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Publié par YVAN BALCHOY

LA LIBERTE DANS L'OEUVRE DE DOSTOÏEVSKI : ÊTRE LIBRE, CE N'EST PAS CHOISIR A TOUT VENT, C'EST ÊTRE SOI-MÊME. (365)

Aux yeux des marxistes, « Crime et Châtiment » ou encore « l’Adolescent » constituent un sommet

Dans l’œuvre du grand écrivain. Les principaux thèmes sociaux sont ceux du « SURHOMME » -(Le sous-sol , celui des tendances Napoléonesques (Raskolnikov dans Crime et châtiment ), celui des tendances Rotschildiennes (primat de l’argent chez Arkadi Delgorouki), l’Adolescent, celui de l’immoralisme bourgeois qui place les faibles devant l’option tragique du rôle du maître et de l’esclave : cependant le thème principal qui résume, en quelque sorte, tous les autres est celui du déracinement social ou ontologique.

Le cri de Marmeladov « Comprenez-vous, monsieur, ce que signifient ces mots : « n’avoir plus où aller » exprime bien cette aliénation tragique qui sanctionne l’existence humaine concrète Jusqu’aux année 40, influencé par les idées démocratiques de Fourrier et autres socialistes utopistes,

V. Ermilov note toutefois que, même à cette époque « socialiste », le démocratisme du jeune romancier restait vague et d’allure plus ou moins chimérique ; il découlait du cœur plutôt que du cerveau.

« Sans arriver à surmonter son hésitation entre l’athéisme de Bielinsky et un socialisme de teinte chrétienne, Dostoïevski éprouvait une irrésistible sympathie pour les humbles et rêvait de l’abolition du servage et de la censure. » (1)

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(1) V. Ermilov : Dostoïevski, éd.. des langues étrangères, Moscou, page 23

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Cependant dès avant le bagne, Fédor Mikhaïlovitch était sur bien des points en désaccord avec beaucoup d’écrivains progressistes de l’heure ; son amitié idyllique avec Bielinsky dura fort peu ; de plus en plus il ressent de l’aversion pour les idées de Tchernychevsky,

Dobrolioubov, Herzen et même des amis Nékrassov, Chtchedrine.

En effet, malgré son attirance pour le socialisme de Fourier ou de Proudhon, l’écrivain s’est très vite opposé à la pénétration en Russie des conceptions sociales de type occidental ; c’est ce qui explique son refus total et sans compromis du prolétariat naissant avec l’industrie.

Il se montre très sévère à l’égard des idées et des écrivains démocratiques et même du socialisme de sa jeunesse.

Du coup, il se rapproche non seulement du pouvoir tsariste, en qui il vit toujours une incarnation de la Russie éternelle, mais aussi de cette aristocratie qu’il avait pourtant si durement traitée en ses œuvres.

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