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Publié par YVAN BALCHOY

L'homme qui se croit supérieur à son peuple !

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Retraites : le coup de force de Macron Parti pris
Retraites : face à un pouvoir radicalisé, les syndicats ont besoin d’une nouvelle stratégie

Après trois mois de mouvement social contre la réforme des retraites, la radicalité du pouvoir rend nécessaire une révision de la stratégie syndicale. Les grandes journées de manifestation ont atteint leurs limites. Comment aller plus loin ? En visant un objectif : rendre le monde du travail ingouvernable.

Romaric Godin

Comment ne pas se résoudre à l’épuisement du mouvement contre la réforme des retraites ? La « journée nationale d’action » de ce jeudi pourrait bien marquer un moment clé dans le mouvement contre le projet du gouvernement. Et pas seulement parce qu’elle a lieu la veille de la décision du Conseil constitutionnel sur ladite réforme. Mais également car la nécessité d’une révision de la stratégie d’opposition semble s’imposer.

Pour comprendre comment faire, il faut mesurer le caractère unique de ce mouvement vieux de trois mois, qui peut déjà être considéré comme un moment majeur de l’histoire sociale récente du pays. Pour plusieurs raisons.

D’abord, l’ampleur des manifestations, qui s’explique en partie par l’unité syndicale, elle aussi remarquable. Les cortèges imposants ont structuré le mouvement, permis de le renouveler et donné voix à l’opposition de la population contre la réforme, avec une énergie et une créativité jamais vues depuis des décennies.
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Ensuite, parce que les mobilisations ont su rebondir et muer. Après le point haut du 31 janvier, les journées du 7 mars puis du 23 mars ont débouché sur un regain de participation, en réaction aux fins de non-recevoir du gouvernement et à l’usage de l’article 49-3. Des relances qui ont conduit de nouveaux publics dans l’opposition à la réforme des retraites, notamment les étudiants, les jeunes et les lycéens.

Enfin, le mouvement s’est diffusé dans la société : il s’est accompagné d’une agitation permanente et polymorphe, sous forme de blocages de sites, de manifestations spontanées et bien sûr d’un certain nombre de grèves classiques. Ces journées ont permis de créer ce « quelque chose », comme le note l’autrice Lola Lafon dans Libération : une réflexion commune, une atmosphère, une détermination, une solidarité.
 

Mais il faut se rendre à l’évidence : la répétition de ces manifestations n’est pas une condition suffisante pour faire céder un pouvoir « radicalisé » (terme utilisé par la nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet). Pour l’exécutif, l’enjeu est de discipliner définitivement le mouvement social en le forçant à reconnaître sa défaite.

La scansion des « journées de mobilisation », multipliées comme un réflexe par l’intersyndicale, n’a pas fait bouger d’un iota le gouvernement sur le fond. À l’indifférence et au mépris s’est même ajoutée la répression. Depuis le 23 mars, et les incidents de la place de l’Opéra, les manifestations syndicales déclarées sont elles-mêmes l’objet de violences policières.

En parallèle, et c’est la deuxième limite du mouvement, la mobilisation massive, l’unité syndicale et le soutien de l’opinion n’ont pas débouché sur un quelconque blocage de l’économie. Alors que la crise sociale s’est très clairement, malgré les dénis du gouvernement, muée en crise politique et de régime, elle est restée quasi anodine sur le plan économique.

https://www.mediapart.fr/journal/politique/dossier/retraites-le-coup-de-force-de-macron

Vous pouvez lire l'article intégral sur l'excellent site de MEDIAPART (YB)

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