12-07-2023- CANONISATIONS DOUTEUSES, ECOLOGIE EN TROMPE L'OEUIL, JESUS TRAHI PAR LES SIENS !
Benoit XVI, suivi hier sur France Inter par le Cardinal Barbarin de Lyon, a pris position pour une écologie nouvelle dont ils sont tous deux un peu "ouvriers de la dernière heure" et qu'ils étendent à la nation humaine en accusant les homosexuels de mettre en danger l'humanité au nom entre autres d'une citation de la Genèse : "Dieu les fit homme et femme"
Une auditrice courageuse a sur ce point fait remarquer au prélat que l'Eglise qui prône le célibat pour tous ses cadres dirigeants donne, apparemment ,eu égard à une interprétation littérale de la Genèse, elle aussi un très mauvais exemple pour l'avenir de l'humanité.
J'avoue qu'intoxiqué par la doctrine officielle de l'Eglise du temps de mon enfance, il m'a fallu du temps pour reconnaître que l'homosexualité était une manière légitime d'être femme ou homme faisant partie de la multi-diversité de l'humanité.
Un homosexuel doit avoir les mêmes droits et devoirs qu'un hétéro-sexuel et l'Evangile est pour lui le même défi que le mien, un défi certes très difficile à observer mais qui est porteur d'un bonheur exaltant.
Je suis sûr pour l'avoir reconnu à travers les rencontres de ma vie, que l'amour du Christ qui traverse l'humanité de part en part au delà des croyants et des incroyants ne rejette pas une multitude de femmes et d'hommes qui vivent une condition humaine différente au plan sexuel sans l'avoir choisie délibérément pas plus que moi je n'ai choisi d'être un homme blanc et hétéro-sexuel.
Je n'ai pas choisi d'être blanc mais je peux choisir ou non de prendre le parti de ceux qui oppriment, volent, imposent leur manière de vivre et de penser à tous les peuples de l'humanité au nom de "droits de l'homme" qu'ils ne respectent pas eux-mêmes souvent chez eux.
Non je crois que l'Eglise, en prenant ainsi le train d'une écologie à la limite du racisme, et en prétendant être dépositaire d'un ordre naturel qui ne l'a pas empêché de presque bénir parfois l'esclavage, le servage, le meurtre des sorcières et parfois des homosexuels, les bûchers pour des frères "hérétiques'" prend une voie de garage qui ne sauvera ni l'humanité ni la planète.
Certes l 'Evangile reste une exigence difficile à observer pour tout homme, quelle que soit la couleur de sa peau ou la forme de sa sexualité et le dépassement de soi vers autrui qui prône Jésus n'est pas plus facile pour deux hommes ou deux femmes qui vivent en couple que pour un couple "traditionnel". La Sainteté n'est pas exempte de faiblesse, l'exemple tout récent de l'Abbé Pierre et de Soeur Emmanuelle qui sans conteste ont vécu une vie humaine et chrétienne héroïque et exemplaire en fait foi !
Pourquoi pas un jour, un ou une émule de l'abbé Pierre ou de Soeur Emmanuelle appartenant à la communauté homosexuelle !
Je ne reconnais pas à un homme qui, un certain temps, a fait partie du National socialisme (contrairement par exemple au saint et martyr Bonhöffer) de polluer de mauvaise foi la sain courant écologique par des idées aussi partisanes qu'un anti-homosexalité primaire.
J'en arrive ainsi à un deuxième grief contre le pape actuel abordé dans la même émission : la canonisation possible et probable du Pape Pie XII.
Certes on ne peut nier que Le Pape de la guerre soit venu au secours de nombreux juifs romains ou italiens surtout et que ceux-ci à la fin de la guerre l'aient remercié chaleureusement de cette action protectrice. Monseigneur Barbarin a développé avec force cette idée.
Il n'est pas question pour moi de m'ériger en juge d'un homme qui sans doute fit son possible en des temps difficile ni encore moins de faire de Pie XII un complice du nazisme mais faut-il pour autant le canoniser et en faire un exemple héroïque à suivre pour tout chrétien ?
