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Publié par YVAN BALCHOY

LA LIBERTE DANS L'OEUVRE DE DOSTOÏEVSKI : ÊTRE LIBRE, CE N'EST PAS CHOISIR A TOUT VENT, C'EST ÊTRE SOI-MÊME. (376)
L’ouvrage de N. Chestov a le mérite incontestable d’écarter résolument une image fade et douçâtre d’un Dostoïevski qui n’a jamais existé que dans l’imagination de quelques disciples inconditionnels : mais il a négligé le dynamisme incessant de la pensée du grand romancier dont le « Sous-Sol » ne peut être considéré raisonnablement comme le « dernier cri »

3) CONSTANTIN LEONTIEV

Constantin Leontiev appartient à la même génération de notre auteur.
Si un attachement passionné à l’orthodoxie caractérise également sa pensée, son Christianisme antipopuliste le sépara toujours de Fédor Mikhaïlovitch.
L’optimisme foncier et l’espérance d’une terre renouvelée auquels croyaient Dostoïevski et Soloviev n’ont jamais été acceptés par Léontiev.
Comme tout russe, Léontiev était universaliste d’instinct ou plutôt d’intuition, mais son pessimisme congénital le convainquit peu à peu de l’absurdité d’un Salut collectif.
Diva. Barsotti dans son ouvrage sur « Le Christianisme russe » rapproche Léontiev de Nietzsche et de Kierkegaard (1)
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(1) Diva Barsotti : « Le Christianisme russe », Eglise vivante, Casterman, Tournai 1963, page132-145
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Léontiev est demeuré plus proche de la spiritualité monastique que notre auteur, mais il n’avait pas l’envergure de Dostoïevski.
Attiré peut-être, grâce à son ami Soloviev, par le force que représente le catholicisme romain, il persista cependant à croire que le Salut était lié à l’orthodoxie.
Même si sa vision pessimiste l’empêche d’espérer comme Dostoïevski un renouvellement de l’Eglise orthodoxe, son christianisme élitiste est bien celui que le Grand Inquisiteur reproche au Christ.
Sa Foi est si austère, sans doute parce qu’il a pris au sérieux, plus que tout autre, la liberté humaine et la lourde responsabilité qu’elle engendre.
Ce qui lui a manqué, c’est la découverte de la joie que procure dès ici-bas la rencontre de cette anticipation terrestre du paradis dont Fédor Mikhaïlovitch a été le messager si convaincu.
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