09-11-22- REVELATIONS GENANTES POUR l'EX-PRESIDENT SARKOSY A PROPOS D'UNE FAUSSE RETRACTATION (SOURCE MEDIAPART)
Mimi Marchand lors de l’hommage à Jean-Paul Belmondo à l’hôtel des Invalides, le 9 septembre 2021. © Photo Romain Gaillard / REA
Des conversations retrouvées par un expert informatique montrent que Michèle Marchand a supervisé de bout en bout l’opération qui a conduit à la fausse rétractation de Ziad Takieddine dans l’affaire libyenne. Dans ces échanges, elle affirme aussi rendre compte en temps réel à Nicolas Sarkozy, surnommé « Zébulon ».
Fabrice Arfi, Karl Laske et Antton Rouget
8 novembre 2022 à 17h36
Les messages effacés sont remontés à la surface, finalement. Un expert informatique mandaté par la justice a réussi à récupérer, en menant des opérations de « reconstitution », les écrits que se sont échangés par téléphone, avant d’en détruire l’essentiel, plusieurs protagonistes de la fausse rétractation de Ziad Takieddine dans l’affaire Sarkozy-Kadhafi.
Selon ces éléments consignés dans plusieurs procès-verbaux, dont Mediapart a pu prendre connaissance, la femme d’affaires Michèle Marchand, papesse de la presse people et intime des couples présidentiels Macron et Sarkozy, a bien supervisé de bout en bout toute l’opération qui a abouti à l’automne 2020 au spectaculaire revirement de Ziad Takieddine dans l’affaire libyenne, simultanément dans Paris Match et sur BFMTV.
Les messages exhumés sont aussi potentiellement embarrassants pour Nicolas Sarkozy, puisqu’ils montrent que Michèle Marchand affirmait à ses complices présumés, pendant le déroulement des événements, rendre compte en temps réel de chaque étape de l’opération Takieddine à l’ancien président en personne, qui est gratifié de plusieurs sobriquets par les artisans de la rétractation : « Zébulon » (un personnage monté sur ressorts dans Le Manège enchanté), « N » ou « Inès » (par homophonie avec ses initiales, « NS »).
Le juge chargé de l’instruction, Vincent Lemonier, évoque d’ailleurs lui-même dans un procès-verbal du 22 août les « comptes rendus de l’opération à Zébulon » par Michèle Marchand.
Sollicitée par Mediapart, Michèle Marchand n’a pas souhaité répondre, indiquant qu’elle réserve ses explications au juge d’instruction. Également interrogé, Nicolas Sarkozy n’a pas donné suite.
Vous pouvez lire l'article intégral à l'adresse suivante :
https://www.mediapart.fr/journal/france/081122/la-justice-exhume-des-messages-effaces-de-mimi-marchand
L'ex-président Sarkozy ainsi que son pseudo-prophète BHL ont la responsabilité d'avoir "tué" moralement et aussi partiellement physiquement une population et même un pays, laissé assassiner son président et plongé la Libye dans un chaos qui rejaillit aujourd'hui sur la politique internationale tandis que le peuple Libyen meurtri aurait toute raison de regretter son ancien président qui au moins l'aidait à vivre debout. (YB)