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Publié par YVAN BALCHOY

1968 n'a plus la cote dans nos sociétés néo ou super-capitalistes. Hier soir un fim diffusé sur la Trois française m'a paru une bouffée d'air dans le terrorisme intellectuel en vogue  actuellement tout particulièrement en France.
Imaginez un internat aux méthodes autoritaires d'avant 68, un garçon Daniel 15 ans fils du directeur et et dont la maman est responsable des études. (Carole Bouquet) 

Ce garçon, physiquement attardé quant à sa puberté  depuis toujours ne comprend rien à l'orthographe et a perpétuellement besoin d'un camarade pour le corriger. 

 De plus il est en rupture tantôt sournoise, tantôt ouverte avec ses parents et organise tout au long du film des manœuvres tantôt de séduction  vis à vis de ses camarades pour garder ou trouver un autre copin qui puisse l'aider à masquer ses carences en orthographe ou bien tout simplement pour mettre un climat délétère dans l'établissement.

Dans ce milieu adolescent, perturbé ou éveillé par l'arrivée des filles au collège le jeune Daniel est un peu la risée de ses camarades qui tentent de l'initier aux joies et au mystère du sexe.

 Daniel est littéralement couvé par sa maman au grand dam du père qui souhaite le traiter comme un autre élève. 

Un certain nombre de ses camarades  ménagent  Daniel en espérant ainsi tirer profit à leur aventages de ses liens familiaux avec la direction. Daniel et son camarade correcteur sont friands de confiture et de friandises ce qui amène le fils du Directeur à chaparder de plus en plus dans les frigos et provisions de l'internat.
C'est dans ce contexte, avec son ami juif, féru de jolies chansons yiddich, qu'ils en viennent à dévaliser en gros cette fois les réserves du Collège.

Bien entendu le Directeur, partisan fervent des punitions corporelles tente de trouver les coupables mais malgré les coups et une punition collective, il n'y arrive pas.

A travers toutes ses péripéties Daniel perd son ami Yiddish exclu  pour vol et indiscipline et est obligé de se choisir un autre correcteur. Ceux qui acceptent le font parfois chanter.

En même temps, bien entendu, Daniel est la risée d'autres élèves qui le briment en le considérant seulement comme un élément de cette direction qu'ils haïssent tant.
Cependant grâce à leur hold up important dont le butin est resté caché, Daniel organise avec quelques camarades une coopérative vendant essentiellement le chocolat volé mais accessoirement aussi des préservatifs,  des biscuits, du dentifrice etc. etc. Chaque élève qui y participe paie son dû mais doit aussi signe un cahier retraçant sa participation et ses achats.   Tout ce petit commerce se déroule au nez et à la barbe de la direction même si cerains professeurs la fréquentent aussi. Ainsi peu à peu insensiblement mais réellement se constitue un esprit nouveau dans le collège à travers lequel une solidarité réunit vaille que vaille les élèves entre eux voire même avec certains de leurs professeur.
Mais le Directeur et père de Daniel finit par trouver le pot aux roses; fou de rage il entend interrompre ce trafic et cherche par la menace à opposer élèves entre eux, étudiants et  et professeurs en ne ménageant plus du tout son fils dont il a découvert entretemps la tare orthographique.

 C'est alors que le mot "REBELLION" jaillit sous les lèvres d'un jeune et comme une tache d'huile communicative est repris peu à peu par l'ensemble des élèves et des professeurs. La situation échappe dès lors totalement au Directeur furieux tandis que sa mère, consciente que son fils est seul à même de résoudre la situation lui demande ses conditions pour convaincre ses camarades d'arrêter cette "rébellion".

 Bien sûr son fils lui demande la continuation de la coopérative ... et le retour de son ami yiddish qui avait été exclu, ce que sa mère refuse violemment.

 Le film se termine sur ce refus en nous laissant sur notre faim concernant la fin de cette rébellion-Révolution.

Non seulement ce film ne me semble pas ringard.

Aujourd'hui; son message méprisé certes par la nouvelles aristocratie de l'argent qui peu à peu vide de toute substance les droits du peuple et ses protctions sociales acquises souvent dans le sang, garde tout son sens et je suis sûr que la rébellion sociale surgira tôt ou tatd contre ces nouveau profiteurs qui sévissent dans la droite arrogante du moment et les conseils d'administrations de grands établissement financiers et industriels.
Je crois encore que le Bien commun mérite une gestion publique et contrôlée par les citoyens, qu'un monde bâti sur le seul profit et la lutte individuelle ne bénéficiera qu'à une toute petite minorité de profiteurs-voleurs comme Proudhon l'avait bien prédit.

 Une réflexion criée par un jeune dans le film me semble une bonne conclusion à  ce film qui m'a bien plu et surtout fait réfléchir.

Si tu voles un lapin, tu iras en prisons

Si tu voles de millions, tu iras au Palais Bourbon

 

 

Yvan Balchoy

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