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Publié par YVAN BALCHOY

La réalité est l’ensemble des phénomènes considérés comme existant effectivement par un sujet conscient.

https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9alit%C3%A9#Le_r.C3.A9el_en_psychanalyse

Le rêve est la voie royale d'accès à l'inconscient disait Freud. Nos songes comme nos cauchemars sont une autre partie de nous qu'il est fascinant de découvrir et d'interpréter. http://www.psychologies.com/Therapies/Psychanalyse/Reves

J’ai commencé à m’intéresser au songe, au début de mon adolescence, interpellé plus par le titre que par le contenu d’un livre « La vie est un songe « de Calderon de la Barca un auteur espagnol.

Je me rappelle, une après-midi, assis sur un banc, le long de la Meuse à Dinant, où, presque sérieusement, je me suis demandé si ce que je considérais comme la réalité de ma vie, à mes douze ans, ma famille, mes études, mon goût pour la nature étaient réellement la vie ou bien si, tout ce que je prenais pour la réalité n’était pas un songe, un long rêve qui me cachait ma vraie nature.

C’est vrai qu’il n’est pas évident logiquement de répondre à une telle question et que rapidement on l’évacue tant elle est gênante et paralysante.

Pourtant, comme l’affirment de nombreux psychologues et mon « expérience » personnelle, un rêve peut nous sembler très long et pourtnat se dérouler en quelques mini-secondes tandis que d’autres moment que nous appelons songes peuvent nous poursuivre, en dépit de quelques moment de « réveil »tout au long d’une nuit. Il me semble qu’en vieillissant, terme hélas que je suis bien obligé de regarder en face, le monde dit des rêves prend de plus en plus de consistance et de cohérence en ma vie.

Dans la mesure ou le rêve, en dépit que parfois il semble coïncide avec la pleine conscience, se passe généralement la nuit qui représente à peu près un tiers de notre vie, il en est un élément essentiel de notre existence sans lequel nous ne pouvons vraiment nous connaître.

Je sais que tant que nous sommes vivants, le sommeil est un moment privilégié où un cerveau met à jour, enregistre et classe tous les évènement, sensations et actions vécues au préalable. Certes nous rêvons déjà mais il me semble que dans ma jeunesse, mes songes constituaient une sorte de piment de mon « vécu » quotidien.

Dans la jeunesse, face à un cerveau en formation, cette classification et organisation joue, j’en suis persuadé, un rôle capital dans le devenir de notre personnalité.

A partir d’un certain âge, ce renouveau perpétuel de nos neurones diminue sans doute un peu au profit d’une certaine créativité qui façonnent nos rêves de plus en plus révélateurs. Aujourd’hui, presque chaque nuit, je vis un rêve souvent très structuré, continue et dans lequel je reste pour ainsi dire possédé totalement au point qu’elle engendre en moi des joies ou des peurs que je prends très au sérieux.

Quelques exemples : je me retrouve devant un examen très difficile, une entrevue risquée avec mon patron etc… qui me ramènent certes à des évènements anciens de ma vie que je prends non seulement très au sérieux mais qui m’excitent ou m’effrayent comme « pour de vrai ».

Quelle joie au petit matin de comprendre enfin que j’ai dépassé depuis longtemps la nécessité de passer un examen ou l’exaltation par exemple de grimper au sommet d’une montage rocheuse et dangereuse.

Ce qui caractérise de plus en plus mes rêves d’aujourd’hui c’est le libre qu’ils accordent à une imagination de plus en plus débridée qui se joue des lois de la nature ou de la science m’entraînant dans un tout autre monde que celui où depuis près de 80 ans je crois me persuade de vivre

Quelques exemples de ma vie mais vous en trouverez sans doute autant d’autres dans la vôtre. Ainsi récemment, j’étais sûr de rouler à vélo derrière un ami au volant tout en tenant fermement ce volant comme si lui et moi occupions le même espace spatiotemporel.

Il est un rêve que je vis et revis très souvent depuis le début de ma vie adulte : naviguer dans l’espace entre la terre, la lune et Mars, pour des voyages courts ou très longs avec des séjours plus ou moins prolongés dans des abris de fortune pourvus de tout ce dont l’homme a besoin pour survivre dans des milieux aussi hostiles.

Ainsi le rêve est tantôt débordement d’imagination au-delà des lois de la « réalité », tantôt un sorte d’aventure cosmique se pliant attentivement à ces mêmes lois dont parfois je cherche à m’évade. Aujourd’hui, je ne dirai plus que le rêve est dans ma vie comme un assaisonnement, un rappel du passé ou un espoir refoulé ou empêché, je le considère comme un élément constituant de ma vie totale qui est consciente et inconsciente ;

C’est un peu comme tout ce qui devient problématique , difficile ou impossible m’est redonné en un temps qui constitue un tiers de mon existence.

Le rêve n’est donc plus tellement une interruption de ma réalité vivante qui devient de plus en plus conscience-inconscience, comme si mon cerveau parvenu à la maturité cherchait à vivre dynamiquement 24 H sur 24.

Oui autrefois, je pensais que le rêve était un adjuvent de la vie alors qu’aujourd’hui de plus en plus il me semble en continuité totale avec elle.

Quand je m’endors, je ne cherche pas le vide, le néant mais de continuer à vivre, à survivre pendant les huit heures de la nuit.

On pourrait continuer cette réflexion sur le songe et la réalité en se demandant avec intérêt si cette évolution au cours de l’existence ne préparait pas mon « moi » conscient et inconscient à vivre ou peut-être survivre cet instant fatidique de la mort qui peut-être néant m’ouvre peut-être à cet autre dimension de ma vie qui est l’inconscient, qui semble souvent comme un au-delà, une échappatoire aux lois rigides de la réalité.

Mais quand je pense cela, suis-je un homme réel ou un songe ambulant ? A chacun de trancher ce dilemme pour sa propre vie. Ce soir, dans mon lit, je sais-je je continue ma vie aussi activement qu’en plein jour !

Yvan Balchoy

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