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Publié par YVAN BALCHOY

20-08-23- L'ASSASSINAT IMPUNI  DU RESISTANT JULIEN LAHAUT CONDAMNE PAR L'EXTREME DROITE INDIGNE DU FAIT DE SON COMMUNISME ET DE SON AMOUR DE SES FRERES OUVRIERS.
17 h 
 
Reportage photo de la commémoration 73 ans après le meurtre du 18/08/1950 de Julien Lahaut, à Seraing le 19/08/2023.
Cher.es camarades,
Cela fait 73 ans aujourd’hui que, le 18 août 1950, le Président de notre parti et député de Liège, Julien Lahaut, était lâchement assassiné par un commando aux ordres des forces de la réaction nationale dont l’organisateur était André Moyen. André Moyen était un militant d’extrême droite viscéralement anti-communiste, bien connu du clergé, de la police judiciaire et des plus hautes autorités du gouvernement de l’époque qui l’ont protégé, mais également des milieux d’affaires de la Banque de Bruxelles et du holding Brufina qui le finançaient.
Dans le climat de guerre froide et d' anti-communisme, Julien Lahaut a été assassiné parce qu’il personnifiait une volonté populaire qui représentait un danger pour les institutions et l’ordre capitaliste, et parce qu'au nom de l’idéal républicain, il s’opposait au retour du Roi Léopold III qui avait préféré s’accommoder de l’occupation au lieu de partager le sort de ceux qui avaient choisi de résister.
Rappelons que c'est dans le contexte de la guerre froide que l'assassinat de Lahaut fut commis après celui du président du Parti Communiste Japonais Kuichi Tokuda et les attentats qui avaient visé le secrétaire du Parti communiste italien Palmiro Togliatti et son homologue français Jacques Duclos.
Au-delà des attentats visant les dirigeants communistes, à la même époque, en France durant les grandes grèves des mineurs et des dockers de 1947/48, comme en 1950 lors de l’affaire royale en Belgique, au total des milliers de militants ouvriers sont emprisonnés, des milliers d’autres sont licenciés, tandis que des dizaines sont abattus par les forces de l’ordre.
Visiblement, les faucons de la guerre froide paniquaient devant le prestige du mouvement communiste international, prestige acquis dans les combats de la résistance et par la contribution historique de Union Soviétique à la victoire sur le nazisme.
Aujourd’hui, même si les enjeux sont différents, les protagonistes de la droite et leurs pratiques sont toujours les mêmes. Le patronat continue d’influencer lourdement l’orientation de la politique générale du pays, cherchant à remettre en question le droit de grève avec sa politique répressive envers les organisations syndicales et cela, en connivence avec les instances judiciaires.
Le gouvernement ne fait que s’incliner devant les diktats du patronat pour aller encore plus loin dans l’exploitation des travailleurs. En ce sens, ce qui se passe dans la grande distribution est hautement significatif. Le plan de restructuration de Carrefour, le démantèlement généralisé chez Delhaize sont de véritables attaques contre les statuts et les droits des travailleurs au seul profit des dividendes des actionnaires. Une riposte énergique s'impose pour éviter que ces méthodes fassent jurisprudence et finissent par être d'application dans tous les secteurs.
Les partis politiques de la coalition gouvernementale se contentent de cautionner ces agissements. Au lieu de penser au bien commun et d’investir dans les besoins urgents des secteurs de la santé et de l’éducation, ils s’engagent dans une politique irresponsable de dépenses militaires faramineuses qui, sous prétexte d’aider l’Ukraine, ne font que servir les intérêts des marchands de canons américains. Ils ne font absolument rien pour favoriser une politique de rapports diplomatiques visant à obtenir un cessez le feu et des négociations entre les parties.
A ce propos, nous tenons à être clairs. Nous rappelons que dès le début du conflit nous avons condamné l’intervention militaire russe en Ukraine, mais sans oublier que la responsabilité principale, depuis les origines même du conflit est à rechercher dans la coalition qui regroupe, au sein de l'OTAN , les Etats Unis et l'Union européenne laquelle est devenue l'intermédiaire commerciale du business de l’armement, et l'activiste infatigable de l’aggravation du conflit.
Chers camarades,
S'il est urgent de dénoncer les fauteurs de guerres, il est impératif de lier la lutte pour la paix et la défense des travailleurs et d'en faire l'enjeu principal de la campagne électorale de 2024 à laquelle nous sommes disposés à participer unitairement avec nos camarades du PTB pour exiger notamment :
1. le maintien des services publics en tant que patrimoine social non négociable ;
2. une sécurité d’existence garantie par une sécurité sociale forte et non pas par la charité et les restos du cœur, aussi louables soient les efforts et la bonne volonté des concitoyens qui s’y investissent ;
3. Nous exigeons aussi la paix par l’arrêt des guerres soi-disant humanitaires qui passe par la sortie et la dissolution de l’OTAN ;
4. Et last not least, le refus de toute criminalisation des luttes sociales.
Vive l'exemple de Julien Lahaut et vive l'unité des communistes !
