04-02-24- DOMMAGE, FRERE FRANCOIS !
Dans le contexte actuel de massacres appelés par parfois à tort ou à raison « génocides« qui marquent la réaction sioniste devant un autre vrai massacre aussi sanguinnaire situé à quelques encablures d'un mur de la honte et de ce que je continue à considérer comme un territoire concentrationnaire, Gaza, le pape François, à mon avis, mal conseillé, en ne parlant que des actes antisémites comptabilisés de façon un peu caricaturale par exemple par la France à 1000 pour cent, mettant presque sur le même pied, un détestable cri dans la rue « sâle juif » et une bombe tuant cinquante civils dans une autre rue pour atteindre un peut-etre soldat du Hamas, n'a peut-être pas saisi combien ses paroles allaient servir la pire propagande sioniste.
Comment ne pas comprendre, ce qui ne signifie aucunement excuser, l'inexcusable de ce que le Hamas et d'autres groupes de palestiniens intégristes ont infligé à un peuple qui depuis 75 ans les privait de plusieurs de ses droits essentiels et occupait de façon colonialiste leur territoire ce qui bien sûr ne justifiait pas leur forfait.
Quoi qu'on dise, les Palestiniens ont autant le droit de se défendre contre les attaques devenues séculaires des sionistes qui heureusement ne sont qu'une partie du peuple juif mondial et ce droit appartient bien sùr aussi aux juifs quand on les prives des mêmes droits.
En semblant donner raison aux assertions les plus extravagantes des sionistes d'Israël prêts pour certains à atomiser Gaza, à chasser les Palestiniens de leurs territoires séculaires le Pape aurait du selon moi nuancer son avis, même en s'adressant à des juifs, et à exhorter tous les habitants de la terre sainte à se respecter en commençant par cesser de grignoter, d’autorité et non de partage, jour après jour le territoire aussi sacré des Palestiniens que des juifs et en reconnaissant que la Terre sainte est ouverte à leur deux peuples.
Par ses propos, imprudents notre Pape François a raté une intervention qui aurait du rappeler tant aux Palestiniens du Hamas ou d’ailleurs qu'aux juifs sionistes ou autres que chaque être humain a des droits sacrées à respecter autant à Gaza qu'à Tell Aviv.
J'espère que ce mauvais signal qui excite nos détestables extrêmes droites qui risque d'endurcir l’agonie de Gaza aussi condamnable que le sang qui a coulé injustement dans les kibboutsim du 7 octobre sera suivi d'un autre discours plus proche de l'esprit du Poverello d'Assisse incitant ces deux peuples sémites à mieux découvrir ce qui les rassemble que ce qui les sépare,
Yvan Balchoy