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Publié par YVAN BALCHOY

L'EGLISE, PLACE MAÏDAN

L'EGLISE, PLACE MAÏDAN

A priori, quand au début de l’émission on rappela son sujet l’université catholique de Lviv en Ukraine, je me suis senti intéressé par le sujet en espérant y découvrir un autre pays, un autre nationalisme que celui qui fait couler le sang trop souvent aujourd’hui.

Certes, il ne fut pas fait allusion, à part une carte géographique du pays, de cette opposition entre l’ouest du pays, devenu pro-occidental et l’extrême est attaché viscéralement à la Russie et donc à l’orthodoxie.

Dès les premières minutes, la tonalité dominante de cette présentation universitaire est donné, un anticommunisme primaire et mensonger.

Certes, l’auteur de l’émission n’a pas tort de rappeler qu’au temps de l’Union soviétique, tout ce qui était gréco-catholique fut rejeté et persécuté peut-être comme entité dirigée par l’étranger, sûrement par son opposition déterminée à toute pensée marxiste.

17 millions de morts attribués au communisme, c’est vite dit.

Mais est-ce vrai ?

N’y- a-t-il pas dans cet horrible rappel des morts dû aux guerres non seulement provoqués par les russes blancs, partisans déterminés du tsarisme vaincu, mais aussi des assaillants des pays occidentaux attachés à étouffer cette jeune république socialiste.

Il y a sans doute aussi ces famines, que la propagande occidentale aussi partiale que ne l’était la pensée soviétique, attribue à Staline alors qu’elle fut sans doute le résultat des mêmes guerres jointes parfois à des conditions climatiques dramatiques.

Durant toute l’émission, les manifestations, j’ai envie de dire le coup d’état fomenté certes par le mécontentement des Ukrainiens devant une corruption qui ne datait pas hélas de l’arrivée démocratique d’un dirigeant pro-russe mais aussi, c’est incontestable, d’envoyés de la CIA américaine décidée à mettre en son escarcelle ce pays qui permettait à l’oncle Sam de déposer l’OTAN impérialiste au pieds même de la Russie.

Quand il s’est fallu décrire la mentalité de cette université nouvelle catholique et anticommunisme (plus m’a-t-il semblé qu’antimarxiste, comme si l’occident capitaliste était devenu le nouveau paradis idéologique des professeurs de l’université catholique.)

Quelques petites phrases qui illustrent cette acceptation tacite mais réelle à la vision de la liberté capitaliste du monde occidental.

« Nous ne devons pas avoir peur de la saleté de la vie politique », comme si celle-ci n’était que cambouis et boue.

On n’arrête pas de parler des martyrs de Maïdan sans un mot pour ces autres et nombreuses victimes assassinées dans l’est par le nouveau pouvoir de Kiev.

N’avait-on pas interdit aux citoyens Ukrainiens de l’est de parler ce russe qui collait à leur culture depuis toujours.

Mgr Goudziak, à la tête peut-être de cette université pro-occidentale et à mes yeux particulièrement réactionnaire ne cesse trace une université, « où chacun peut devenir riche », sans beaucoup de précisions sur ce terme qui semble s’appliquer à cet esprit d’entreprise qui semble si positif pour les responsables de cette nouvelle Ukraine, tournant résolument le dos à l’Europe orientale pour se couler dans l’économie occidentale qui lui semble prometteuse de liberté.

Comme la sinistre écrivain qui a obtenu le prix Nobel labellisé par les USA d’anti-Russie, à part sans doute, celle des Tsaristes des « Souvenirs de la Maison des morts » qu’il serait bon de comparer au pamphlet de Soljenitsyne, qui, rappelons-le est devenu millionnaire aux USA.

L’université catholique de Lviv ne veut pas, c’est clair de l’HOMO SOVIETIVUS mais promet la collaboration des théologiens avec les hommes d’entreprise.

A la fin d l’émission ; la politique généreuse de cette université pour la promotion des handicapés, n’a pu s’empêcher de critiquer celle de l’Union soviétique, comme si les handicapés , un peu cachés peut-être, y étaient mal traités.

Je ne suis pas sûr, que le projet communiste de l’URSS, qui ne fut certes pas une éclatante réussite, n’était pas plus près de l’esprit communiste des premiers chrétiens, que cette nouvelle université semblant clamer la bonne nouvelle de la liberté capitalisme et de l’absorption de l’Europe orientale à l’occident si matérialiste d’aujourd’hui

Non l’émission, qui aurait pu être si intéressante sur une université en Ukraine, fut trop souvent émission de propagande anti soviétique et pro occidentale. Je crois que l’Ukraine méritait mieux que cette caricature qui tout à la fois, noircit le passé du pays en embellissant une évolution hypothétique qui risque de d’affaiblir le pays dans le moule d’un capitalisme qui, tout autant si pas plus que l’Union soviétique, prive l’être humain de sa liberté personnelle en la marchandisant.

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