2. Toespraak door een gemeenteraadslid van de PTB in Seraing :
Chers camarades,
C'est un honneur pour moi de prendre la parole aujourd'hui pour la commémoration du camarade Julien Lahaut. C'est aussi ma première.
J'ai beaucoup de respect pour ce qu'a été Julien tant dans son parcours syndical que dans son parcours politique. Son parcours m'a d'ailleurs beaucoup inspiré car je suis un peu ces traces. Étant moi-même délégué syndical et élu du peuple dans notre ville de Seraing
Julien a été assassiné il y a 73 ans. Il a été assassiné parce qu'il représentait un symbole qu'il fallait supprimer. Ce symbole, c'est celui de la classe des travailleurs qui défend sa dignité. La classe des travailleurs, c'est ce qui nous unit tous ici aujourd'hui. C'est la classe que Julien a défendu toute sa vie. C'est sa classe.
Julien, comme beaucoup d'ouvriers, a commencé à travailler très tôt. A 14 ans il devient chaudronnier. C'est là, au travail, et dans sa famille, qu'il apprend les valeurs de solidarité, de justice sociale, d'organisation, de respect de l'autre. C'est aussi dans cet environnement qu'il apprend l'exploitation. Il sait en parler. D'abord parce qu'il la vit dans sa chaire. Mais c'est aussi dans cet environnement qu'il apprend la lutte et tous ces ingrédients qui font qu'une lutte peut être victorieuse.
Les luttes ont été très nombreuses dans la vie de Julien. C'est logique. A chaque crise, le capitalisme est agressif avec la même classe avec pour objectif d'aller chercher dans les poches de la classe travailleuse toujours plus de richesse. Aller reprendre la production à ceux qui la
produisent.
Ce mécanisme là dégoûtait profondément Julien. La société n'a pas fondamentalement changé. L'exploitation est toujours là. Parfois plus violente encore. C'est cette exploitation que vivent ces milliers de jeunes intérimaires dans notre bassin aujourd'hui, qui attendent chaque soir ou chaque semaine un coup de téléphone pour savoir si ils retournent travailler le lendemain. C'est cette exploitation qui oblige nos travailleurs plus âgés à travailler jusqu'à 67 ans, qu'on envoie se tuer au travail. C'est aussi le cas pour des millions de belges qui malgré toute la richesse produite dans notre pays par notre classe, n'arrivent pas à nouer les deux bouts, à remplir le frigo, à partir en vacances, à payer des études à leurs enfants, à s'offrir des loisirs, etc..
Le capitalisme masque cette réalité car il en vit. Il s'en nourrit. Le capitalisme préfère justifier les inégalités et l'inhumanité pour mettre en avant ses valeurs comme la compétition et l'individualisme ou l'argent est roi, tout le contraire de nos valeurs à nous. Celles de la solidarité, de l'entraide, de la coopération ou de l'égalité.
Julien n'était pas seulement dégoûté par ce mécanisme de l'exploitation. Il était aussi profondément convaincu que la situation pouvait changer. Complètement changer. Quand Julien parle de ce qu'il appelle lui même dans ses discours « les lendemains qui chantent », c'est d'une société dirigée par notre classe qu'il parle. Une société où les richesses produites par les travailleurs reviennent aux travailleurs. Une société où ce qui sert à produire les richesses appartient à ses mêmes travailleurs. Et pour y arriver, Julien savait qu'il fallait lutter.
En assassinant Julien, c'est aussi cette idée qu'ils ont voulu supprimer. Car si l'espoir de ces « lendemains qui chantent » est reprise a tue tête par notre classe. Alors camarades, nous serons indomptables et inarrêtables. Nous pourrons prendre les renés de la société. Et la diriger.
Julien est mort il y a 73 ans. Ses idées sont toujours vivantes. Notre classe est toujours là. Nous constituons toujours la base de la société. Le fondement de toute production, de toute création de richesse. Et nous avons aussi la fierté d'avoir un parti. Notre parti. Le Parti du Travail de Belgique. Le PTB n'est pas seulement un parti qui défend tous les travailleurs. C'est aussi un parti où toutes les travailleuses et travailleurs sont chez eux. Où nous pouvons prendre des responsabilités et diriger. Et ça aussi camarades, c'est une fierté.
Je terminerai par ces quelques mots de l'internationale, nous ne sommes rien soyons tout camarades !
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