump est tellement cruel et il a généré tellement de chaos que si cet équivalent existait, alors on pourrait envisager de le lui accorder. Tant de vies ont été brisées à cause de lui, des enfants ont été arrachés à leurs parents, des gens ont été privés de leur bien-être.
Le week-end dernier, il a signé une loi qui privera des millions d’Américains de soins de santé basiques. Cela va placer le pays dans une situation d’hypothèque, avec le transfert de 5 000 milliards de dollars entre les mains d’élites déjà riches, au détriment des Américains ordinaires qui travaillent dur et se sentent de plus en plus coincés.
Comment réagissez-vous à la réception, lundi 7 juillet à la Maison-Blanche, de Benyamin Nétanyahou, qui a été inculpé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ?
Il est très triste de constater que certaines élites politiques à Washington continuent de ne pas comprendre ce qui se passe, ou tout simplement choisissent d’ignorer ou de soutenir les crimes de guerre et le programme génocidaire du gouvernement Nétanyahou à Gaza.
Nous avons largement documenté les projets du gouvernement israélien à Gaza. Et pourtant, les États-Unis continuent d’inviter Nétanyahou à s’exprimer. Je trouve la situation extrêmement triste. C’est non seulement terrible si l’on se préoccupe des droits des Palestiniens, mais c’est aussi profondément préjudiciable à la réputation des États-Unis en tant que pays soucieux de faire respecter le droit international et l’État de droit, et de soutenir les institutions qui s’efforcent de le faire.
Que répondre aux critiques des pays du Sud envers la justice internationale ?
Premièrement, je répondrais que je reconnais la gravité de la question. Le système judiciaire international a été profondément endommagé, et pas seulement la Cour pénale internationale et les Nations unies. C’est un enjeu crucial. L’administration Trump a pris pour cible de nombreux instruments internationaux, comme l’Organisation mondiale de la santé.

Il est donc crucial que nous disposions d’un système international conçu pour défendre la dignité humaine et les droits fondamentaux de tous. Je dirais : « Continuez de vous battre pour cela. »
Six mois après l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, quel regard portez-vous sur ses actions ?
Tout d’abord, il ne faut pas sous-estimer la stratégie et l’efficacité du programme contre les droits qu’il a mis en œuvre. Il a appliqué plus de la moitié du Projet 2025, un programme profond et de grande envergure de destruction des droits. Cette administration a agi avec une rapidité fulgurante et a poursuivi un ciblage très stratégique des communautés vulnérables, visant à créer l’apathie et à asseoir un pouvoir irresponsable aux États-Unis.
NOTE D'YVAN BALCHOY
Donald Trump, homme foncièrement méchant et injuste est nuisible autant à l'ensemble de l'humanité, vu la place des USA dans l'économie et la militarisation mondiale, mais aussi à la population de base des États-Unis à l'exclusion bien sûr des millionnaires et surtout des milliardaires C'est à cette population de résoudre ce problème.
A ce sujet, je continue à exclure bien sûr toute atteinte à la vie de ce despote de l'argent mais comme mes parents me l'ont appris plus vite on se débarrassera humainement d'un nuisible mieux on se portera partout dans le monde et bien sûr aussi aux USA