21-04-24- LA DESINFORMATION SIONISTE UNE ARME CLE DE DESHUMANISATION (INVESTIG'ACTION)
Il a beau etre un menteur patenté, ce militaire témoin d'une armée sanguinaire a un accès presque quotidien à nos médias dociles et domestiqués.
https://investigaction.net/la-desinformation-israelienne-une-arme-cle-de-son-arsenal/
Pendant les campagnes de génocide et de nettoyage ethnique, la désinformation est une arme puissante, un outil qui permet de déshumaniser les victimes, de justifier la violence de masse et, surtout, de semer le doute afin de museler les appels à l’intervention extérieure. Lorsque l’information est militarisée, la confusion et le doute n’émergent plus du « brouillard de la guerre » comme un symptôme, mais sont délibérément cultivés dans l’intention explicite de les créer.
À l’heure où j’écris ces lignes, les forces israéliennes ont tué plus de 30 000 Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie depuis octobre 2023. Elles ont pris pour cible des hôpitaux, des écoles et des civils fuyant leurs maisons. L’assaut d’Israël est marqué non seulement par l’ampleur historique de la violence infligée aux Palestiniens, mais aussi par le flot sans précédent de désinformation déployé pour la justifier.
La propagande et la désinformation produites à l’échelle industrielle par les sources officielles du gouvernement et de l’armée israéliens sont légitimées et soutenues par un vaste réseau de journalistes et d’analystes du renseignement à source ouverte (OSINT), qui ont abandonné tout vestige d’objectivité et de rigueur analytique dans leur couverture de l’actualité. Au lieu de témoigner des crimes de guerre israéliens et de remettre en question les récits d’un régime qui se livre à un génocide, ils en sont devenus complices. En conséquence, les opérations d’information israéliennes bénéficient d’un réseau de médias agissant non pas comme des reporters impartiaux, mais comme des facilitateurs des atrocités de masse israéliennes.
Cette note politique explore les tactiques de guerre de l’information utilisées par Israël pour influencer la perception publique de son génocide en cours à Gaza, comment ces efforts ont contribué à la dégradation de la vérité, et comment ils entravent les efforts pour organiser une réponse globale. Il explique également comment les journalistes et les analystes de sources ouvertes sont devenus des complices actifs des crimes de guerre israéliens en se faisant les relais non critiques de la propagande israélienne. Enfin, il propose des recommandations aux journalistes, aux analystes et au grand public pour qu’ils utilisent les outils de sources ouvertes afin de réfuter la propagande et la désinformation israéliennes dominantes.
La Hasbara : une stratégie de longue haleine
Israël admet depuis longtemps que le paysage de l’information est un front de bataille essentiel pour justifier les structures d’oppression perpétuelles que sont l’occupation et l’apartheid. La « Hasbara », qui se traduit par « expliquer » en hébreu, incarne depuis longtemps cet aveu. Enracinée dans les concepts préexistants de propagande et de guerre de l’information soutenus par l’État, la hasbara vise à façonner les paramètres mêmes du discours acceptable. Cela implique un effort coordonné de la part des institutions publiques et des ONG pour soutenir l’unité intérieure israélienne, s’assurer le soutien des alliés et influencer la manière dont les médias, les intellectuels et les personnes influentes discutent d’Israël.
Pendant des années, les efforts d’Israël en matière de hasbara ont été coordonnés par des organismes gouvernementaux, tels que le ministère des affaires stratégiques. Après la fermeture du ministère en 2021, le cabinet israélien a approuvé un projet de 100 millions de NIS (30 millions de dollars) visant à adapter la hasbara israélienne à un public mondial en constante évolution. L’initiative, dirigée par le ministre des affaires étrangères de l’époque, Yair Lapid, a acheminé des fonds indirectement vers des entités étrangères, allant des influenceurs des médias sociaux aux organisations de surveillance des médias, qui diffuseraient de la propagande pro-israélienne tout en dissimulant des liens directs avec le gouvernement israélien. Ces efforts concertés visent à établir des filtres cognitifs qui valident les intérêts israéliens tout en discréditant les récits opposés sur le colonialisme israélien et sa violence systémique.
En s’adaptant à un environnement riche en informations, les hasbaristes ne cherchent pas seulement à bloquer l’accès à l’information, mais plutôt à guider le public vers une interprétation sélective. Pendant plus de 75 ans, ils ont présenté Israël comme la victime perpétuelle, malgré sa domination militaire et son rôle d’occupant, et déploient aujourd’hui les mêmes tactiques pour justifier le génocide à Gaza. En accusant le Hamas d’utiliser les Palestiniens de Gaza comme des « boucliers humains », en dépeignant les groupes de résistance palestiniens comme des menaces existentielles comparables aux nazis et à ISIS, ou en salissant les victimes des frappes aériennes israéliennes comme des « acteurs de crise », la hasbara vise à justifier l’injustifiable.
Semer le doute
Avant l’ère numérique, il était plus facile pour Israël de discréditer les revendications palestiniennes en les niant purement et simplement. Mais l’avènement du cycle d’information 24/7 et des réseaux sociaux a permis aux images des atrocités israéliennes de traverser le monde à la vitesse de l’information, obligeant les hasbaristes israéliens à changer de tactique.
Le 30 septembre 2000, Muhammad al-Durrah, 12 ans, a été abattu par les forces israéliennes lors d’une fusillade entre soldats israéliens et forces de sécurité palestiniennes. Le moment de la mort de Muhammad, qui a été filmé, a marqué la naissance du terme de hasbara « Pallywood », une diffamation raciste qui accuse les Palestiniens de simuler des atrocités pour les mettre sur le dos des Israéliens.
Incapables de nier catégoriquement l’assassinat de Muhammad, les propagandistes israéliens ont eu recours à la délégitimation pure et simple de la source. Après que des images de la mort de Muhammad sont devenues virales, les Israéliens ont insisté sur le fait qu’il s’agissait d’un comédien et que sa mort était un canular. Peu importe que le père de Muhammad ait enterré son fils de ses propres mains, peu importe que le meurtre ait été filmé et confirmé par des témoins oculaires. Ce qui importait, c’était que toutes les revendications palestiniennes soient désormais entachées de doute, soumises à un examen plus approfondi ou purement et simplement rejetées.
N'oubliez pas de vlous référer à INVESTIG'ACTION pour lire l'information intégrale de cet article.