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Publié par YVAN BALCHOY

 

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Je ne doute pas de la chaleur de l'accueil  à Tombouctou du président Hollande, surtout par la population noire en conflit avec des Touaregs originaires d'une grande partie de cet état façonné par les puissances colonialistes.

Si la France peut profiter de ce début de victoire, encore faudrait-il qu'elle insiste auprès du gouvernement Malien pour que soient davantage respectés l'ensemble des ethnies, y compris celles du nord, qui ont été regroupées en cet état. Je déteste l'utilisation automatique quasi forcée du terme"  terroriste", répété à tour de bras,  pour désigner ses ennemis. Rappelons-nous que les nazis appelaient ainsi à tort  nos résistants et ceux d'Union soviétique. Les Touaregs sont aujourd'hui sans doute adversaires du pouvoir à Bamako mais ça n'en fait pas pour autant des terroristes.

L'étymologie de ce mot relativement récent dans l'histoire de l'humanité évoque la terreur suscitée par une force militaire. Nul doute que le pouvoir établi à Tombouctou par des Islamistes souvent étrangers au pays,  était loin de correspondre au désidérata de la majorité de sa population.

En revanche, d'Hiroshima au Vietnam, de l'Irak à l'Afghanistan, il me semble que ceux qui méritent le plus cette appellation misérable sont ceux qui abusant de leur supériorité militaire n'hésitent pas à bombarder jusqu'à des populations civiles.

Oui, vous me comprenez bien les USA et par exemple Israël agissent bien plus souvent en terroristes que le Hamas et les Irakiens hier et certains Afghans aujourd’hui.

En Syrie, le comportement des adversaires et leur mépris partagé hélas des droits de l'homme même en guerre mérite condamnation des deux parties. En favorisant unilatéralement les rebelles au lieu d'agir efficacement pour un dialogue constructif,  nos pays qui se croient plus civilisés et plus démocrates finiront par faire naitre, comme en Libye, une Syrie Islamique sous la domination de la Charia  où les minorités respectés jusqu'ici dans ce pays seront persécutées et/ou obligées de quitter le Moyen Orient.

Les militaires affectionnent la censure et n'apprécient pas des commentaires critiques sur leur action. C'est bien le cas aujourd'hui des médias français au garde-à-vous devant leur gouvernement et leur président.

 

Telle n'est pas la France que j'aime qui a le droit  et même parfois le devoir d'aider les peuples injustement traités mais en veillant à placer leur action sous le seul signe de la justice ce qui ne me semble pas toujours le cas car derrière les affirmations de libération se cachent souvent la défense d'intérêts économiques néo-colonialistes.

Il est important de rester lucide et critique face, par exemple, aux crimes des militaires Maliens contre les citoyens à peau plus claire qui sont aussi chez eux au nord du Mali.

J'espère que le Président Hollande saura être ferme aussi avec le pouvoir pas toujours exemplaire du Mali pour aider cet état à mieux respecter demain tous ses concitoyens.

Yvan Balchoy

Dans ce esprit, je vous propos de lire l'article suivant publié sur l'excellent site d'Alainindependant.

 

A l'indépendant

Libérateurs, terroristes ou preneurs d'otages ?

samedi 2 février 2013

Libérateurs, terroristes ou preneurs d'otages ?

En Syrie, ce sont des combattants de la liberté. Au Mali, ce sont des terroristes. Et en Algérie, ils sont des preneurs d’otages

Par Jean-S. Gowrié

Les terroristes face à leurs rejetons

Reprenons depuis le début :

Afghanistan, 1979. L’URSS envahit le pays, les Américains, décidés à abattre les Soviétiques, créent les Talibans et, dans la foulée, Al Qaïda. Ils sont alors des « résistants » contre l’envahisseur. Les Américains leur avaient même fourni les fameux Stingers qu’ils, soit dit en passant et expérience faite, leur refusent en Syrie.

Quelques années plus tard et deux tours jumelles descendues, ils deviennent des terroristes. Toujours terroristes en Irak, parce que combattant l’envahisseur Américain, tiens, ils changent encore une fois de peau pour devenir des révolutionnaires à la recherche de la liberté, en Libye.

Rappelons tout de même que le « commandant militaire » de la région de Tripoli ne fut autre qu’un certain Abdelhakim Belhadj, numéro deux d’Al qaida dans le pays, revenu fraîchement d’Afghanistan où il combattait le « mécréant américain ».

La démocratie et la liberté installées, ils se dispersent, avec les armes que leur parrains leurs ont laissées en cadeau, au Mali, en Algérie et… en Syrie, devenue terre de Jihad. C’est là qu’ils obtiennent, encore une fois, le label de combattants de liberté. Hollande/Fabius et avant eux Sarkozy/Juppé les soutiennent avec l’ardeur habituelle des héritiers de Danton et Robespierre et, accessoirement, obligés de Saad Hariri et de quelques chameliers Qataris.

Dernier acte, le 11 janvier, offensive tricolore contre les Jihadistes du Mali, ceux à qui l’on a distribué les cadeaux laissés par Kadhafi, pour, je vous le donne en mille…libérer le pays du terrorisme.

Chapeau bas l’artiste. On a rarement pu assister à un numéro d’équilibriste aussi parfaitement exécuté. Car, à la différence des autres fois, les rejetons ne sont plus successivement, mais à la fois démocrates, combattants de la liberté et… terroristes.

On se demande vraiment comment ils font. Peut-être que certains de nos… journalistes pourront nous le dire !

Qu’en pensez-vous ?

 

http://www.legrandsoir.info/en-syrie-ce-sont-des-combattants-de-la-liberte-au-mali-ce-sont-des-terroristes-et-en-algerie-ils-sont-des-preneurs-d-otages.html

Posté par Alaindependant à 20:13 

 

yvanbalchoy13@gmail.com

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