Dans cette même émission, le Cardinal Barbarin a même profité de l'exemple de l'Eglise de Hollande pour justifier un certain silence de la hiérarchie catholique devant le Shoah. Les Evêques de Hollande très courageusement ont protesté contre la persécution des juifs. Et, selon le prélat Lyonnais, que je n'ai pas raison à mettre en question, leur résistance a provoqué une accélération du génocide des juifs en ce pays. (qui aurait, selon moi, eu lieu de toute façon même si les évêques avaient gardé le silence)
Peut-on mettre sur le même pied la résistance de quelques écclésiastiques d'un petit pays face au puissant Reich et ce qu'aurait été le retentissement d'une affirmation solennelle type encyclique dénonçant au monde entier la mise à mort ignominieuse des juifs par le Nazisme. Si l'Evêque de Rome avait élevé la voix en faveur de ces hommes et femmes persécutés simplement pour ce qu'ils étaient, sans doute aurait-il eu de sérieux problèmes avec le pouvoir Nazi et l'Eglise catholique aussi ?
Mais qui oserait affirmer qu'un Pie XII excommuniant par exemple tous les allemands collaborant activement avec le génocidaire Hitler n'aurait pas abrégé cette terrible guerre mondiale et sauvé peut-être des millions de juifs des camps de la mort.
Je ne puis imaginer Jésus par calcul ou raisonnement intellectuel se taisant devant les crimes du Nazisme, je pense qu'il n'est pas anormal de souhaiter le même courage de la part de celui qui, à juste titre, se dit son successeur en notre temps.
Non, Mgr Barbarin, je regrette, hier sur France inter, qu'en suivant Benoit XVI sur un discours plus qu'équivoque qui blesse à la fois l'écologie et les hommes vivant une sexualité non dominante, en lui donnant d'avance raison (sauf, dit-il prudemment, si on lui prouve qu'une intervention de Pie XII eut été bénéfique pour les juifs et autres persécutés) à propos de la béatification de Pie XII, vous vous êtes montré prisonnier d'un dogmatique étroit qui est tout le contraire du mouvement de libération et de dépassement généreux de soi que préconise Jésus dans l'Evangile qui doit rester bonne nouvelle pour les hommes en toutes circonstances.
Yvan Balchoy
balchoyyvan13@hotmail.com
http://poete-action.ultim-blog.com
Une auditrice courageuse a sur ce point fait remarquer au prélat que l'Eglise qui prône le célibat pour tous ses cadres dirigeants donne, apparemment ,eu égard à une interprétation littérale de la Genèse, elle aussi un très mauvais exemple pour l'avenir de l'humanité.
J'avoue qu'intoxiqué par la doctrine officielle de l'Eglise du temps de mon enfance, il m'a fallu du temps pour reconnaître que l'homosexualité était une manière légitime d'être femme ou homme faisant partie de la multi-diversité de l'humanité.
Un homosexuel doit avoir les mêmes droits et devoirs qu'un hétéro-sexuel et l'Evangile est pour lui le même défi que le mien, un défi certes très difficile à observer mais qui est porteur d'un bonheur exaltant.
Je suis sûr pour l'avoir reconnu à travers les rencontres de ma vie, que l'amour du Christ qui traverse l'humanité de part en part au delà des croyants et des incroyants ne rejette pas une multitude de femmes et d'hommes qui vivent une condition humaine différente au plan sexuel sans l'avoir choisie délibérément pas plus que moi je n'ai choisi d'être un homme blanc et hétéro-sexuel.
Je n'ai pas choisi d'être blanc mais je peux choisir ou non de prendre le parti de ceux qui oppriment, volent, imposent leur manière de vivre et de penser à tous les peuples de l'humanité au nom de "droits de l'homme" qu'ils ne respectent pas eux-mêmes souvent chez eux.
Non je crois que l'Eglise, en prenant ainsi le train d'une écologie à la limite du racisme, et en prétendant être dépositaire d'un ordre naturel qui ne l'a pas empêché de presque bénir parfois l'esclavage, le servage, le meurtre des sorcières et parfois des homosexuels, les bûchers pour des frères "hérétiques'" prend une voie de garage qui ne sauvera ni l'humanité ni la planète.
