Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par YVAN BALCHOY

   

 Je voudrais aujourd'hui vous présenter un spectacle de la "Communauté des Pèlerins" présenté à la ferme du Bosquet à Luingne-Mouscron sur la vie de François d'Assise.
Cette compagnie, fondée en 1980, comprend environ 80 membres.
Elle a le désir de vivre simplement des relations humaines profondes avec des personnes plus démunies, blessées voire exclues.
A travers elle se tisse un cheminement qui conduit au dialogue entre deux mondes : celui des malades et handicapés mentaux qui vient à la rencontre des bien-portants.

La pièce de théâtre centrée sur la vie et le message évangélique du Poverello nous rappelle avec le concours des nombreux acteurs handicapés ou non l'aujourd'hui du message de François d'Assise :

De la course de l'avoir à la liberté d'être

De l'agressivité à la paix de l'âme.

De la solitude à la rencontre

De la richesse de l'argent à la richesse du coeur.

Des ténèbres à la lumière.


Je vous conterai demain dans le détail comment cette pièce, présentée dans une grange,  évoque très justement le merveilleux de la vie du petit pauvre d'Assise.


Voici un  aperçu du déroulement de la pièce :




J'aimerais vous commenter ce beau spectacle sous deux plans. Celui de la troupe qui nous l'a présenté puis la vision de la vie de Saint François qui nous a été offerte

La première réussite de la "Communauté des Pèlerins" c'est cette troupe elle-même composée de personnes très différente certaines faisant partie de ce monde handicapé physiquement ou/et mentalement et d'autres dites bien portantes. On sent que tous ses acteurs tiennent les uns aux autres, s'acceptent et se respectent différents et s'enrichissent mutuellement. C'est la première et sans doute la principale leçon que m'a appris ce groupe qui m'a rappelé un mouvement, originaire lui aussi de Namur, l'abbé François Pierre  fondé par un séminariste un peu excentrique qui voulait faire vivre ensemble handicapés et bien portants dans les années soixante.

En plus de ce sentiment de fraternité et d'amitié qui rayonne dans toute cette troupe, j'ai apprécié la manière originale et profonde dont ils ont témoigné du petit Pauvre d'Assise.
Dans cette grange bien"arrangée", ils ont réussi à nous plonger en plein Moyen-âge à Assise, en cette jolie ville d'Ombrie, où nous avons d'abord pu voir une fête de la jeunesse dorée de la ville, animé par un certain Francisco Bernardone, fils d'un riche marchand de draps de la ville et roi de la jeunesse locale.
 François y apparaît comme un homme joyeux, assez généreux mais devant le drame des lépreux qui symbolisent les injustices du temps il se sent démuni et craint un contact qui le déstabilise.

Nous découvrons  ensuite la vie de cette homme si attachant, si prophétique  en découvrant comment François Bernardone devint peu à peu Saint François d'Assisse.
J'ai trouvé extraordinaire  la dimension sociale et la présentation historique d'évènements très importants comme le départ un peu raté de François en croisade, le songe du Poverello où il lui est demandé de servir plutôt le Maître Dieu que le domestique (les seigneurs terrestres), la rencontre déterminante d'un lépreux qu'il finit par embrasser faisant ainsi le choix d'une autre richesse que celle qui remplit les bourses des marchands.
 Il en résulte sa rupture avec son Père devant l'évèque de la ville et le choix d'une vie pauvre dans la mendicité à l'image "des oiseaux qui ne sèment ni ne moissonnent mais sont nourris par le Père du ciel."
Bientôt quelques frères le rejoignent et dans la pauvreté et la simplicité ils vivent en fraternité.

Avant de comprendre qu'il lui fallait reconstruire une Eglise qui avait perdu le trésor de l'Evangile, le jeune  frère croit que le Seigneur lui demande de reconstruire une chapelle en ruine la Portioncule qu'on peut encore visiter  aujourd'hui en sa ville.


Quand il comprend que sa tâche est universelle, il va tout naturellement visiter le pape Honorieus à Rome. Les cardinaux se gaussent des ces va-nu pied qui ont l'audace de penser qu'ils peuvent sauver l'Eglise, mais le Pape, secoué par un rêve spirituel, finit par faire confiance à ce petit frère un peu naïf qui veut vire intégralement l'Evangile.

Plus tard nous assistons à nouveau aux croisades en Orient. François surgit au sein de ces luttes terribles entre Sarrasins et Croisés et la violence lui fait horreur. Il est conduit devant le Sultan qui croit d'abord avoir affaire à un propagandiste de l'armée de ces satanés chrétiens quand il découvre un frère en Dieu qui le respecte et prend appui à sa foi pour Jésus pour l'inciter à faire la paix.  Finalement une sorte d'amitié spirituelle naît entre ces deux hommes qui dépassent chacun leur camp et le Sultan qui refuse d'adopter la foi chrétienne renvoie pacifiquement ce chrétien si différent devenu son frère en dépit de leur foi différente au Dieu Unique. (j'ai déjà traité cette rencontre dans un article de ce blog)

Nous assistons ensuite à "l'invention" (que ce mot est inadéquat) par François de la première crèche avec un vrai enfant de quelques jours sur la scène.

