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Publié par YVAN BALCHOY

VIOLENCE OUVRIERE, VIOLENCE PATRONALE : QUE DISAIT VRAIMENT JAURES ? (l'HUMANITE DU 13/10/15)

1906 : Etat de siège décrété par Clémenceau ; en réponse : Jaurès écrit :

"Le Patronat, lui, n'a pas besoin, lui, pour exercer une action violent, de gestes désordonnés et de paroles tumultueuses ! quelques hommes se rassemblent à huis-clos, dans la sécurité, dans l'intimité d'un Conseil d'Administration et à quelques-uns, sans violence, sans gestes désordonnés, sans éclats de voix, comme des diplomates causant autour du tapis vert, ils décident que le salaire raisonnable sera refusé aux ouvriers ; ils décident que les ouvriers qui continuent la lutte seront exclus, seront chassés, seront désignés par des marques imperceptibles, mais comme des autres patrons, à l'universelle vindicte patronale".

Le 19 juin, il réplique à Clémenceau, posant au gardien suprême de l'ordre social :

"Ce que les classes dirigeantes entendent par le maintien de l'ordre, c'est seulement...la répression de tous les excès de la force ouvrière ; c'est aussi, sous prétexte d'e n réprimer les écarts, de réprimer la force ouvrière elle-même et de laisser le champ libre à la seule violence patronale."

A propos de la grève, concédant qu'elle est un "méthode barbare" il ajoute qu'elle s'imposera tant que le capital et le travailles cadres du capitalisme. seront séparés, tant que les grands moyens de production ne seront pas propriété commune des travailleurs eux-mêmes et de la nation"

. C'est vrai que dès 1902, Jaurès visera à introduire dans la société capitaliste des "formes nouvelles de propriété nationales et sociales, communistes et prolétariennes qui fassent peu à peu éclater le cadre du capitalisme" et qu'il entend en 1908 "résorber et supprimer" tout le communisme.

En 1912, lors d'une insurrection ouvrière, il conseille que "lorsque, malgré tout, la violence éclate, ne tournons pas contre eux, mais contre les maîtres, notre indignation."

A la lueur de ces textes, combien actuels, je comprends la conclusion de l'auteur de l'article de l'HUMANITE Jean-Paul Scot : "On comprend que Manuel Valls ait reconnu dès 2006 "applaudir plus facilement le Tigre que le fondateur de l'Humanité." L'Humanité - mardi 13 octobre 2015, l'Evènement, page 6

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