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Publié par YVAN BALCHOY





Hier, j'ai participé au cursus de l'université d'été du Parti du Travail de Belgique (P.T.B.) à l'Institut de Berlaymont à Waterloo, comme l'an passé. J'y ai retrouvé dans un cadre très accueillant un public très bigarré, jeunes et retraités en forme, un mélange très sympa de nationalités et surtout d'expériences  et d'engagements divers.




  L'attrait du marxisme est en hausse aujourd'hui dans notre société aux prises avec la crise concoctée par le capitalisme et ses pontifes dogmatiques qui continuent à nous tromper  à travers des journaux comme   Le Figaro, le Monde, le Soir etc....
 etc...

Dans le thème choisi cette année "Pistes rouges pour sortie de crise", j'ai choisi  : "L'Amérique latine bascule à gauche" présenté par Michel Collon dont la compétence et l'engagement en faveur d'une plus grande justice internationale n'est plus à démontrer. 
En fait le cours s'est centré sur l'action de Chavez au Vénézuela et Michel nous a mis plus d'une fois à contribution.  Nous étions une soixiantaine d'auditeurs venus d'un peu partout Afrique, Europe, Amérique latine et sans doute j'en oublie.





Je voudrais vous présenter de manière succincte  l'analyse détaillée, critique et exigeante que nous a confié Michel.

Je vous invite pour commencer à vous procurer l'ouvrage que Michel Collon a consacré à l'expérience de Chavez et de ses amis : "Les 7 péchés d'Hugo Chavez" (Investig'Action - Couleurs livres)






Pour expliquer la situation tragique du Vénézuela aujourd'hui, Michel nous a rappelé les 7 fléaux de l'Amérique latine depuis l'arrivée des conquistadors.

Pillage des matières premières dès Cortes (or des Incas par exemple, puis toutes les mines d'or et d'argent exploitées sans égard bien sûr pour les populations indigènes.)

Pillage de la main d'oeuvre, quand les indiens n'ont plus suffi on a fait venir d'Afrique une autre main d'oeuvre sous forme d'esclavage.

Assassinat de l'agriculture. Nous sommes à notre époque. Les Mexicains consomment du maïs  cher venu, par exemple des USA,  tandis que leur maïs commercialisé par des multinationale est exporté à bas prix. En subventionnant leurs productions, (comme la Belgique et la France le font)  les multinationales ruinent les paysans du tiers monde.

Trahison des élites qui vendent leurs pays. Ainsi au Vénézuela les bourgeois dit "COMPRADORES" qui vivent souvent mieux que nos riches d'ici ramassent les richesses du pays et les mettent dans le circuits des pays industrialisés comme les USA et l'Europe dont ils font  économiquement plus partie que de leur pays.

A travers la Dette, des organismes comme le FMI ... paralysent complètement les possibilités de redressement économique de beaucoup de pays du Tiers-monde et en autres du Vénézuela.Tout est arrangé pour que cette dette soit remboursée des quantités de fois via des intérets énormes et un vrai chantage est exercé sur l'économie du pays pour concéder au pays une diminution  relative de sa dette.


Les Privatisations qui sont souvent forcées (officiellement pour diminuer le poids de la dette) font que des biens naturels et essentiels comme l'eau, la nourriture ne sont plus fournis aux habitants de plus en plus pauvres qu'à un prix de plus en plus élevé ce qui produit une misère sans nom pour la très grande majorité de la population qui vit sous le règne de la pauvreté (moins de 2 dollars par jour) ou de l'extrême misère (moins de 1 dollar par jour)


Enfin ce que Sarkosy appelle avec cynisme  "l'immigration choisie":  le  pillage  des cerveaux. Les intellectuels formés par le pays d'origine sont recrutés à pont d'or (par rapport à ce que leur pays peut leur offrir) et viennent se mettre au service des  pays  les plus riches pour les enrichir encore au détriment des pays pauvres.

Tels sont les 7 pillages ou fléaux  qui expliquent pour l'Afrique par exemple, pour l'Amérique Latine une situation économique que nos politiciens attribuent  cyniquement à l'indolence ou à la paresse  des populations.