François, fils de Dieu et fils de la terre est un des plus grands poètes qui a chanté la nature et la fraternité universelle des êtres, mon frère le vent, notre soeur l'eau... des valeurs plus actuelles que jamais en cette époque où l'homme risque de se détruire en détruisant l'écrin de verdure, d'eau et d'air qui le fait vivre.

J'ai oublié  la rencontre entre François et son amie d'hier Claire qui veut adopter son genre de vie.
Au début, le Poverello est tout réticent mais la jeune fille le persuade de laisser des femmes vivre aussi à plein temps l'Evangile de la joie et de  la pauvreté.


Bref, pendant plus de deux heures, cette troupe attachante par sa composition réussit à nous faire vivre en  un siècle agité l'action d'un homme qui ayant rencontré Jésus et son message évangélique secoue une église empétrée dans ses richesses et ses raideurs. 
Réussir à nous faire vivre en si peu de temps  sur scène la cour du Pape, celle du Sultan, la première crèche, l'amour du Poverello pour une nature fraternelle symbolisée par sa rencontre avec le loup de Gubbio était une gageure et la communauté des Pélerins l'a réussi !

Après la pièce, le goûter fraternel qui rassembla actrices, acteurs et public m'a semblé tout naturel  à l'image de cette troupe humaine et généreuse digne donc de nous rappeler l'histoire merveilleuse de François d'Assise.
Merci compagnes et compagnons Pélerins de nous avoir secoués gentillement et fermement en nous refaisant vivre le message du petit Pauvre d'Ombrie.



yvanbalchoy13@gmail.com
htpp://poete-action.ultim-blog.com


 Je voudrais aujourd'hui vous présenter un spectacle de la "Communauté des Pèlerins" présenté à la ferme du Bosquet à Luingne-Mouscron sur la vie de François d'Assise.
Cette compagnie, fondée en 1980, comprend environ 80 membres.
Elle a le désir de vivre simplement des relations humaines profondes avec des personnes plus démunies, blessées voire exclues.
A travers elle se tisse un cheminement qui conduit au dialogue entre deux mondes : celui des malades et handicapés mentaux qui vient à la rencontre des bien-portants.

La pièce de théâtre centrée sur la vie et le message évangélique du Poverello nous rappelle avec le concours des nombreux acteurs handicapés ou non l'aujourd'hui du message de François d'Assise :

De la course de l'avoir à la liberté d'être

De l'agressivité à la paix de l'âme.

De la solitude à la rencontre

De la richesse de l'argent à la richesse du coeur.

Des ténèbres à la lumière.


Je vous conterai demain dans le détail comment cette pièce, présentée dans une grange,  évoque très justement le merveilleux de la vie du petit pauvre d'Assise.


Voici un  aperçu du déroulement de la pièce :




J'aimerais vous commenter ce beau spectacle sous deux plans. Celui de la troupe qui nous l'a présenté puis la vision de la vie de Saint François qui nous a été offerte

La première réussite de la "Communauté des Pèlerins" c'est cette troupe elle-même composée de personnes très différente certaines faisant partie de ce monde handicapé physiquement ou/et mentalement et d'autres dites bien portantes. On sent que tous ses acteurs tiennent les uns aux autres, s'acceptent et se respectent différents et s'enrichissent mutuellement. C'est la première et sans doute la principale leçon que m'a appris ce groupe qui m'a rappelé un mouvement, originaire lui aussi de Namur, l'abbé François Pierre  fondé par un séminariste un peu excentrique qui voulait faire vivre ensemble handicapés et bien portants dans les années soixante.

En plus de ce sentiment de fraternité et d'amitié qui rayonne dans toute cette troupe, j'ai apprécié la manière originale et profonde dont ils ont témoigné du petit Pauvre d'Assise.
Dans cette grange bien"arrangée", ils ont réussi à nous plonger en plein Moyen-âge à Assise, en cette jolie ville d'Ombrie, où nous avons d'abord pu voir une fête de la jeunesse dorée de la ville, animé par un certain Francisco Bernardone, fils d'un riche marchand de draps de la ville et roi de la jeunesse locale.
 François y apparaît comme un homme joyeux, assez généreux mais devant le drame des lépreux qui symbolisent les injustices du temps il se sent démuni et craint un contact qui le déstabilise.

