24-02-24- LA MAUVAISE FOI DE PASCAL PRAUD QUI PRETEND A TORT N'AVOIR PAS D'AVIS PERSONNEL (MEDIAPART)
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Pascal Praud, au départ journaliste sportif, présente et anime depuis 4 ans l'émission intitulée "L'heure des pros" du lundi au vendredi de 9h à 10h30 sur la chaîne d'informations en continu C News.
Passons sur le jeu de mots entre le nom de famille de l'intéressé et le titre de l'émission, dont la subtilité n'aura échappé à personne. (à la décharge de la chaîne d'infos privée, elle n'est pas la seule dans ce registre).
Mon visionnage régulier de cette émission m'a permis peu à peu de constater son évolution extrêmement nette depuis environ 1 an.
Pascal Praud se distingue par sa propension à affirmer très souvent sa neutralité, sa phrase favorite en la matière étant : "Je n'ai pas d'avis".
Or, quand on constate à la fois l'orientation politique de ses invités et son propre discours, on ne peut qu'être révolté par la mauvaise foi abyssale et consterné par la lourdeur aveuglante dont il fait preuve ce disant.
D'abord, listons ses invités réguliers.
A l'exception, dans l'ordre politique suivant, de Gérard Leclerc, éditorialiste disons centriste de la chaîne et présent tous les jours, Laurent Joffrin, directeur de la rédaction de Libération et Olivier Dartigolles, conseiller municipal communiste de Pau et éditorialiste politique, on a droit à un festival allant de la droite modérée à l'extrême droite.
De droite de la plus à la moins modérée, citons Philippe Bilger, magistrat honoraire et président de l'Institut de la Parole, Jérôme Béglé, directeur adjoint de la rédaction du Point et Jean-Claude Dassier, chroniqueur politique.
De la droite extrême à l'extrême droite, n'en jetez plus, la cour est pleine.
C'est Elisabeth Lévy, directrice de la rédaction du mensuel Causeur, polémiste pour le moins agitée et grande pourfendeuse du "politiquement correct", jusqu'à féliciter les militants du groupuscule d'extrême droite Génération Identitaire (groupuscule violent condamné pour provocation à la discrimination raciale) pour avoir déployé de façon provocatrice, du haut d'un immeuble, une banderole hostile à la manifestation antiraciste de samedi 13 juin dernier.
C'est Ivan Rioufol, chroniqueur au Figaro, catholique conservateur, défenseur à toutes occasions de Donald Trump, obsédé par l'immigration et par l'Islam dépeints comme la cause de tous les problèmes français.
C'est Charlotte d'Ornellas, journaliste à l'hebdomadaire d'extrême droite Valeurs Actuelles ainsi qu'à divers média de même obédience, catholique ultraconservatrice, participant le 31 mai 2018 à une conférence aux côtés de Marion Maréchal Le Pen et d'autres personnalités d'extrême droite, conférence intitulée"débrancher mai 68"...
Aujourd'hui même, réagissant aux très graves événements survenus à Dijon, Charlotte d'Ornellas a eu ce cri du coeur (si j'ose dire) : "...Il s'agit de Tchétchènes et de Maghrébins, mais elle est où la France, nous on est au milieu...". Aucun présent sur le plateau ne l'a reprise. Alors que cette phrase exprime clairement sa vision ethniquement blanche de la nation française, en mettant sur le même plan des personnes de nationalité étrangère et des personnes françaises d'origine maghrébine...
C'est Jean Messiha, membre du Bureau National du Front National.
Ensuite, revenons à Pascal Praud.
Sur quasiment tous les sujets évoqués, tout en feignant donc très mal la neutralité (au point que des invités le lui ont plusieurs fois fait remarquer), il se positionne à la droite extrême, voire à l'extrême droite tout court.
La délinquance : au bout de plusieurs (combien ?) récidives, il faut des peines de prison à vie pour tous les auteurs de délits.
L'Education Nationale : les enseignants régulièrement vilipendés pour leur manque d'autorité et leur bien-pensance (de gauche bien sûr)
Les policiers : jamais violents non proportionnellement ; le terme de violences policières l'indispose. Le syndicat de police Alliance, pour le moins très marqué à droite, souvent mis en avant lors des interviews.
La plupart des média : outrageusement de gauche, notamment France Inter.
Il a également présenté Eric Zemmour comme "notre ami Eric Zemmour", "ami" condamné définitivement à deux reprises pour incitation à la haine raciale.
Pascal Praud ne s'est pas arrêté là.
Il vient coup sur coup d'inviter à ses deux émissions du vendredi 12 et lundi 15 juin deux des principaux visages de l'extrême droite.
Vendredi 12; c'était Marion Maréchal Le Pen, qui a fait montre tout au long de sa présence de son attitude provocatrice et méprisante typique de l'extrême droite, et dont Pascal Praud a éhontément pris pour l'essentiel la défense.
Il a même été jusqu'à déclarer que Jean-Marie Le Pen avait vu juste il y a une quarantaine d'années au sujet de l'immigration en prophétisant la situation actuelle de la France (selon Pascal Praud bien sûr...)
Lundi 15, c'était Philippe de Villiers, triste figure de la droite extrême catholique conservatrice, voire traditionnaliste, qui, commentant les manifestations antiracistes du samedi 13 juin, a repris en substance le slogan préféré du Front National, à savoir "La France, tu l'aimes ou tu la quittes".
Ce qui n'a nullement empêché Pascal Praud de s'adresser à lui de façon dithyrambique, s'extasiant sur son intelligence et vilipendant les média de gauche soi-disant coupables de l'avoir caricaturé.
Lors d'une émission remontant à quelques mois, Gérard Leclerc a dit à Pascal Praud, au sujet de l'hypothèse de l'arrivée au pouvoir du Front National : "Ça vous ferait tellement plaisir."
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Pascal Praud a protesté en ces termes : "Ne dites pas ça." Gérard Leclerc a eu alors une moue ne laissant aucun doute sur la confirmation de son propos.
Dont acte.
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NOTE D'YVAN BALCHOY
Monsieur Praud n'aime pas les fonctionnaires européenes. C'est son droit, mais quans il parle des "petits hommes gris" qui à Bruxelles détruisent la France, lui qui est parole, paroles et très peu action me fait penser à ces petits hommes qu'ont salissait dans les média avant 1940. Triste émission que la sienne. Je doute que les auditeurs qui ont la parole à ses émissions puissent être de tous bords.