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Publié par YVAN BALCHOY

COMME LE MARINIER, QUE LE CRUEL ORAGE (DU BELLAY)
Joachim du Bellay

Comme le marinier, que le cruel orage
A longtemps agité dessus la haute mer,
Ayant finalement à force de ramer
Garanti son vaisseau du danger du naufrage,

Regarde sur le port, sans plus craindre la rage
Des vagues ni des vents, les ondes écumer ;
Et quelqu’autre bien loin, au danger d’abîmer,
En vain tendre les mains vers le front du rivage :

Ainsi, mon cher Morel, sur le port arrêté,
Tu regardes la mer, et vois en sûreté
De mille tourbillons son onde renversée :

Tu la vois jusqu’au ciel s’élever bien souvent,
Et vois ton Du Bellay à la merci du vent
Assis au gouvernail dans une nef percée,

Joachim Du Bellay, Les Regrets

https://www.poetica.fr/poeme-2085/joachim-du-bellay-comme-le-marinier-que-le-cruel-orage/

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