Nous découvrons  ensuite la vie de cette homme si attachant, si prophétique  en découvrant comment François Bernardone devint peu à peu Saint François d'Assisse.
J'ai trouvé extraordinaire  la dimension sociale et la présentation historique d'évènements très importants comme le départ un peu raté de François en croisade, le songe du Poverello où il lui est demandé de servir plutôt le Maître Dieu que le domestique (les seigneurs terrestres), la rencontre déterminante d'un lépreux qu'il finit par embrasser faisant ainsi le choix d'une autre richesse que celle qui remplit les bourses des marchands.
 Il en résulte sa rupture avec son Père devant l'évèque de la ville et le choix d'une vie pauvre dans la mendicité à l'image "des oiseaux qui ne sèment ni ne moissonnent mais sont nourris par le Père du ciel."
Bientôt quelques frères le rejoignent et dans la pauvreté et la simplicité ils vivent en fraternité.

Avant de comprendre qu'il lui fallait reconstruire une Eglise qui avait perdu le trésor de l'Evangile, le jeune  frère croit que le Seigneur lui demande de reconstruire une chapelle en ruine la Portioncule qu'on peut encore visiter  aujourd'hui en sa ville.


Quand il comprend que sa tâche est universelle, il va tout naturellement visiter le pape Honorieus à Rome. Les cardinaux se gaussent des ces va-nu pied qui ont l'audace de penser qu'ils peuvent sauver l'Eglise, mais le Pape, secoué par un rêve spirituel, finit par faire confiance à ce petit frère un peu naïf qui veut vire intégralement l'Evangile.

Plus tard nous assistons à nouveau aux croisades en Orient. François surgit au sein de ces luttes terribles entre Sarrasins et Croisés et la violence lui fait horreur. Il est conduit devant le Sultan qui croit d'abord avoir affaire à un propagandiste de l'armée de ces satanés chrétiens quand il découvre un frère en Dieu qui le respecte et prend appui à sa foi pour Jésus pour l'inciter à faire la paix.  Finalement une sorte d'amitié spirituelle naît entre ces deux hommes qui dépassent chacun leur camp et le Sultan qui refuse d'adopter la foi chrétienne renvoie pacifiquement ce chrétien si différent devenu son frère en dépit de leur foi différente au Dieu Unique. (j'ai déjà traité cette rencontre dans un article de ce blog)

Nous assistons ensuite à "l'invention" (que ce mot est inadéquat) par François de la première crèche avec un vrai enfant de quelques jours sur la scène.

François, fils de Dieu et fils de la terre est un des plus grands poètes qui a chanté la nature et la fraternité universelle des êtres, mon frère le vent, notre soeur l'eau... des valeurs plus actuelles que jamais en cette époque où l'homme risque de se détruire en détruisant l'écrin de verdure, d'eau et d'air qui le fait vivre.

J'ai oublié  la rencontre entre François et son amie d'hier Claire qui veut adopter son genre de vie.
Au début, le Poverello est tout réticent mais la jeune fille le persuade de laisser des femmes vivre aussi à plein temps l'Evangile de la joie et de  la pauvreté.


Bref, pendant plus de deux heures, cette troupe attachante par sa composition réussit à nous faire vivre en  un siècle agité l'action d'un homme qui ayant rencontré Jésus et son message évangélique secoue une église empétrée dans ses richesses et ses raideurs. 
Réussir à nous faire vivre en si peu de temps  sur scène la cour du Pape, celle du Sultan, la première crèche, l'amour du Poverello pour une nature fraternelle symbolisée par sa rencontre avec le loup de Gubbio était une gageure et la communauté des Pélerins l'a réussi !

Après la pièce, le goûter fraternel qui rassembla actrices, acteurs et public m'a semblé tout naturel  à l'image de cette troupe humaine et généreuse digne donc de nous rappeler l'histoire merveilleuse de François d'Assise.
Merci compagnes et compagnons Pélerins de nous avoir secoués gentillement et fermement en nous refaisant vivre le message du petit Pauvre d'Ombrie.



yvanbalchoy13@gmail.com
htpp://poete-action.ultim-blog.com
    
Voici un  aperçu du déroulement de la pièce :



J'aimerais vous commenter ce beau spectacle sous deux plans. Celui de la troupe qui nous l'a présenté puis la vision de la vie de Saint François qui nous a été offerte

La première réussite de la "Communauté des Pèlerins" c'est cette troupe elle-même composée de personnes très différente certaines faisant partie de ce monde handicapé physiquement ou/et mentalement et d'autres dites bien portantes. On sent que tous ses acteurs tiennent les uns aux autres, s'acceptent et se respectent différents et s'enrichissent mutuellement. C'est la première et sans doute la principale leçon que m'a appris ce groupe qui m'a rappelé un mouvement, originaire lui aussi de Namur, l'abbé François Pierre  fondé par un séminariste un peu excentrique qui voulait faire vivre ensemble handicapés et bien portants dans les années soixante.

