LA LIBERTE DANS L'OEUVRE DE DOSTOÏEVSKI : ÊTRE LIBRE, CE N'EST PAS CHOISIR A TOUT VENT, C'EST ÊTRE SOI-MÊME. (353)
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De la prise de conscience de la nature du vrai bonheur devra dépendre l’organisation idéale de la société.
Pour devenir un citoyen utile, il importe de revêtir l’image de l’Homme-Dieu, c’est-à-dire d’être un autre Christ :
« Pour conserver Jésus, c’est-à-dire l’orthodoxie, il faut surtout se conserver soi-même et être soi-même… Il est donc nécessaire que s’étant imprégné de l’idée de trésor que seule la Russie porte en elle, elle rejette le joug allemand et occidental et devienne elle-même dans la pleine conscience du but. (1)
- « Carnets des Démons », page 965-966
Chacun doit être lui-même, c’est-à-dire pleinement et véritablement libre. Le jour, où tous deviendront ainsi, l’Eglise resplendira plus que jamais de l’image idéale du Christ, cette force de séduction et de salut, à nulle autre pareille.
C O N C L U S I O N
La vie morale n’est rien d’autre que la mise en pratique ou la conséquence de certaines attitudes qui découlent d’une Foi vécue.
La conception d’une personnalité déiforme, la certitude de la volonté d’amour de Dieu, Père commun, connu grâce à l’Idéal Christ en sont les fondements essentiels.
La liberté chrétienne sous sa forme divine et humaine en est une modalité capitale.
Tout s’enchaîne autour d’elle. Aussi la Morale chrétienne est-elle aussi condition de libération authentique de l’homme vis-à-vis de toutes les formes de nécessité, à commencer par le péché qui l’empêchent de revenir activement à Dieu.
C’est à la « tristesse morbide » que l’homme s’aperçoit qu’il s’est engagé sur la voie de la perdition ; le péché est un refus de Dieu qui recouvre un secret refus de soi. Le péché, comme le dit Kierkegaard est toujours désespoir.