19-12-24- LE MENDIANT DE CHARTRES
Petit rappel d'un pèlerinage à Chartres
J'avais juste vingt ans et je revenais avec mon collège des fraternités chrétiennes de Champagne où nous allions propos nos aides gratuites au nom de l’évangile à des fermiers dans une région alors nettement dominée par le part communiste. Cette semaine de travail à la ferme, pas toujours ragoutante (mon premier jour fut le nettoyage au nom de Celui qu'il représentait parmi nous ces mots si édifiant : "des lieux d'aisance !!!)mais toujours joyeuses se termina chaleureusement avec nos hôtes et nous avons alors gagne Chartres pour aller nous recueillir à sa merveilleuse Cathédrale parcourant à pied de grand matin les vingt derniers kilomètres en récitant Péguy.
Une fois visité ce merveilleux édifice témoignage de la foi populaire au Moyen âge, nous avons été mangé dans un restaurant modeste en y invitant un me ndiant trouvé à la porte de la Cathédrale.Vu l’accoutrement particulièrement typique de cet invité surprise nous avons du nous regrouper dans un coin discret, le situant à la meilleure place, la sienne selon Jésus et près notre semaine si active et notre marche matinale, nous avons bien mangé et bu et bien entendu notre invité s'associa de tout cœur à notre jolie.
Si bien qu'à la fin du repas, passablement éméché, il sortit brusquement de son relatif silence en nous adressant
"Vous le savez peut-être, vous devriez le savoir mais en m’invitant ce jour, en réalité ce n'est pas moi, le pauvre au chevet de Notre Dame, que vous avez accueilli mais celui que je représente parmi vous le Christ. Relisez l’évangile.
En l'écoutant tout ce que nous avions vécu depuis une semaine et le sens même de ce pélmérinageà Chartres nous a sauté à la figure comme une vérité profonde et pourtant quotidienne devant laque nous restons trop souvent aveugle.
Je n'ai jamais oublié de mendiant qui mieux que nos aumôniers avait réussi à nous rendre vivant Jésus au cœur de cette table qui pourtant le cachait comme un personnage gênant alors qu'il donnait sens à tous ce que nous avions vécu.
(Yvan Balchoy)