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Publié par YVAN BALCHOY


Nous gagnâmes Walcourt par des chemins détournés ; nous vîmes que Walcourt avait été bombardé et déjà détruit. Nous fûmes dirigés, par ordre, sur Daussois, où nous n'arrivâmes qu'après un crochet qui, sur mauvais renseignement, nous avait conduit à Vogenée. De Daussois, nous partîmes sur Silenrieux qui avait déjà terriblement souffert et où se succédaient les alertes. Silenrieux devait encore souffrir beaucoup par la suite.

Ma résolution était prise, je voulais gagner Mons, dans l'espoir de retrouver mon fils Georges et d'aller demander asile, soit à Mons, soit à Maisières, chez Mandemoiselle Cant. De nouveau, tout au long de la route, des colonnes de fugitifs allant à pied, ou par tous les modes de locomotion.

A Erquelines, nous rencontrâmes des jeunes gens gagnant la France par ordre du gouvernement et qui étaient partis le vendredi. La traversée de Beaumont avait été aussi assez difficile. La ville avait été bombardée, des maisons détruites et un immense cratère sur la place venait à peine d'être rebouché.

Wilm. nous avait quitté après Beaumont pour gagner la frontière par le poste de Cousolre et se diriger vers l'Auvergne. D'Erquelines à Mons, le voyage se fit sans incident.

A Mons, la place était noire de monde. J'appris que le régiment de mon fils était parti le matin même et, me disait-on, était passé en France, ce qui était inexact. Nous nous dirigeâmes alors sur Maisières où nous arrivâmes à une heure après avoir passé une demi-heure dans un magnifique abri sur la place de Mons ; nous fûmes reçus à bras ouverts par la brave Mademoiselle Cant. et nous nous installâmes chez elle.

Jour et nuit, les camions français passaient, transportant hommes et matériels vers le Nord. Etant directement le long de la grand route, nous n'étions pas sans inquiétude.Le mardi, nous vîmes reculer des soldats venant d'Eben-Eymael qui n'avaient mémé pas tiré une cartouche et qui nous racontèrent l'attaque par avions qui les avait décimés dans les intervalles des forts. Ils se dirigeaient sur Grand-Bigard pour se regrouper. Ayant le pressentiment que Camille (1) se trouvait à Soignies, je décidai Léon à s'y rendre avec moi, mais Soignies avait été aussi bombardée.

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(1) Camille, ma tante soeur de mon papa Paul.
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(à suivre)


Yvan Balchoy
balchoyyvan13@hotmail.com
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