29-12-22- CREDO (YVAN BALCHOY)
Même si ton corps
est trésor,
Il n'est pas en or
je ne l'adore
ni ne l'implore.
Je te préfère
comme moi de chair
ma toute chère.
Même si ta finesse
me poursuit sans cesse,
tu n'es pas ma déesse,
encore moins mon idole
tout en pactole.
Bien mieux, tu es femme
avec tant de charme,
amie de si riche compagnie,
ma mie si jolie.
Je crois au demain
du travail de tes mains,
des mots qui pleurent,
des couleurs en fleur,
je crois en ton cri
qui gémit ou rit
au rythme d'une humanité
en quête d'identité.
Si j'admire sans fin
tes précieux dessins,
ils n'épuisent pas ma faim
du si fin de tes seins.
Pourtant ton Abandon,
où tu nous dénudes sur papier
ta plus secrète intimité,
reste ton plus merveilleux don.
A mille lieues de ton toit
ou dans tes bras de soie,
riche de toi,
ma vie devient chemin de joie,
chemin de croix,
enfin une vraie histoire humaine,
c'est pourquoi je l'aime !
Yvan Balchoï : le 1 mars 1992