01-09-23- L'OUEST ET POUTINE (FULVIO SCAGLIONE- LE GRAND SOIR)

Fulvio Scaglione a été rédacteur en chef adjoint de l'hebdomadaire Famiglia Cristiana de 2000 à 2016. Correspondant de l'Union Soviétique et de la Russie, il a suivi la transition de la Russie et des anciennes républiques soviétiques, puis la guerre en Afghanistan, en Irak et les questions relatives au Moyen-Orient. Il est considéré comme la voix du pape François en matière de politique étrangère, une ligne plus progressiste qui tranche avec celle prônée par ses prédécesseurs plus proches de la droite néoconservatrice.
En 23 ans au Kremlin, Vladimir Poutine a été tenu pour fini un nombre incalculable de fois. Parce qu’on n’a pas compris que...
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Sur la photo ci-dessous, celle de gauche est une couverture de The Economist (Royaume-Uni) datant de 2011 : le titre indique "Le début de la fin pour Poutine". Celle de droite, en revanche, est la page d’accueil de Foreign Affairs (États-Unis) d’il y a quelques jours, en juin 2023 : le titre dit "Le début de la fin pour Poutine ?". En douze ans, la seule différence réside dans ce petit point d’interrogation. Douze ans pour s’interroger.
Ce ne sont là que deux exemples de l’éternel vice de l’Occident, particulièrement prononcé lorsqu’il s’agit de la Russie. Celui de prendre les souhaits pour des réalités, les hypothèses pour des faits. Deux exemples qui, à vrai dire, ne figurent même pas parmi les plus flagrants. Pour 2011, The Economist a évoqué la "révolution blanche", c’est-à-dire la vague de protestations qui a suivi les élections générales, selon de nombreux observateurs russes et étrangers, falsifiées par la fraude en faveur de Russie unie, le parti de Poutine. Foreign Affairs, quant à lui, examine la situation en Russie après le soulèvement manqué d’Evgueni Prigojine, le fondateur et dirigeant du groupe Wagner, la puissante armée de mercenaires qui, jusqu’à récemment, était un instrument fidèle de la politique du Kremlin. Mais on pourrait citer bien d’autres exemples de prédictions exagérées dans la même veine. Alors, pourquoi cela se produit-il ?
La tendance à juger Vladimir Poutine et sa structure de pouvoir de la même manière que celle d’un Kadhafi ou d’un Saddam Hussein nous a empêchés, au fil des ans, de comprendre deux questions fondamentales de la Russie post-soviétique. La première est que Poutine n’est pas arrivé au Kremlin par un coup d’État, ni même par un coup de force. En d’autres termes, il n’a pas pris le pouvoir par la force et ne l’a pas monopolisé après être arrivé au sommet par accident. Poutine a été choisi pour ce rôle. Il n’est pas le seul, mais le seul à aller au fond de la sélection darwinienne impitoyable exercée par la politique russe pendant les années Boris Eltsine.
Vous pouvez lire l'article intégral sur l'excellent site du "GRAND SOIR"
NOTE D'YVAN BALCHOY
Sur les différents médias mercenaires liées au Milliardaire capitaliste, donc voleur social, Mr Bollore, je citerai Europe 1, LCI, CNEWS etc... les fake news concernant Monsieur Poutine, sa politique, sa santé, ou sa popularité sont plus clownesque que stupides. Je me rappelle toutes les maladies attribuées au Président de la Russie Russie qui annonçaient sa fin toute proche, tous ces faux sondages aussi menteurs que ceux que distille jour après jour, CNEWS, a qui seuls les nigauds et fanatiques d'extrême droite peuvent donner crédit.
la vérité ne s'achète ni en dollars ni en Euros d'un milliardaire qui voudrait remplacer la vraie controverse. Il m'a suffi de remplacer en grande partie Europe 1 par France INFO pour mesurer la différences entre de la propagande mercantile et une information qui tend au moins à l'objectivité. (YB)