Dans le cas du Vénézuela, l'exploitation du pétrole offre à ce pays une porte de sortie qui n'a jamais été vraiment utilisée avant Chavez.

Tout d'abord, ce sont des compagnies étrangères qui se sont fait attribuer cette exploitation et tous les bénéficesont servi à  enrichir les pays capitalistes dont elles émanaient. On a bien décidé,à la fin du siècle dernier,  une sorte de "nationalisation" du pétrole mais en fait, par toutes sortes d'artifices,  aucun bénéfice ne revenait au pays et seule une toute petite frange des Vénézuéliens en profitaient et cet argent était souvent dépensé à Miami et aux "paradis" du Capitalisme.


Quand Chavez vient au pouvoir démocratiquement,  il va changer cela et en peu de temps le pétrole rapporte plus de 26 milliards de dollars au pays. Cette manne va lui permettre d'abord timidement puis maintenant plus audacieusement d'améliorer le sort des plus fragiles en alphabétisant les plus pauvres, en pratiquant par exemple avec Cuba un troc pétrole-médecins qui va permettre à beaucoup de vénézuéliens d'accéder à une médecine de qualité.

Il ne faut pas s'étonner que Bush ait tout tenter pour chasser du pouvoir Chavez à travers les bourgeois c"ompradores" qui trahissent économiquement leur pays. Ils ont failli réussir une fois mais le peuple a fait revenir Chavez après quelques heures seulement. S'ils ont battu, plus tard,  Chavez de justesse dans une consultation populaire, le Président s'est incliné  alors démocratiquement. 

Bien entendu tout ce que fait Chavez, appelé avec mépris "populiste" par notre presse asservie à ces multinationale qui exploitaient le pays, est dénigré par nos médias qui en font un quasi dictateur.

S'il a demandé de pouvoir se représenter aux élections, s'il a modifié la constitution avec l'aval du peuple, il a introduit pour le peuple  la possibilité inouie  de révoquer les mandataires publics du maire, au  gouverneur jusqu'au président à mi- mandat.  Je voudrais bien qu'il en soit ainsi dans nos pseudo-démocraties où quand un pays refuse un traité comme la France, Sarko le lui impose d'une façon honteuse et détournée.

Si vous voulez approfondir ce qu'ici je résume à gros traits, je ne puis, une fois encore,  que vous conseiller d'acheter l'excellent ouvrage de Michel Collon,  de commander aussi, par exemple,  une excellent dvd  "Bruxelles- Caracas de Vanessa Stojilkovic dans lequel aux interrogations et questions des Européens,  des Vénézuéliens pro ou contre Chavez répondent à des questions comme celles-ci

Comment nous informe-t-on sur le Vénézuéla ?
Pourquoi Bush voulait-il abattre Chavez ?
L'argent du pétrole doit-il servir les Multinationales ou permettre au pays des programmes sociaux audacieux ?
Où va le Vénézuéla ?
 Vous pouvez demander ce dvd en français ou en espagnol ...à l'adresse  (10 euros)
nessa.kovic@skynet.be.


En fin de journée,  les auditeurs de ce cours, divisés en autant de groupes que de composants socio-économiques dans la société vénézuélienne (paysans, compradores, secteur informel etc...),  ont tenté de se mettre à la place de chacune pour choisir une stratégie de combat politique. J'ai eu la chance de faire partie de celle qui "représentait Chavez" et la mise en commun fut passionnante.
J'espère vous en donner bientôt un écho plus détaillé dans ce blog.

En conclusion, nous avons mieux compris combien les dés sont pipés dans la confrontation économique entre les pays riches, pilleurs  et "voleurs" et les pays pillés et endettés.

La richesse du pétrole, la volonté de libérer son pays des traités qui l'ont vendu à l'étranger font  de l'expérience de Chavez un test décisif sur la possibilité de changer  notre monde dominé par un impérialisme sauvage en le remplaçant par un dialogue respectueux et gagnant gagnant entre tous les peuples de notre humanité. 




balchoyyvan13@hotmail.com
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