06-12-23- REFLEXIONS SUR LE CELIBAT DES PRÊTRES (PHILIPPPE GRELL)
Philippe Grell
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Je suis à cent pourcents pour le célibat des prêtres…
Je suis à cent pourcents pour le célibat des prêtres… et à cent pourcents contre son obligation… et m’en explique.
Et tout d’abord, il faut en finir une bonne fois avec les cachotteries, les rumeurs, les chuchotements, les dénominations approximatives (célibat) et les silences coupables de « l’Église-Institution » qui n’est ni encore sainte, ni encore catholique, ni probablement apostolique. La Communauté universelle, à laquelle elle aspire, ne pourra l’être qu’en pleine transparence, ouverture au monde et non-violence avec d’importants apports extérieurs.
Je suis à cent pourcents pour l’abstinence sexuelle totale d’un prêtre si elle a été choisie en toute liberté par lui, pour un temps limité ou définitivement, à condition qu’elle lui permette un épanouissement humain total, physique, mental et spirituel, voulu par Dieu et au bénéfice de l’humble service d’autrui. Je dois à la vérité de dire qu’au cours de ma longue vie en relation avec de nombreux amis-prêtres, je n’ai rencontré qu’une minorité qui « rayonnaient » sous cette obligation. La plupart « sacrifiaient leur vie » sous diverses frustrations ou quittaient pour se marier !
Je suis à cent pourcents contre l’obligation d’abstinence sexuelle totale à vie pour être prêtre car elle est inhumaine et intenable pour la plupart d’entre eux, ce que les enquêtes confirment. Cette obligation mène aux pires déviances pour « sauver la face » de « l’Église-Institution ». Je n’ai pas besoin de citer ces déviances, tout le monde les connait et en parle. Ces déviances desservent le témoignage évangélique des chrétiens basé sur leur manière d’être et de vivre en privé et en société.
Cette non-obligation se traduit par le mariage chrétien du prêtre dont la grâce permet l’épanouissement humain. Toute la question des ordinations sacerdotales est à repenser pour promouvoir de petites communautés de base bien vivantes où les gens se connaissent, s’entraident et s’ouvrent au monde dans une joie profonde non intempestive. PhG
Merci Philippe de tout ce que tu écris du célibat sacerdotal avec toutes les nuances qui s'imposent et conditionnent un futur plus serein pour l'institution EGLISE.
Une autre article pourrait être ajouté, celui de l'ordination de nos soeurs qui est, selon moi, la résultante d'une mauvaise habitude, prise par l'Eglise primitive, prisonnière de la société de cette époque sans avoir compris jusqu'où pouvait aller l'enseignement de Paul, peut-être plus loin que ce que l'apôtre pensait lui-même sans en tirer toutes les conséquences.
Ton article Philippe, plaira, je pense à tous ceux qui aiment vraiment l'Eglise avec exigence certes mais sans se contenter d'en détailler les faiblesses humaines.
Yvan Balchoy