Certes l 'Evangile reste une exigence difficile à observer pour tout homme, quelle que soit la couleur de sa peau ou la forme de sa sexualité et le dépassement de soi vers autrui qui prône Jésus n'est pas plus facile pour deux hommes ou deux femmes qui vivent en couple que pour un couple "traditionnel". La Sainteté n'est pas exempte de faiblesse, l'exemple tout récent de l'Abbé Pierre et de Soeur Emmanuelle qui sans conteste ont vécu une vie humaine et chrétienne héroïque et exemplaire en fait foi !
Pourquoi pas un jour, un ou une émule de l'abbé Pierre ou de Soeur Emmanuelle appartenant à la communauté homosexuelle !
Je ne reconnais pas à un homme qui, un certain temps, a fait partie du National socialisme (contrairement par exemple au saint et martyr Bonhöffer) de polluer de mauvaise foi la sain courant écologique par des idées aussi partisanes qu'un anti-homosexalité primaire.
J'en arrive ainsi à un deuxième grief contre le pape actuel abordé dans la même émission : la canonisation possible et probable du Pape Pie XII.
Certes on ne peut nier que Le Pape de la guerre soit venu au secours de nombreux juifs romains ou italiens surtout et que ceux-ci à la fin de la guerre l'aient remercié chaleureusement de cette action protectrice. Monseigneur Barbarin a développé avec force cette idée.
Il n'est pas question pour moi de m'ériger en juge d'un homme qui sans doute fit son possible en des temps difficile ni encore moins de faire de Pie XII un complice du nazisme mais faut-il pour autant le canoniser et en faire un exemple héroïque à suivre pour tout chrétien ?
Dans cette même émission, le Cardinal Barbarin a même profité de l'exemple de l'Eglise de Hollande pour justifier un certain silence de la hiérarchie catholique devant le Shoah. Les Evêques de Hollande très courageusement ont protesté contre la persécution des juifs. Et, selon le prélat Lyonnais, que je n'ai pas raison à mettre en question, leur résistance a provoqué une accélération du génocide des juifs en ce pays. (qui aurait, selon moi, eu lieu de toute façon même si les évêques avaient gardé le silence)
Peut-on mettre sur le même pied la résistance de quelques écclésiastiques d'un petit pays face au puissant Reich et ce qu'aurait été le retentissement d'une affirmation solennelle type encyclique dénonçant au monde entier la mise à mort ignominieuse des juifs par le Nazisme. Si l'Evêque de Rome avait élevé la voix en faveur de ces hommes et femmes persécutés simplement pour ce qu'ils étaient, sans doute aurait-il eu de sérieux problèmes avec le pouvoir Nazi et l'Eglise catholique aussi ?
Mais qui oserait affirmer qu'un Pie XII excommuniant par exemple tous les allemands collaborant activement avec le génocidaire Hitler n'aurait pas abrégé cette terrible guerre mondiale et sauvé peut-être des millions de juifs des camps de la mort.
Je ne puis imaginer Jésus par calcul ou raisonnement intellectuel se taisant devant les crimes du Nazisme, je pense qu'il n'est pas anormal de souhaiter le même courage de la part de celui qui, à juste titre, se dit son successeur en notre temps.
Non, Mgr Barbarin, je regrette, hier sur France inter, qu'en suivant Benoit XVI sur un discours plus qu'équivoque qui blesse à la fois l'écologie et les hommes vivant une sexualité non dominante, en lui donnant d'avance raison (sauf, dit-il prudemment, si on lui prouve qu'une intervention de Pie XII eut été bénéfique pour les juifs et autres persécutés) à propos de la béatification de Pie XII, vous vous êtes montré prisonnier d'un dogmatique étroit qui est tout le contraire du mouvement de libération et de dépassement généreux de soi que préconise Jésus dans l'Evangile qui doit rester bonne nouvelle pour les hommes en toutes circonstances.
Yvan Balchoy
balchoyyvan13@hotmail.com
http://poete-action.ultim-blog.com