En plus de ce sentiment de fraternité et d'amitié qui rayonne dans toute cette troupe, j'ai apprécié la manière originale et profonde dont ils ont témoigné du petit Pauvre d'Assise.
Dans cette grange bien"arrangée", ils ont réussi à nous plonger en plein Moyen-âge à Assise, en cette jolie ville d'Ombrie, où nous avons d'abord pu voir une fête de la jeunesse dorée de la ville, animé par un certain Francisco Bernardone, fils d'un riche marchand de draps de la ville et roi de la jeunesse locale.
 François y apparaît comme un homme joyeux, assez généreux mais devant le drame des lépreux qui symbolisent les injustices du temps il se sent démuni et craint un contact qui le déstabilise.

Nous découvrons  ensuite la vie de cette homme si attachant, si prophétique  en découvrant comment François Bernardone devint peu à peu Saint François d'Assisse.
J'ai trouvé extraordinaire  la dimension sociale et la présentation historique d'évènements très importants comme le départ un peu raté de François en croisade, le songe du Poverello où il lui est demandé de servir plutôt le Maître Dieu que le domestique (les seigneurs terrestres), la rencontre déterminante d'un lépreux qu'il finit par embrasser faisant ainsi le choix d'une autre richesse que celle qui remplit les bourses des marchands.
 Il en résulte sa rupture avec son Père devant l'évèque de la ville et le choix d'une vie pauvre dans la mendicité à l'image "des oiseaux qui ne sèment ni ne moissonnent mais sont nourris par le Père du ciel."
Bientôt quelques frères le rejoignent et dans la pauvreté et la simplicité ils vivent en fraternité.

Avant de comprendre qu'il lui fallait reconstruire une Eglise qui avait perdu le trésor de l'Evangile, le jeune  frère croit que le Seigneur lui demande de reconstruire une chapelle en ruine la Portioncule qu'on peut encore visiter  aujourd'hui en sa ville.


Quand il comprend que sa tâche est universelle, il va tout naturellement visiter le pape Honorieus à Rome. Les cardinaux se gaussent des ces va-nu pied qui ont l'audace de penser qu'ils peuvent sauver l'Eglise, mais le Pape, secoué par un rêve spirituel, finit par faire confiance à ce petit frère un peu naïf qui veut vire intégralement l'Evangile.

Plus tard nous assistons à nouveau aux croisades en Orient. François surgit au sein de ces luttes terribles entre Sarrasins et Croisés et la violence lui fait horreur. Il est conduit devant le Sultan qui croit d'abord avoir affaire à un propagandiste de l'armée de ces satanés chrétiens quand il découvre un frère en Dieu qui le respecte et prend appui à sa foi pour Jésus pour l'inciter à faire la paix.  Finalement une sorte d'amitié spirituelle naît entre ces deux hommes qui dépassent chacun leur camp et le Sultan qui refuse d'adopter la foi chrétienne renvoie pacifiquement ce chrétien si différent devenu son frère en dépit de leur foi différente au Dieu Unique. (j'ai déjà traité cette rencontre dans un article de ce blog)

Nous assistons ensuite à "l'invention" (que ce mot est inadéquat) par François de la première crèche avec un vrai enfant de quelques jours sur la scène.

François, fils de Dieu et fils de la terre est un des plus grands poètes qui a chanté la nature et la fraternité universelle des êtres, mon frère le vent, notre soeur l'eau... des valeurs plus actuelles que jamais en cette époque où l'homme risque de se détruire en détruisant l'écrin de verdure, d'eau et d'air qui le fait vivre.

J'ai oublié  la rencontre entre François et son amie d'hier Claire qui veut adopter son genre de vie.
Au début, le Poverello est tout réticent mais la jeune fille le persuade de laisser des femmes vivre aussi à plein temps l'Evangile de la joie et de  la pauvreté.


Bref, pendant plus de deux heures, cette troupe attachante par sa composition réussit à nous faire vivre en  un siècle agité l'action d'un homme qui ayant rencontré Jésus et son message évangélique secoue une église empétrée dans ses richesses et ses raideurs. 
Réussir à nous faire vivre en si peu de temps  sur scène la cour du Pape, celle du Sultan, la première crèche, l'amour du Poverello pour une nature fraternelle symbolisée par sa rencontre avec le loup de Gubbio était une gageure et la communauté des Pélerins l'a réussi !

Après la pièce, le goûter fraternel qui rassembla actrices, acteurs et public m'a semblé tout naturel  à l'image de cette troupe humaine et généreuse digne donc de nous rappeler l'histoire merveilleuse de François d'Assise.
Merci compagnes et compagnons Pélerins de nous avoir secoués gentillement et fermement en nous refaisant vivre le message du petit Pauvre d'Ombrie.



yvanbalchoy13@gmail.com

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article