17-04-24- LA CIA A INVENTE LE MYTHE DU GENOCIDE OUÏGHOUR (PATRICK MACFARLANE-LE GRAND SOIR)
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La CIA a inventé le mythe du « génocide ouïghour »
Patrick MACFARLANE*
Quand les mensonges atteignent leur but et se pétrifient en statues difficilement démontables, la vérité, qui n’a jamais cessé d’avancer, finit par arriver.
Et donc, si le livre de Maxime Vivas (https://www.legrandsoir.info/qui-est-maxime-vivas-ce-francais-qui-deno...) a pu faire (mars 2024) la démonstration que la campagne sur les Ouïghours est une création de la CIA, il ne pouvait intégrer le document suivant, publié en avril, et qui apporte bien des détails qui corroborent (et plutôt dix fois qu’une) ce qu’il a écrit et qui lui a tellement été reproché par la classe politico-médiatique française.
LGS
Le 14 mars, Reuters a publié un rapport qui fait l’effet d’une bombe (bombshell report : en 2019, la Maison Blanche de Donald Trump a lancé une campagne d’influence clandestine de la CIA pour salir la réputation internationale de la Chine.
(Article publié dans AFRIQUE Asie par Patrick Macfarlane*)
Selon trois anciens responsables américains ayant une connaissance directe, « la CIA a créé une petite équipe d’agents qui ont utilisé de fausses identités sur Internet pour diffuser des récits négatifs sur le gouvernement de Xi Jinping tout en divulguant des renseignements désobligeants à des organes de presse étrangers. » Les informations diffusées « ciblaient l’opinion publique » tant au niveau international qu’en Chine même. En plus d’influencer l’opinion publique, la campagne a cherché à « attiser la paranoïa chez les hauts dirigeants [chinois] » qui tentaient de retracer les informations divulguées.
Le rapport précise que les agents de la CIA ont « encouragé les allégations [de corruption] » contre des responsables du gouvernement chinois et « dénoncé la corruption et le gaspillage de l’initiative chinoise de la ceinture et de la route« . Bien que ces efforts spécifiques aient été identifiés, les anciens responsables américains ont refusé de nommer d’autres récits qui ont été avancés.
Reuters n’a pas confirmé que la campagne s’est poursuivie sous la présidence de Joe Biden, mais deux « historiens du renseignement anonymes » ont déclaré à Reuters que de telles « conclusions présidentielles » restent souvent en place d’une administration à l’autre.
L’existence de cette campagne d’influence de la CIA est probable compte tenu du contexte historique plus large.
L’administration Trump a marqué l’accélération extrême de la nouvelle guerre froide des États-Unis contre la Chine. Cela a commencé lorsque le Pentagone a publié sa stratégie de défense nationale de 2018, qui a déclaré un recentrage du « contre-terrorisme » au Moyen-Orient vers la « concurrence des grandes puissances » avec la Russie et la Chine.
Par la suite, 2019 a été une année record pour l’escalade occidentale contre Pékin. En octobre 2019, le ministère de la Défense a créé un nouveau bureau axé uniquement sur la confrontation avec la Chine, appelé « secrétaire adjoint à la défense pour la Chine« . En décembre 2019, l’OTAN a désigné la Chine comme un « défi » émergent. En 2019 et 2020, l’administration Trump a doublé les transits navals américains dans le détroit de Taïwan par rapport aux années précédentes et a effectué environ 1 000 vols de reconnaissance au-dessus de la mer de Chine méridionale. Bien entendu, lorsque la pandémie de COVID-19 est arrivée en 2020, elle a été immédiatement imputée à la Chine.
En dépit des efforts susmentionnés, la nouvelle guerre froide menée par les États-Unis contre la Chine était principalement axée sur l’information. Les États-Unis ont cherché à isoler la Chine sur la scène mondiale en ternissant sa réputation internationale, en justifiant les sanctions et en entravant les échanges commerciaux. Cela était clair avant même les nouvelles révélations de la CIA.
Outre le fait de rendre ce pays responsable du COVID-19, le récit du « génocide ouïghour » a été le principal moyen d’atteindre cet objectif. Mais quelle importance, le cas échéant, la révélation de la CIA apporte-t-elle aux faits de ce récit tels que nous les connaissons déjà ?
La CIA était présente à chaque étape du processus.
2019 est l’année où une ONG appelée « Tribunal chinois » a commencé à adresser une pétition au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, accusant le Parti communiste chinois de mener une opération industrielle de prélèvement d’organes dont les dissidents chinois et les musulmans ouïghours étaient les victimes.
En janvier 2021, l’administration Trump a utilisé cette affirmation à des fins militaires lorsque le secrétaire d’État Mike Pompeo [1], fraîchement débarqué de son poste de directeur de la CIA, a officiellement accusé la Chine de commettre un génocide contre les musulmans ouïghours dans sa région autonome la plus à l’ouest, le Xinjiang. Pour étayer cette affirmation, Pompeo s’est référé aux conclusions d’un rapport de 2020 rédigé par un sociologue allemand du nom d’Adrian Zenz. Ce rapport s’intitule « Setilizations, IUDs, and Mandatory Birth Control :The CCP’s Campaign to Suppress Uyghur Birthrates in Xinjiang« . En mars 2021, Zenz a publié un rapport supplémentaire intitulé « The Uyghur Genocide :An Examination of China’s Breaches of the 1948 Convention« .
Les médias du monde entier ont déclaré que ces rapports étaient rédigés par des « tiers indépendants ». Rien n’aurait pu être plus éloigné de la vérité.
Patrick MACFARLANE
*Patrick MacFarlane est Justin Raimondo Fellow au Libertarian Institute, où il prône une politique étrangère non interventionniste. Il est avocat dans le Wisconsin et exerce en cabinet privé. Il est l’animateur de Vital Dissent sur www.vitaldissent.com, où il cherche à s’opposer à l’escalade calamiteuse de la politique étrangère américaine en dénonçant les récits de l’establishment à l’aide de documentaires bien documentés et d’interviews d’invités perspicaces. Son travail a été publié sur antiwar.com, GlobalResearch.ca et Zerohedge. Il peut être contacté à l’adresse suivante : patrick.macfarlane@libertyweekly.net
Antiwar.com
Traduit par Brahim Madaci
https://www.legrandsoir.info/qui-est-maxime-vivas-ce-francais-qui-deno...
NOTE DU GRAND SOIR
Extrait du livre de Maxime Vivas, une très courte vidéo où Pompeo, hilare, explique à des étudiants secoués par le rire que, quand il était directeur de la CIA, ils ont menti, volé, triché : "C’est comme si on avait été programmé pour cela".
Vous trouverez l'article intégral sur le site du Grand Soir