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Publié par YVAN BALCHOY

 27-09-23- UNE FEMME EXEMPLAIRE

Assia Djebar est née le 30 juin 1936 à Cherchell.
Elle passe son enfance à Mouzaïa-ville ,étudie à l'école française, puis dans une école coranique privée. À partir de 10 ans, elle étudie au collège de Blida.
Elle obtient le baccalauréat en 1953.Elle intègre l'École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres, où elle choisit l'étude de l'Histoire.Elle est la première femme algérienne à intégrer l'École.
A partir de 1956, elle décide de suivre le mot d'ordre de grève de l'UGEMA, l’Union générale des étudiants musulmans algériens, pour protester contre la répression en Algérie, et ne passe pas ses examens. Elle est exclue de l'école de la rue de Sèvres pour avoir participé à la grève.C'est à cette occasion qu'elle écrit son premier roman, La Soif.
Elle  adopte un nom de plume, Assia Djebar : Assia, la consolation, et Djebar, l'intransigeance.
Le Général de Gaulle lui-même demande sa réintégration dans l’École en 1959 en raison de son « talent littéraire ». À partir de cette année-là, elle étudie et enseigne l'histoire moderne et contemporaine du Maghreb à la Faculté des lettres de Rabat. En parallèle, aidée par l'islamologue Louis Massignon, elle monte un projet de thèse sur Lalla Manoubia, une sainte matrone de Tunis.
Le 1er juillet 1962, elle retourne en Algérie. Elle est nommée professeure à l'université d'Alger. Elle y est la seule professeure à dispenser des cours d’histoire moderne et contemporaine de l'Algérie.
Pendant une dizaine d'années, elle délaisse l'écriture pour se tourner vers un autre mode d'expression artistique, le cinéma. Elle réalise deux films, La Nouba des Femmes du Mont Chenoua en 1978, long-métrage qui lui vaudra le prix de la critique internationale à la Biennale de Venise de 1979, et un court-métrage, La Zerda ou les chants de l'oubli, en 1982.
De 1997 à 2001, elle dirige le Centre d'études francophones et françaises, à la suite d'Édouard Glissant, à l'université d’État de Louisiane.
En 1999, elle soutient sa thèse à l'université Paul-Valéry Montpellier 3, au sujet de sa propre œuvre.La même année, elle est élue membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.
Se partageant entre la France et les États-Unis, elle enseigne à compter de 2001 au département d'études françaises de l'université de New York.
Le 16 juin 2005, elle est élue au fauteuil 5 de l'Académie française, succédant à Georges Vedel, et y est reçue le 22 juin 2006.
 Elle est docteur honoris causa de l'université de Vienne (Autriche), de l'université Concordia de Montréal (Canada) et de l'université d’Osnabrück (Allemagne).
Elle meurt le 6 février 2015 à Paris.
MOHAMMED SAHEL

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